Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

DOI issue:
Nr. 2
DOI article:
Gueullette, Charles: Notes et renseignements inédits sur Prud'hon et sa famille
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0160

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
PRUD’IION ET SA FAMILLE.

151

La troisième délibération, datée du 8 février 1776, qui constate

chez l’écolier « les talents les plus décidés », lui attribue une nouvelle

gratification de cinquante livres. Et, dans la quatrième séance

(28 février 1777) : « MBr F évêque-président ayant annoncé que le

sieur Prudon, natif de Cluny, avoit remporté le premier prix et

qu’en conséquence il avoit obtenu la médaille d’or..., la Chambre,

pour l’encourager et lui donner des marques de sa satisfaction,

lui accorde une gratification de cent vingt livres qui lui sera payée

»

par le trésor des Etats, lequel demeure en outre autorisé à payer
et acquitter le montant de la pension et de l’entretien dudit sieur
Prudon. »

On voit, par les pièces résumées ci-dessus, de quel secours moral
et matériel furent les Etats de Bourgogne pour le peintre à ses débuts.

On remarque aussi que ce dernier y est désigné simplement sous les
noms de Pierre Prudon. Ce n’est pas, en effet, avant le 12 juin 1778
que l’artiste signa des actes authentiques du prénom de Paul. Quant
à l’altération de son nom de famille, elle est postérieure à 1780.

11 nous reste, avant de clore ce chapitre, à fournir deux documents
biographiques d’une certaine valeur.

Le premier est l’acte de baptême de Jean, fils ainé de notre artiste,
dont on ignorait la date de naissance :

« Du 27 février 1778, baptême de Jean, né à Cluny le 26 dudit
mois, fils légitime de Pierre Prudon, élève de l’Académie de peinture
à Dijon, et de demoiselle Jeanne Pennet, son épouse. »

Si, maintenant, on rapproche cette dernière date de celle du
mariage de l’artiste (17 février 1778), on conçoit qu’il n’y avait pas
de temps à perdre pour régulariser l’état civil de l’enfant et combien
l’excellent curé Besson avait raison de précipiter la noce.

Le second document comble un oubli relatif à la postérité du
Maitre. Tous les biographes mentionnent, en effet, cinq enfants,
tandis qu’en réalité Prud’hon en eut un sixième, qui, pour avoir peu
vécu, n’en fit pas moins son apparition dans ce monde. C’est Jean-
Baptiste-Anne, baptisé le 7 mai 1780 et qui mourut le 11 août de
la même année, deux mois avant le départ de notre peintre pour
Paris.

111.

Nous voici arrivés aux lettres inédites qui constituent le principal
intérêt de ce travail. Elles émanent tant de Mlk Mayer que de Prud’hon
 
Annotationen