DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Ménard, René: Works of art in the collections of England, by Édouard Lièvre
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21409#0184
WORKS OF ART IN THE COLLECTIONS
OF ENGLAND
B Y ÉDOUARD BIÈVRE
'Angleterre est le pays des grandes collections privées; mais si les
chefs-d’œuvre en tout genre y sont nombreux, il n’est pas toujours facile
de les visiter, et les galeries particulières étant situées dans des quar-
tiers éloignés les uns des autres, ou même dans des localités différentes,
les artistes et les amateurs ne peuvent que bien difficilement se faire une idée des tré-
sors artistiques qu’elles renferment. Choisir parmi tant de richesses, reproduire par la
gravure les pièces les plus intéressantes et réunir le tout dans un splendide ouvrage, était
donc une pensée heureuse au point de vue de l’art, féconde pour les applications que
l’industrie en peut tirer et intéressante pour l’écrivain et le savant. Mais l’entreprise
rencontrait de sérieuses difficultés ; M Édouard Lièvre était, plus que tout autre, capable
de les surmonter : la Collection Sauvageot, les Collections célèbres, les Arts décoratifs
à toutes les époques, avaient montré ce qu’il pouvait faire en puisant dans les collections
françaises. Aussi quand il se rendit en Angleterre pour préparer le beau livre qui paraît
aujourd’hui sous le titre de Works of Art in tlie Collections of England G les ama-
teurs anglais lui firent l'accueil le plus sympathique. Dans ce pays d’initiative indivi-
duelle, où il y a tant de sociétés libres qui ont pour objet 1s développement des arts,
on ne pouvait manquer d’encourager les efforts d’un artiste qui se proposait de répandre
par la gravure des chefs-d’œuvre demeurés le patrimoine exclusif de leurs heureux
possesseurs. Des érudits tels que MM. A.-W. Francks, J.-C. Robinson, le mar-
quis d’Azeglio, sont venus offrir leur concours à M. Édouard Lièvre. C’est aux
graveurs les plus estimés, MM. Bracquemond, Courtry, Flameng, Le Rat, Lhermitte,
J. Lièvre, Muzelle, Rajon, Raudall, Valentin, etc., qu’a été confié le soin d’interpréter
les merveilles 'a populariser. Toutes les galeries publiques et privées de l’Angleterre
ont été mises à contribution : le British Muséum, qui est représenté par un curieux
monument assyrien et un beau vase grec; le South Kensington, auquel est emprunté
le superbe émail de Pierre Raymond, dont nous publions la gravure ; le palais de Wind-
sor, qui a fourni un admirable bouclier de Benvenuto Cellini ; enfin les splendides
collections privées qui n’étaient connues que de nom et dont les inappréciables trésors
1. Holloway et fils, éditeurs à Londres.
OF ENGLAND
B Y ÉDOUARD BIÈVRE
'Angleterre est le pays des grandes collections privées; mais si les
chefs-d’œuvre en tout genre y sont nombreux, il n’est pas toujours facile
de les visiter, et les galeries particulières étant situées dans des quar-
tiers éloignés les uns des autres, ou même dans des localités différentes,
les artistes et les amateurs ne peuvent que bien difficilement se faire une idée des tré-
sors artistiques qu’elles renferment. Choisir parmi tant de richesses, reproduire par la
gravure les pièces les plus intéressantes et réunir le tout dans un splendide ouvrage, était
donc une pensée heureuse au point de vue de l’art, féconde pour les applications que
l’industrie en peut tirer et intéressante pour l’écrivain et le savant. Mais l’entreprise
rencontrait de sérieuses difficultés ; M Édouard Lièvre était, plus que tout autre, capable
de les surmonter : la Collection Sauvageot, les Collections célèbres, les Arts décoratifs
à toutes les époques, avaient montré ce qu’il pouvait faire en puisant dans les collections
françaises. Aussi quand il se rendit en Angleterre pour préparer le beau livre qui paraît
aujourd’hui sous le titre de Works of Art in tlie Collections of England G les ama-
teurs anglais lui firent l'accueil le plus sympathique. Dans ce pays d’initiative indivi-
duelle, où il y a tant de sociétés libres qui ont pour objet 1s développement des arts,
on ne pouvait manquer d’encourager les efforts d’un artiste qui se proposait de répandre
par la gravure des chefs-d’œuvre demeurés le patrimoine exclusif de leurs heureux
possesseurs. Des érudits tels que MM. A.-W. Francks, J.-C. Robinson, le mar-
quis d’Azeglio, sont venus offrir leur concours à M. Édouard Lièvre. C’est aux
graveurs les plus estimés, MM. Bracquemond, Courtry, Flameng, Le Rat, Lhermitte,
J. Lièvre, Muzelle, Rajon, Raudall, Valentin, etc., qu’a été confié le soin d’interpréter
les merveilles 'a populariser. Toutes les galeries publiques et privées de l’Angleterre
ont été mises à contribution : le British Muséum, qui est représenté par un curieux
monument assyrien et un beau vase grec; le South Kensington, auquel est emprunté
le superbe émail de Pierre Raymond, dont nous publions la gravure ; le palais de Wind-
sor, qui a fourni un admirable bouclier de Benvenuto Cellini ; enfin les splendides
collections privées qui n’étaient connues que de nom et dont les inappréciables trésors
1. Holloway et fils, éditeurs à Londres.