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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 25.1868

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Nr. 2
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Lefort, Paul: Essai d'un catalogue raisonné de l'œuvre gravé et lithographie de Francisco Goya, 5
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https://doi.org/10.11588/diglit.19886#0191

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180

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Dim. : larg., 414 mill.; haut., 305 mill. — Signé: Goya, dans le terrain au
pied de la barrière.

Cette pièce est sans titre et sans mention d’imprimeur1.

276. La Danse espagnole 2. Un groupe d’hommes et de femmes entoure et applaudit
une maja dansant 1 evito; l’un des spectateurs chante en s’accompagnant de la
guitare; un autre frappe un tambour de basque qu’il élève au-dessus de sa tête.

Dim., environ: larg., 190 mill.; haut., 185 mill.— Signée : Goya vers le milieu
du bas. Cette pièce a été exécutée à Bordeaux en 1825. Elle est rare.

Épreuve dans la collection Carderera et dans la nôtre.

277. Le Coup d’épée. Un duel. L’un des combattants traverse d’un coup d’épée la
poitrine de son adversaire. Deux témoins les assistent.

Dim., environ : larg., 220 mill.; haut., 210 mill. — Signée Goya vers la gauche.
Pièce exécutée à Bordeaux vers 1826. Elle est rare.

Une épreuve dans la collection Carderera.

278. Portrait de M. Gaulon. M. Gaulon est l’imprimeur lithographe des quatre grandes
scènes de taureaux exécutées à Bordeaux. Goya l’a représenté en buste, la tète
nue et vue de trois quarts.

Dim. : haut., 270 mill.; larg., 210 mill. — Signé Goya dans l’angle inférieur de
gauche. Sans titre et sans nom d’imprimeur.

Une épreuve de ce portrait, assez difficile à rencontrer, figurait à la vente
E. Delacroix sous le n° 827, et fait aujourd’hui partie de notre collection.

279. Scène de tauromachie. Un picador, monté sur un cheval blanc, la lance en
arrêt devant un jeune taureau; il est entouré de l’espada et des capeadores.

Dim. : larg., 360 mill. haut., 310 mill. — Pièce publiée en 1824 par Senefel-
der et Ce.

Selon M. E. Piot (Cabinet de l’Amateur, p. 265, année 1842), quelques
épreuves de cette lithographie, dont nous lui empruntons la description, car nous
avouons ne l’avoir jamais rencontrée, auraient été coloriées. M. Piot n’indique pas
que cette pièce soit signée de Goya, et nous avons peine, jusqu’à preuve du con-
traire, à la croire originale.

PAUL LE FORT.

1. Les détails que donne M. Matheron sur les procédés qu’employa l’artiste dans l’exécution de ces quatre
grandes pièces et des suivantes sont trop intéressants pour qu'il ne nous soit pas permis de les lui emprun-
ter : « Goya exécutait ses lithographies sur son chevalet, la pierre posée comme une toile. —11 maniait ses
« crayons comme des pinceaux, sans jamais les tailler. — Il restait debout, s’éloignant ou se rapprochant à
«.chaque minute pour juger ses effets. — Il couvrait d’habitude toute la pierre d’une teinte grise, uniforme,
« et enlevait ensuite au grattoir les parties à éclairer : ici, une tête, une figure; là, un cheval, un taureau.
« Le crayon revenait ensuite pour renforcer les ombres, les vigueurs, ou pour indiquer les figures et leur
« donner le mouvement. Il fit ainsi sortir une fois de la teinte noire du fond, à la pointe du rasoir, et sans
« aucune retouche, un curieux portrait. (Portrait de M. Gaulon, n° 278.) On rirait peut-être si je disais que
« les lithographies de Goya ont toutes été exécutées à la loupe. — Ce n’était pas en effet pour faire fin;
« mais ses yeux s’en allaient. ».

2. M. Matheron, dans une note de sa biographie de Goya, donne le titre : les Bohémiens à une pièce litho-
graphiée qu’il ne décrit pas. Nous croyons que cette pièce n'est autre que la Danse espagnole.
 
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