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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Nr. 3
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Darcel, Alfred: Exposition internationale de Nuremberg, [1]: ouvrages en métaux précieux et en alliages
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0250

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238

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

poêles monumentaux de terre vernie ou émaillée. Elle borde d’un
côté le boulevard qui remplace les anciens glacis et de l’autre domine
un petit parc où deux constructions légères sont consacrées l’une à
l’instruction, l’autre à la restauration.

La première est décorée en bois découpé dans le style de la
Renaissance allemande, dont une partie du château d’Heidelberg
nous donne un si magnifique spécimen. Et c’a été sans étonnement
d’aucune sorte que nous avons vu avec quelle facilité elle se prête à
ce genre de décor. La seconde est inspirée des constructions en bois
à charpente apparente du xivc au xvft siècle. Si l’on joint à cela la
cheminée en briques dorées qu’interrompent les spirales de briques
rouges ou bleues de la machine à vapeur nécessaire pour actionner
l’éclairage électrique et les métiers en mouvement, l’on aura sans
quitter l’Exposition le spécimen varié de trois ou quatre genres
d’architecture.

L’édifice définitif se compose de cinq salles centrales, éclairées par
le haut, placées en échiquier et flanquées de deux cours centrales, le
tout circonscrit par quatre galeries à deux étages, interrompues, du
côté opposé à l’entrée, par une sorte de hall réservé aux machines.
Un balcon le contourne à la hauteur du premier étage afin do faire
communiquer les galeries entre elles. Enfin une rotonde vitrée, gar-
nie de plantes, fait saillie à l’une des extrémités.

Le parc étant séparé du pavillon de l’Exposition par une rue, on
y accède de deux façons : par un pont provisoire, établi au niveau du
rez-de-chaussée, ou par un escalier de service et une vaste cave
voûtée qui supporte tout l’édifice, et communique de plain-pied avec
la rue. C’est cette voie que suit le plus volontiers le public, car cette
cave est transformée en une brasserie qui y a été installée au frais.
Notons qu’un seul divan, où six personnes au plus peuvent trouver
place, meuble une des galeries de l’Exposition, et qu’il faut, si l’on
veut se reposer, venir nécessairement s’asseoir devant une des tables
où un jeune Bavarois habillé à la mode du xvie siècle, avec chausses
mi-parties, braies en lanières et pourpoint aux manches tailladées,
vient vous servir de l’excellente bière de Nuremberg, encore plus
fraîche que le local. Aussi, lorsqu’il fait chaud, voit-on plus de monde
dessous que dessus. Nous n’oserions, cependant, conseiller â l’Union
centrale d’adopter cette méthode pour pousser â la consommation et
à la recette lors de sa prochaine Exposition : h' public parisien qui
aime les spectacles économiques, lorsqu’ils ne sont pas gratis, regim-
berait assurément.
 
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