DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Les livres nouveaux
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Nous avons à peine entamé la liste des livres que l’année qui s’achève lègue à
l’année qui va lui succéder, mais l’espace nous manque et notre imprimeur, qui est un
lettré, nous crie le Claudite jam rivos du poète latin. Force nous est d’interrompre
brusquement cette excursion bibliographique etd’ajourner bien des livres d’art que nous
nous proposions de recommandera nos lecteurs. Rappelons néanmoins les eaux-fortes
dont M. Alfred Cadart est l’éditeur, et parmi elles : Souvenirs du siège de Paris par
Max Lalanne, Paris sous la Commune, les Marins, par Martial, Autour de Paris
par Yon, Saint-Cloud bridé par Pierdon, etc.
Un dernier mot: lorsque M. Charles Blanc entreprit en 1849, avec le concours
d’écrivains compétents, l’Histoire des Peintres de toutes les écoles\ ses amis s’ef-
frayèrent de la tâche écrasante qu’il imposait à son courage.
« Sans parler, a dit M. Paul Mantz ici môme, des obstacles de toute sorte que
pouvait opposer à Pexécution d’une pareille œuvre l’indifférence d’un public qui, on
peut le dire sans exagération, n’est pas accoutumé de mettre les livres d’art au pre-
mier rang de ses besoins, l’auteur avait à lutter contre des difficultés inhérentes au
sujet même et qui, pour une plume moins bien taillée, eussent été insurmontables. »
Eh bien ! ces difficultés ont été vaincues; l’Histoire des peintres a, pendant près d’un
quart de siècle, poursuivi son cours avec la régularité précise d'un journal périodique.
Sous la direction de M. Charles Blanc, qui n’en écrivait pas moins à lui seul l’école
française et l’école hollandaise, l'histoire des autres écoles était menée de front, et,
comme pour le percement du mont Cenis, l’œuvre était entamée par tous les bouts à
la fois.
Aujourd'hui ce travail gigantesque dont, suivant des esprits chagrins, on ne
devait jamais voir la fin, est presque terminé, et déjà l’on songea une seconde édition.
Les récents travaux des biographes seront mis à profit, bien des assertions devenues
ou inexactes ou incomplètes par la découverte inespérée de documents nouveaux
seront redressées; bref les erreurs inévitables dans une vaste publication qui n’avait
pas encore eu d’analogue disparaîtront de la réimpression que l’on prépare.
C’est là une bonne nouvelle que nous nous empressons d’annoncer aux lecteurs de
la Gazette et par laquelle nous sommes heureux de clore ces lignes.
LOUIS DESPREZ.
1. Librairie Renouard, rue de Tournon, 6, Paris.
Le Rédacteur-gérant : RENÉ MÉNARD.
PARTS. — J. Cf.AVR,
MPRlMRll
UK SAINT-BENOIT.
[2232,:
Nous avons à peine entamé la liste des livres que l’année qui s’achève lègue à
l’année qui va lui succéder, mais l’espace nous manque et notre imprimeur, qui est un
lettré, nous crie le Claudite jam rivos du poète latin. Force nous est d’interrompre
brusquement cette excursion bibliographique etd’ajourner bien des livres d’art que nous
nous proposions de recommandera nos lecteurs. Rappelons néanmoins les eaux-fortes
dont M. Alfred Cadart est l’éditeur, et parmi elles : Souvenirs du siège de Paris par
Max Lalanne, Paris sous la Commune, les Marins, par Martial, Autour de Paris
par Yon, Saint-Cloud bridé par Pierdon, etc.
Un dernier mot: lorsque M. Charles Blanc entreprit en 1849, avec le concours
d’écrivains compétents, l’Histoire des Peintres de toutes les écoles\ ses amis s’ef-
frayèrent de la tâche écrasante qu’il imposait à son courage.
« Sans parler, a dit M. Paul Mantz ici môme, des obstacles de toute sorte que
pouvait opposer à Pexécution d’une pareille œuvre l’indifférence d’un public qui, on
peut le dire sans exagération, n’est pas accoutumé de mettre les livres d’art au pre-
mier rang de ses besoins, l’auteur avait à lutter contre des difficultés inhérentes au
sujet même et qui, pour une plume moins bien taillée, eussent été insurmontables. »
Eh bien ! ces difficultés ont été vaincues; l’Histoire des peintres a, pendant près d’un
quart de siècle, poursuivi son cours avec la régularité précise d'un journal périodique.
Sous la direction de M. Charles Blanc, qui n’en écrivait pas moins à lui seul l’école
française et l’école hollandaise, l'histoire des autres écoles était menée de front, et,
comme pour le percement du mont Cenis, l’œuvre était entamée par tous les bouts à
la fois.
Aujourd'hui ce travail gigantesque dont, suivant des esprits chagrins, on ne
devait jamais voir la fin, est presque terminé, et déjà l’on songea une seconde édition.
Les récents travaux des biographes seront mis à profit, bien des assertions devenues
ou inexactes ou incomplètes par la découverte inespérée de documents nouveaux
seront redressées; bref les erreurs inévitables dans une vaste publication qui n’avait
pas encore eu d’analogue disparaîtront de la réimpression que l’on prépare.
C’est là une bonne nouvelle que nous nous empressons d’annoncer aux lecteurs de
la Gazette et par laquelle nous sommes heureux de clore ces lignes.
LOUIS DESPREZ.
1. Librairie Renouard, rue de Tournon, 6, Paris.
Le Rédacteur-gérant : RENÉ MÉNARD.
PARTS. — J. Cf.AVR,
MPRlMRll
UK SAINT-BENOIT.
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