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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Nr. 2
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Gueullette, Charles: Notes et renseignements inédits sur Prud'hon et sa famille
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0169

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

c’est par ce passage qu’on va juger de ses terreurs maladives, un
déménagement!! Le roi, par une ordonnance, a rendu la Sorbonne à
l’Université. Ainsi, vous devez juger, par ce petit aperçu, de tout ce
qu’il faut avoir de force et de résignation pour supporter ce conflit de
trouble ; trouver, au milieu de ces orages amoncelés, assez de calme
pour se livrer à un travail qui présente toujours tant de difficulté,
maintenir l’équilibre de sa sauté.... Je ne prévoyais guère, l’année
dernière, que l’on auroit tant de chagrins cette année!... »

A cette lettre d’un sentiment si douloureux, M. Deval 11e répond
pas et Mlle Mayer lui adresse, dix jours après (19 février 1821),
une nouvelle missive où elle se plaint d'ignorer ce qu’est devenu le
mandat. Est-il arrivé à destination? Il était libellé de telle sorte;
payable à telle date; si la poste l’a égaré, il faut immédiatement faire
des démarches..., etc., etc. On sent que la pauvre créature a la tète
aux champs et que son esprit est déjà possédé du mal d’inquiétude
dont elle va mourir. « Si vous eussiez répondu de suite, s’écrie enfin
Mlle Mayer, nous eussions eu votre lettre samedi ou dimanche. Nous y
comptions, ce qui étoit nécessaire pour ne point augmenter les troubles
de /’imagination (pie vous n’ignorez pas, d’après le contenu de nos
dernières lettres. Espérons, mes amis, que, de votre côté, vous 11e
serez pas trop maltraités du sort; que les choses tourneront de
manière à prendre patience. L’essentiel est que vous soyez à peu
près satisfaits pour le présent. Ce qui nous donne l’aperçu d’un
meilleur avenir... »

Hélas ! faut-il rappeler par quel tragique événement la destinée
répondit, trois mois plus tard, à cette aspiration vers des jours
plus calmes?

YII.

La lettre que nous venons d’analyser clôt la correspondance de
Mlle Mayer. La plus voisine en date (28 février 1821) est de Prud’hon
et commence par des reproches à son gendre qui, le croirait-on ? n’a
pas même accusé réception du mandat. Cette épitre ne confirme que
trop l'état de gêne profonde dont il est question plus haut et qui
accable l’illustre peintre au déclin de sa vie.

Je ne puis comprendre, mon cher ami, le retard que vous mettez u répondre
aux deux lettres de Mlle Mayer, écrites de ma part... \ous avez du y voir toutes les
contrariétés et les empêchements qui se sont mis a la traverse de mes aflaires et
qui me forcent, vis-à-vis de vous, à ne remplir qu’une partie de mes engagements.
 
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