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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
le crayon à la main, des changements ou modifications qu’il serait bon
d’apporter dans toutes les choses de la vie usuelle.
III.
Écoles des pauvres. — S’il est difficile d’organiser l’enseignement
du dessin dans les villages, les villes manufacturières, pour lesquelles
cet enseignement est de première nécessité, offrent beaucoup plus de
ressources pour former des écoles spéciales. Aussi c’est sur ce point que
s’est principalement portée l’attention du comité qui dirige les études. Le
gouvernement ouvrait libéralement ses caisses, mais il comprit en même
temps que l’enseignement libre avait droit aux mêmes encouragements
que l’enseignement officiel, et on facilita partout la formation de sociétés
particulières poursuivant le même but que l’établissement central. On
vit bientôt s’ouvrir de tous côtés ce qu’on nomme en Angleterre une école
des pauvres, c’est-à-dire un établissement fréquenté par des enfants dont
les parents n’ont pas le moyen de payer l’éducation. Pour favoriser l’en-
seignement du dessin élémentaire dans cette classe, le comité central de
Kensington accorde des subventions aux écoles de pauvres qui désirent
se mettre en rapport avec lui et accepter ses statuts. Mais ceci n’implique
nullement une direction tyrannique partant d’un centre pour rayonner
au dehors ; c’est un service rendu par l’établissement central qui n’en-
trave en rien la liberté d’action des localités ayant recours à lui.
Dans toutes les villes, bourgs ou villages, où, par suite d’un vœu
exprimé par la commune ou des efforts privés d’une société de particu-
liers, on veut fonder une école de pauvres pour l’enseignement du dessin,
il se forme un comité local qui se met en rapport avec le comité central
de Kensington, afin d’obtenir son aide. La condition de cette aide est que
les professeurs qui enseignent dans l’école seront pourvus du certificat
d’aptitude de deuxième ou de troisième degré, délivré par Kensington,
et que l’école sera examinée par des inspecteurs envoyés par le comité
central et chargés de lui faire un rapport sur le progrès des élèves. Les
comités des villes n’abandonnent donc rien de leur action propre; ils
gardent entièrement la direction de l’école, et c’est le secrétaire qu’ils
nomment qui entretient des rapports suivis avec le comité central d’édu-
cation ; seulement ils ne peuvent confier l’enseignement des élèves à des
professeurs nommés par faveur et ne justifiant pas de leur capacité par
des certificats.
Les avantages que le comité central de Kensington fait aux écoles
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
le crayon à la main, des changements ou modifications qu’il serait bon
d’apporter dans toutes les choses de la vie usuelle.
III.
Écoles des pauvres. — S’il est difficile d’organiser l’enseignement
du dessin dans les villages, les villes manufacturières, pour lesquelles
cet enseignement est de première nécessité, offrent beaucoup plus de
ressources pour former des écoles spéciales. Aussi c’est sur ce point que
s’est principalement portée l’attention du comité qui dirige les études. Le
gouvernement ouvrait libéralement ses caisses, mais il comprit en même
temps que l’enseignement libre avait droit aux mêmes encouragements
que l’enseignement officiel, et on facilita partout la formation de sociétés
particulières poursuivant le même but que l’établissement central. On
vit bientôt s’ouvrir de tous côtés ce qu’on nomme en Angleterre une école
des pauvres, c’est-à-dire un établissement fréquenté par des enfants dont
les parents n’ont pas le moyen de payer l’éducation. Pour favoriser l’en-
seignement du dessin élémentaire dans cette classe, le comité central de
Kensington accorde des subventions aux écoles de pauvres qui désirent
se mettre en rapport avec lui et accepter ses statuts. Mais ceci n’implique
nullement une direction tyrannique partant d’un centre pour rayonner
au dehors ; c’est un service rendu par l’établissement central qui n’en-
trave en rien la liberté d’action des localités ayant recours à lui.
Dans toutes les villes, bourgs ou villages, où, par suite d’un vœu
exprimé par la commune ou des efforts privés d’une société de particu-
liers, on veut fonder une école de pauvres pour l’enseignement du dessin,
il se forme un comité local qui se met en rapport avec le comité central
de Kensington, afin d’obtenir son aide. La condition de cette aide est que
les professeurs qui enseignent dans l’école seront pourvus du certificat
d’aptitude de deuxième ou de troisième degré, délivré par Kensington,
et que l’école sera examinée par des inspecteurs envoyés par le comité
central et chargés de lui faire un rapport sur le progrès des élèves. Les
comités des villes n’abandonnent donc rien de leur action propre; ils
gardent entièrement la direction de l’école, et c’est le secrétaire qu’ils
nomment qui entretient des rapports suivis avec le comité central d’édu-
cation ; seulement ils ne peuvent confier l’enseignement des élèves à des
professeurs nommés par faveur et ne justifiant pas de leur capacité par
des certificats.
Les avantages que le comité central de Kensington fait aux écoles