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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Nr. 1
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Courajod, Louis: L' ancien Musée des Monuments Français au Louvre, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0035

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

a été fondue en 1793. Mais, au Musée des Petits-Augustins, on fabri-
qua un Bureau de la Rivière, composé, comme la statue symbolique
de Nabucliodonosor, de je 11e sais combien de matières différentes :
tète de pierre, masque de marbre, corps de plâtre et sous les pieds un
lion qu’à son poli on croirait sculpté en marbre. Nous ignorons à
l’effigie de quel personnage on aura dérobé ce visage de marbre dont
letravail—d’une époque un peu moins ancienneque le temps de Bureau
de la Rivière—ne manque pas de finesse. Les traits sont délicats; une
mince touffe de barbe s’allonge en pointe au-dessous du menton. Il
n’y a de vrai, dans ce monument, que l’inscription reproduite sur le
bord du socle en lettres gothiques, d’après le texte original conservé
par les historiens de Saint-Denis; elle 11c forme que deux lignes. »

La tète de marbre, recueillie au Louvre, doit être le visage de
marbre que Lenoir prétendait être le portrait de Bureau de la Rivière
et dont M. de Guilhermy signale la finesse. L’erreur une fois
reconnue, la statue fabriquée par Lenoir fut retirée de l’église, et le
masque de marbre, isolé du plâtre disparu, errait de magasin en
magasin jusqu’au jour où je l’ai aperçu dans l’atelier de l’un des
ouvriers de la basilique. Ce n’était pas la première fois que ce masque
curieux attirait l’attention. 11 a été moulé et copié par l’artiste qui a
composé le buste de « Jean de Pastoret » (sic) exécuté pour le Musée
de Versailles. Ce sculpteur, désirant se procurer une tête du
xivc siècle, moula simplement la tète du ci-devant Bureau de la
Rivière. Cependant, rien 11e l’autorisait, croyons-nous, à supposer
que ce masque fût le portrait de Jean Pastourel. En effet, si Sédile de
Sainte-Croix, femme de ce magistrat et morte avant lui, fut enterrée
à Saint-Denis, Pastourel, à qui l’honneur de la sépulture royale avait
été accordé, refusa en mourant cette faveur et fut enseveli obscuré-
ment à Saint-Victor.

Deux mots sur la Flagellation, le Portement de croix, la Crucifixion,,
la Mise au tombeau, fragments d’un retable; bas-relief sous fond de
marbre blanc appliqué sur marbre noir ayant 2 mètres de long-
sur 45 centimètres de haut; xive siècle. Cette sculpture fut portée au
Musée des Petits-Augustins, le quatrième jour complémentaire de
l’an Y par le citoyen Louis François. Elle provenait de la Sainte-
Chapelle de Paris. Après 1 SI G, et au moins jusqu’en 1848, elle fut
placée dans la chapelle de la Trinité de l’église de Saint-Denis.
 
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