LES
CHEFS-D’ŒUVRE DE L’ÉCOLE HOLLANDAISE
EXPOSÉS A AMSTERDAM EN 1 872 1
V.
LES PEINTRES DE PAYSAGE, DE MARINE, d’aR C IIITE G T U R E
ET DE NATURE MORTE.
Les premiers, parmi
les modernes, les Hollan-
dais ont su interpréter la
nature, et c’est là pour
eux un titre de gloire im-
périssable. Avant eux, l’art
ne s’intéressait guère aux
choses inanimées. L’atten-
tion se trouvait concentrée
sur la comédie ou le drame
humain. Pour s’excuser de
reporter quelques parties
de cette attention sur les
arbres, sur les eaux, sur
les rochers, on se croyait
obligé de les composer et de leur donner l’apparence d’un décor. C’est
ce qui explique comment tous les paysages italiens et français de cette
époque, même ceux du Poussin et de Claude Lorrain, sont de véritables
morceaux d’architecture. Bien mieux, ce besoin d’architecture ne tarda
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. VI, p. 211, 295 et 373.
CHEFS-D’ŒUVRE DE L’ÉCOLE HOLLANDAISE
EXPOSÉS A AMSTERDAM EN 1 872 1
V.
LES PEINTRES DE PAYSAGE, DE MARINE, d’aR C IIITE G T U R E
ET DE NATURE MORTE.
Les premiers, parmi
les modernes, les Hollan-
dais ont su interpréter la
nature, et c’est là pour
eux un titre de gloire im-
périssable. Avant eux, l’art
ne s’intéressait guère aux
choses inanimées. L’atten-
tion se trouvait concentrée
sur la comédie ou le drame
humain. Pour s’excuser de
reporter quelques parties
de cette attention sur les
arbres, sur les eaux, sur
les rochers, on se croyait
obligé de les composer et de leur donner l’apparence d’un décor. C’est
ce qui explique comment tous les paysages italiens et français de cette
époque, même ceux du Poussin et de Claude Lorrain, sont de véritables
morceaux d’architecture. Bien mieux, ce besoin d’architecture ne tarda
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. VI, p. 211, 295 et 373.