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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Narrey, Charles: Voyage d'Albert Durer dans les Pays-Bas écrit par lui-même pendant les années 1520 et 1521, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0363

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ALBERT DURER DANS LES PAYS-BAS.

351

vêque 1 une peinture de la Vierge, la Vie de Notre-Dame2, une Apo-
calypse 3 et des gravures pour la valeur d’un florin.

Il me fait quitter mon auberge où j’avais dépensé environ un florin,
m’invite à venir chez lui, et me donne un laisser-passer pour la douane
et trois lettres de recommandation: Je paye six florins d’or 4 5 au voiturier
qui va me mener de Bamberg à Francfort.

Maître Nicolas Laux, Benedict et Hans le peintre6 me versent le coup
de l’étrier; je bois et je pars.

Je donne quatre sous pour du pain et treize sous pour des pour-
boires. Je vais rapidement de Bamberg à Eltman ; de là, je me rends à
Zeil, je dépense vingt et un sous, et j’arrive à Hasfurth où je montre ma
lettre de douane, après quoi on me laisse partir.

Je dépense un florin dans la chancellerie de l’évèque de Bamberg. A
Tberes, au couvent, j’exhibe mes papiers et continue ma route.

Nous arrivons au bord du Rhin, où nous passons la nuit pour un
denier; de là, nous allons à Maynberg. A Schweinfurth, je suis invité
par le docteur Georges Rebart qui me donne du vin que nous mettons
dans notre bateau. On m’exempte des droits de douane.

J’avais dépensé dix deniers pour un poulet rôti et dix-huit deniers
pour le cuisinier et son fils. De là, nous nous rendons à Volkach, et
ensuite à Zwartzach où nous passons la nuit et dépensons vingt-deux
deniers.

Le lundi, nous nous levons de grand matin pour nous rendre à Fet-
telbach. A Ritzing, nous dépensons trente-sept deniers.

Par Seilzfeldt, nous arrivons à Markbreit, d’où on me laisse partir
après avoir vu mes papiers.

En passant par Frickenhaussen et Ochsenfurth nous gagnons Eivel-
stadt, puis Murzburg. De là, nous arrivons à Erla-Brunn où on nous
donne un lit pour vingt-deux deniers.

En passant par Relzbach et Zelling nous gagnons Karlstadt et puis
Gemùnd; nous y dînons assez bien pour vingt-deux deniers.

1. Georges III, sacré en 1505, mort en 1522, protecteur des arts. Albert Diirer a fait
son portrait.

2. Suite de 20 estampes. Hauteur, Il pouces; largeur, 7 pouces 9 lignes. Voir
Bartsch, le peintre-graveur, D. VII, n° 76-95.

3. L’apocalypse de saint Jean, 15 estampes. Hauteur, 14 pouces 6 lignes; largeur,
10 pouces 3 à 6 lignes. Voir Bartsch, le peintre-graveur, 60-75.

Cette œuvre gigantesque est digne de l'homme de génie qui l’a exécutée, et digne
du livre étrange qui Ta inspirée.

4. Le florin d’or valait 8 fr. 60 de notre monnaie d’aujourd’hui.

5. Hans Wolfgang Ratzheimer, vivait à Bamberg, de 1492 à 1527.
 
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