LA
GALERIE DE M. RO T HAN1
il.
L’école flamande commence
chez M. Rothan avec un maître
hardi et naïf, Pierre Breughel
le vieux, qui appartient au
xvie siècle aussi bien par sa
biographie que par l’humeur
quelquefois un peu rabelai-
sienne des sujets qu’il aime à
traiter. Il est comique avec gra-
vité, et dans ses gaietés les plus
folles il a du style, ou tout an
moins du caractère. Mais il ne
s’agit ici ni d’une de ces dia-
bleries que Jérôme Bosch avait
mises à la mode, ni cl’une de
ces kermesses rurales où la fan-
taisie des danseurs prend vo-
lontiers de si libres allures. Le
vieux Breughel savait être sé-
rieux, et il le montre bien dans
la série des petits tableaux circulaires où il a personnifié les Quatre Sai-
sons. Nulle trace d’allégorie d’ailleurs, nulle recherche mythologique. Au
moment où Otto Yenius s’égare à la poursuite de symboles agaçants comme
'1. Voir Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. YII, p. 273.
GALERIE DE M. RO T HAN1
il.
L’école flamande commence
chez M. Rothan avec un maître
hardi et naïf, Pierre Breughel
le vieux, qui appartient au
xvie siècle aussi bien par sa
biographie que par l’humeur
quelquefois un peu rabelai-
sienne des sujets qu’il aime à
traiter. Il est comique avec gra-
vité, et dans ses gaietés les plus
folles il a du style, ou tout an
moins du caractère. Mais il ne
s’agit ici ni d’une de ces dia-
bleries que Jérôme Bosch avait
mises à la mode, ni cl’une de
ces kermesses rurales où la fan-
taisie des danseurs prend vo-
lontiers de si libres allures. Le
vieux Breughel savait être sé-
rieux, et il le montre bien dans
la série des petits tableaux circulaires où il a personnifié les Quatre Sai-
sons. Nulle trace d’allégorie d’ailleurs, nulle recherche mythologique. Au
moment où Otto Yenius s’égare à la poursuite de symboles agaçants comme
'1. Voir Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. YII, p. 273.