GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
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et de ses enfants, et présentent la famille sous son aspect le plus
intime et le plus vrai. Par elles seront appréciés tous les caractères
à leur juste valeur; mais, auparavant, donnons, en la rectifiant et
en l’accompagnant de nouvelles notes biographiques, la liste des
enfants de l’artiste. Outre que jusqu’ici on l’a fournie incomplète ou
inexacte, elle est indispensable à l’intelligence des pièces qui vont
suivre :
Prud’hon eut six enfants de sa femme Jeanne Pennet, cinq garçons
et une fille :
1° Jean, né à Cluny le 26 février 1778, mort à Toul en 1837;
2° Jean-Baptiste-Anne, né à Cluny le 6 mai 1780, mort le 11 août
de la même année;
3° Jacques-Philippe, né à Paris le 30 avril 1791, élève à l’Ecole
de Saint-Cyr en 1809, mort en 1812, pendant la campagne de Russie;
4° Eudamidas (que dans la famille on appelait Ilippolyte), né à
Paris le 8 décembre 1793, élève à l’École polytechnique, démission-
naire en 1815. Médecin, par la suite, il exerça à Toul, puis aux
Ternes et à Fontaine-la Giryon (Eure-et-Loir). Retiré durant ces
dernières années à Neuilly, rue de Milliers, n° 21. C’est là qu’Euda-
midas Prud’hon expira le 12 décembre 1879;
5° Pierre-Nicolas-Philopœmen, né à Rigny (Haute-Saône) , le
29 juin 1795. Elève à l’Ecole de Brest en 1811, aspirant de marine
en 1815 et licencié en 1816, il partit pour l’ile Bourbon où il entre-
prit le commerce des spiritueux. Contrairement aux assertions des
biographes qui le font mourir en 1821, Philopœmen vécut au moins
jusqu’à la fin de 1824, puisque, le 20 juillet de cette même année, il
écrivait encore une longue lettre à sa sœur. Quoi qu’il en soit, il fut
enlevé à Saint-Denis, capitale de l’île, par la fièvre jaune. Pierre-
Nicolas-Philopœmen, qu’on désignait dans l’intimité sous le nom de
Philos, signait comme son père P.-P. Prud’hon.
6° Emilie, née à Paris le 3 novembre 1796, fut élevée à Écouen
comme fille de légionnaire. Elle se maria en premières noces avec
Gabriel Deval, négociant en vin, mort à Lorient le 2 septembre 1845;
en secondes noces, avec Christophe Démangé, qui habitait Metz, rue
des Jardins, n° 14, et, enfin, en troisièmes noces (29 septembre 1856),
avec M. Quoyeser, encore existant et retiré à Asnières où il demeure
aujourd’hui. C’est dans cette dernière résidence qu’Émilie mourut le
17 novembre 1879, vingt-cinq jours avant son frère Eudamidas.
Ainsi s’éteignait sans postérité la nombreuse famille de Prud’hon!
Ces préliminaires terminés, nous ouvrons le dossier qui est entre
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et de ses enfants, et présentent la famille sous son aspect le plus
intime et le plus vrai. Par elles seront appréciés tous les caractères
à leur juste valeur; mais, auparavant, donnons, en la rectifiant et
en l’accompagnant de nouvelles notes biographiques, la liste des
enfants de l’artiste. Outre que jusqu’ici on l’a fournie incomplète ou
inexacte, elle est indispensable à l’intelligence des pièces qui vont
suivre :
Prud’hon eut six enfants de sa femme Jeanne Pennet, cinq garçons
et une fille :
1° Jean, né à Cluny le 26 février 1778, mort à Toul en 1837;
2° Jean-Baptiste-Anne, né à Cluny le 6 mai 1780, mort le 11 août
de la même année;
3° Jacques-Philippe, né à Paris le 30 avril 1791, élève à l’Ecole
de Saint-Cyr en 1809, mort en 1812, pendant la campagne de Russie;
4° Eudamidas (que dans la famille on appelait Ilippolyte), né à
Paris le 8 décembre 1793, élève à l’École polytechnique, démission-
naire en 1815. Médecin, par la suite, il exerça à Toul, puis aux
Ternes et à Fontaine-la Giryon (Eure-et-Loir). Retiré durant ces
dernières années à Neuilly, rue de Milliers, n° 21. C’est là qu’Euda-
midas Prud’hon expira le 12 décembre 1879;
5° Pierre-Nicolas-Philopœmen, né à Rigny (Haute-Saône) , le
29 juin 1795. Elève à l’Ecole de Brest en 1811, aspirant de marine
en 1815 et licencié en 1816, il partit pour l’ile Bourbon où il entre-
prit le commerce des spiritueux. Contrairement aux assertions des
biographes qui le font mourir en 1821, Philopœmen vécut au moins
jusqu’à la fin de 1824, puisque, le 20 juillet de cette même année, il
écrivait encore une longue lettre à sa sœur. Quoi qu’il en soit, il fut
enlevé à Saint-Denis, capitale de l’île, par la fièvre jaune. Pierre-
Nicolas-Philopœmen, qu’on désignait dans l’intimité sous le nom de
Philos, signait comme son père P.-P. Prud’hon.
6° Emilie, née à Paris le 3 novembre 1796, fut élevée à Écouen
comme fille de légionnaire. Elle se maria en premières noces avec
Gabriel Deval, négociant en vin, mort à Lorient le 2 septembre 1845;
en secondes noces, avec Christophe Démangé, qui habitait Metz, rue
des Jardins, n° 14, et, enfin, en troisièmes noces (29 septembre 1856),
avec M. Quoyeser, encore existant et retiré à Asnières où il demeure
aujourd’hui. C’est dans cette dernière résidence qu’Émilie mourut le
17 novembre 1879, vingt-cinq jours avant son frère Eudamidas.
Ainsi s’éteignait sans postérité la nombreuse famille de Prud’hon!
Ces préliminaires terminés, nous ouvrons le dossier qui est entre