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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Nr. 5
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Darcel, Alfred: Musée rétrospectif, [4], Le Moyen Âge: Union Centrale des Beaux-Arts Appliqués à l'Industrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0458

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

khb

en voyons un exemple dans une seconde petite grille exposée par M. Le
Carpentier. Au xive siècle, également, l’on commence à appliquer sur
les grilles des ornements en tôle découpée et modelée au marteau, de
façon à former des feuillages et des fleurons comme sur le petit spécimen
du xve siècle que nous trouvons encore dans l’exposition de M. Le Car-
pentier.

Le principe constant jusqu’au xve siècle est de n’employer que le
marteau et l’étampe dans l’exécution des grilles, qui seules ont dû nous
occuper ici, et dans celles des pentures dont nous ne trouvons point de
spécimens à l’exposition. Dans ces œuvres on reconnaît que l’ouvrier avait
affaire à un métal ductile et malléable à chaud il est vrai, se pliant à
toutes les formes et conservant toutes les empreintes.

Au xve siècle la ferronnerie adopte dans ses détails les formes de
l’architecture dont jusque-là, conséquente avec ses principes, elle s’était
tenue éloignée. Si les grilles ne sont plus que des barreaux parallèles ou
croisés que quelques feuillages martelés amortissent, les gonds des portes
et les platines des serrures sont ornés du même réseau que les baies des
fenêtres. La lime doit alors intervenir pour donner plus de précision à
l’ajustement des pièces diverses qui les composent.

Analysons, en effet, les trois beaux spécimens de ferronnerie française
du xve siècle que M. Gleizes a exposés. L’un est une serrure avec verrou
à poignée pendante, semblable à la belle serrurerie des clôtures en bois
des chapelles absidales de la cathédrale d'Évreux; les deux autres sont
les pentures et les serrures de deux panneaux en bois sculpté d’une
crédence. Ces pièces sont formées de trois épaisseurs de fer, exécutées
et achevées à part, puis ajustées et assujetties ensemble par des rivets.
La première forme l’ossature extérieure; elle est en fer épais, forgé sui-
vant les contours que l’on veut donner à la pièce, et limé pour lui donner
les mêmes profils qu’à l’architecture. Parfois, comme sur la serrure de
M. Gleizes, des figures assez barbares et obtenues au marteau et à la lime
y sont ajustées. La seconde est en tôle repercée à jour, limée en chan-
frein sur les bords des ajourspour figurer le réseau. La troisième en tôle
plus mince est également repercée pour former les divisions intérieures
du réseau, lesquelles sont aussi en troisième plan dans l’architecture.

Un morceau de drap ou de maroquin rouge placé par-dessous fait
valoir le dessin, comme fait un vitrail dans une fenêtre.

C’est par ce procédé, qui peut être simplifié en n’employant que
deux épaisseurs, qu’ont été exécutés les petits croffrets en fer formés
d’un réseau à jour exposés par MM. Gœpp, Dauriac et Poulet. C’est encore
par ce procédé qu’a été fabriquée la réserve eucharistique en forme de
 
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