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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Nr. 5
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Blanc, Charles: Grammaire des arts du dessin, 3, Peinture, 8: architecture, sculpture, peinture
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0461

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GRAMMAIRE DES \R’1'S DU DESSIN.

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œil et qui se nomme le point de vue. D’autre part, à mesure que les
objets s’éloignent de nous, le contour en devient moins tranchant, la
forme plus vague, et la couleur atténuée en est plus indécise. Ce qui
était anguleux s’arrondit, ce qui était brillant se décolore; les couches
d’air qui s’interposent entre les choses regardées et l’œil qui les regarde,
sont comme un voile qui les rend confuses, et si l’atmosphère est
épaisse et chargée de vapeurs, la confusion augmente et le spectacle se

Y, point de vue. D, point de distance.

Les lignes perpendiculaires au tableau concourent au point de vue.

Toutes les lignes horizontales (C D) formant un angle de 45 degrés avec le tableau
concourent au point de distance (D).

perd. Ces deux phénomènes — la convergence des lignes fuyantes et
la dégradation des couleurs — ont donné lieu à distinguer en peinture
deux sortes de perspectives, la perspective linéaire et la perspective
aérienne. Celle-ci ne s’impose au peintre que lorsqu’il exécute son
tableau, lorsqu’il y met, avec les couleurs, les lumières et les ombres;
nous en parlerons, quand il sera question du clair-obscur, du coloris et
de la touche. L’artiste, au moment où il dispose son tableau, c’est-à-dire
au moment où il assigne à chaque figure et à chaque objet la place qu’ils
devront y occuper, l’artiste ne fait encore que de la perspective linéaire.
 
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