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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 5.1872

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Blanc, Charles: Grammaire des arts décoratifs pour faire suite à la grammaire des arts du dessin, [5]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21407#0025

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GRAMMAIRE DES ARTS DÉCORATIFS.

21

Le col, la collerette, sont des ornements qui se rapportent à Taxe de
croissance et au'galbe individuel. 11 est donc naturel qu’ils soient péri-
phériques, autrement dit annulaires, et qu’ils se marient à la forme du
cou pour en répéter la rondeur, comme fait l’astragale au bas du chapiteau

grec. Il est des personnes imposantes dont le cou puissant et peu flexible
rappelle l’implantation de la colonne dorique; celles-là peuvent porter
des collerettes légères pour ramener au caractère féminin des propor-
tions viriles. D’autres ont un cou svelte, semblable à la colonne ionique,
et il leur est permis d’en dégager la souplesse en rabattant leur col;
mais s’il est rabattu et très-ouvert, s’il se dessine en pointes et à angles
droits sur le devant, à la manière du col marin, il devient presque indis-
pensable de racheter ces angles et cet étalage de blancheur par un orne-
ment annulaire, tel, par exemple, quun colliei de velouis, une cravate
négligée ou un tour de cou, selon 1 âge de la peisonne.

11 y a de la dignité, sans contredit, et même un air de fierté dans la
collerette haute et hérissée que portait Marie de Médicis et qui conserve
son nom. Rangées avec méthode, ces dentelles empesées et rigides sem-
 
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