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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Nr. 4
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Courajod, Louis: Le buste de Jean de Bologne par Pietro Tacca, au Musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0372

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356

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

« Arcli. mecl. Cart. di Ferdinando, 1° fiha 279'. » Or, à celle source documentaire,
M. Desjardins puise le passage suivant de son ouvrage : « Une lettre de Tacca, à
la date du 22 janvier 1608, nous apprend qu’il était chargé ^exécuter le buste
de l’illustre vieillard, alors installé au Riposo, où, à cause de la rigueur de la
saison, il gardait la chambre, et où il était l’objet des soins les plus affectueux. »

M. Desjardins, en écrivant celte phrase, ne se doutait pas du concours inespéré
qu’il apportait à ma théorie. 11 rectifiait lui-même inconsciemment, et cependant
beaucoup mieux que moi, l’erreur traditionnelle et se chargeait d’établir, sur pièce
justificative, l’état civil de notre buste du Louvre. Il nous a fait en quelque sorte
assister aux séances dans lesquelles la sculpture fut modelée. Je ne saurai jamais
Je remercier assez d’avoir changé en certitude la modeste « présomption » qui l’a
d'abord si fort scandalisé.

La situation est dès maintenant retournée. De l’attribution persistante à Pierre
Franchevillc 2 il ne reste rien, pas même une « présomption ». Si par hasard un
document établissait jamais que Franchevillc a, lui aussi, sculpté le portrait de son
maître — hypothèse très admissible, mais jusqu’à présent sans aucune base — je
me chargerais à mon tour de démontrer à ceux qui étudient les artistes dans leurs
œuvres que ce n’est pas l’ouvrage de Francheville qui nous est parvenu.

LOUIS COURAJOD.

1. Jean de Bologne, p. 52. « Depuis que Francheville était rentré en France, Pierre Tacca
était devenu son élève le plus cher et le plus distingué, il ne quittait pas le maître et lui
servait de secrétaire », ajoute M. Desjardins. Quel concours de preuves pour justifier
notre proposition !

2. M. Desjardins, qui n’admettait pas sans papiers d’archives l’attribution du buste à
Tacca, est moins difficile pour son ami Francheville; il dit, p. 54 de son livre : «Si nous
n’avons pas le buste du maître de la main de Pierre Tacca nous possédons du moins celui
que nous a laissé son autre élève le plus renommé, Pierre Francheville. » Pour celui-là
parait-il, les affirmations sans preuves suffisent.
 
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