Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 7.1873

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Perrier, Henri: De Hugo van der Goes à John Constable, 2
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.21409#0433

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DE HUGO VAN DER GOES A JOHN CONSTABLE.

369

La Femme adultère est une réunion de dix figures de grandeur natu-
relle vnes à mi-corps ; chaque personnage du dernier au premier plan
est traité avec une égale importance et néanmoins, par un artifice d’une
habileté étonnante et que l'on ne soupçonne même pas, chacun est parfai-
tement à son plan. L’ensemble est d’une tournure qui à elle seule révèle
un maître; c’est écrit dans les moindres détails avec des accents d’une
fermeté qui n’admet aucun sacrifice, et l’aspect général n’en souffre pas.
Quant au coloris, il est aussi puissant que possible et d’une solidité qui
brave les siècles.

Chaque tête, chaque main mériterait une étude spéciale; les senti-
ments les plus divers, — la brutalité, la haine, la concupiscence, — sont
exprimés avec l’autorité d’un penseur profond pour qui le cœur humain
n’a point de secrets. La femme est charmante et le Christ, qui a le type
hébraïque très-prononcé, est une de ces créations que l’on n’oublie
jamais. OEuvre de tout premier ordre, on ne saurait trop le répéter.

Deux volets curieux par Johann von Mehlem, un Flamand qui s’est fixé
à Cologne, — un Saint François aux stigmates d’Ignace Stern, plus
connu sous le nom de Stella qu’il adopta, en prenant l’Italie pour seconde
patrie, —- il mourut à Rome en 1746; — deux pendants de Joan Amand
Wink, peints sur cuivre en 1767, — des fleurs et des fruits remar-
quables ;— un Combat d'Ottomans et d'Impériaux, par Augustin Querfurt
que troublait le souvenir de Philippe Wouwerman; — les Patineurs, un
spirituel François de Paula Ferg; — et je n’aurai plus à mentionner
qu’une des nombreuses répétitions du Portrait de Frédéric le Magna-
nime, Electeur de Saxe, par Cranach le vieux, et une peinture de Gré-
goire Pencz, très-belle, très-curieuse, d’après une des Vierges de la
série gravée par Albert Durer. Le tableau a longtemps figuré dans la
galerie de Dresde dont il porte le cachet derrière le panneau; le cata-
logue en faisait alors un Durer.

VI.

%

Peu d’Italiens : unqBacchanale, de Solimène;— un Musicien, de Piaz-
zetta; —• la Fête du dieu Pan, par Filippo Lauri; — la Sainte Famille
au Coq, de Dosso Dossi; — c’est l’important tableau de la galerie du
cardinal Fesch; — de très-belles Ruines grecques, par Panini ; — Persée
délivrant Andromède, ravissant projet de plafond de Giam-Battista
Tiepolo; —la Vierge, Y Enfant Jésus et Saint Jean-Baptiste, par son fils
Giovanni-Domenico, un coloriste qui est son émule et, comme lui, la dis—

VII. — 2e PÉRIODE. 47
 
Annotationen