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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Michel, André: Le portrait du père Hubin par M. F. Gaillard
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0045

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LE

PORTRAIT RU PÈRE HUBIN

PAR M. F. GAILLARD

l est des portraitistes plus tapageurs, il n’en
est pas de plus intéressants que M. F. Gaillard.
La Gazette n’a pas cessé de s’intéresser à son
œuvre, et nos lecteurs savent le soin qu’elle a
pris de placer sous leurs yeux, au fur et à
mesure de leur apparition, les planches les
plus fameuses de ce maître graveur. Celle que
nous leur présentons aujourd’hui n’est pas indi-
cette galerie si caractéristique qui comprend,
avec Pic IX et le comte de Chambord, Léon XIII, l’évêque de Poitiers
et dom Guéranger. Le nouveau venu appartient aussi au clergé, —
au clergé séculier : c’est le Jésuite qui vient compléter la série où,
comme l’a remarqué M. Louis Gonse, le Pape et le Roy, l’Evêque et
l’Abbé, avaient déjà pris place. On croit entrer dans une chapelle
réservée, dans je 11e sais quel sanctuaire mystique élevé à la gloire
de l’Église militante et de la hiérarchie catholique.

Si nous le remarquons — et comment 11e pas le remarquer? —
ce 11’est pas, 011 le pense bien, pour faire à M. Gaillard un procès de
tendance. Nous n’avons pas l’honneur de le connaître; nous 11e
saurions rien et n’aurions pas à nous inquiéter de ses opinions ou de
ses croyances si, chez les artistes de race, l’homme ne se révélait
toujours dans l’œuvre. 11 suffit d’un regard jeté sur celle de M. Gail-
lard, pour y sentir la double affirmation d’une foi religieuse et artis-
tique, d’une conviction profonde qu’il 11’est pas besoin de partager
pour la respecter et s’y intéresser. Le grand mal de nos artistes
aujourd’hui, c’est qu’ils n’aiment pas grand’chose en dehors d’eux-
mèmes et que leur rêve 11e dépasse guère les horizons de l’avenue de
à illiers, où, h; long des trottoirs, s’alignent les hôtels. En voici un
du moins qui a son idée et qui l’aime, qui sait ce qu’il veut et

gne de figurer dans
 
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