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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Nr. 5
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Bonnaffé, Edmond: Études sur le meuble en France au XVIe siècle, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0388

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372

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

que René Boyvin signerait des deux mains (vente Laforge 500 francs,
vente Rougier 5,100 francs; racheté par la famille 1). La même Ecole
peut revendiquer un beau coffre de noyer (Cluny, n° 1351), dont le
médaillon central représente Neptune couché dans un cartouche
formé de cuirs enroulés, d’agrafes et de fruits (Voy. le dessin). A la
même École appartient un coffre du Musée d’Orléans partagé, à
l’ancienne mode, en cinq arcades séparées par des pilastres cannelés,
et renfermant chacune des divinités montée sur un socle. Cette
décoration offre une extrême analogie avec celle d’une boiserie
appartenant à M. Chabrières et provenant de M. du Boullay. M. Foule
possède un élégant coffret de la même époque, composé d’une ceinture
de marqueterie de bois surmontant une partie renflée, couverte d’un
entrelac de sculptures très finement traitées. Le tout repose sur
quatre chimères accroupies.

A partir de Henri III, le coffre ordinaire, destiné à renfermer les
effets et servant de siège, continue à être en usage; mais les beaux
coffres de parement richement décorés deviennent moins nombreux,
du moins dans la région parisienne. Nos collections possèdent fort
peu de spécimens se rapportant au dernier quart du siècle. L’inven-
taire de Claude Gouffier, à Paris, n’indique aucun coffre de luxe; de
même, chez Catherine de Médicis 2, nous n’avons rencontré que des
coffres de bahut. Enfin Ducerceau, qui fournit des dessins à tous les
ateliers de France, ne donne aucun échantillon de ce genre. En effet
le coffre-armoire tend de plus en plus à être remplacé par la garde-
robe attenant à la chambre, et le coffre-siège par la chaire, la cliaize,
le banc, la cacquetoire et toutes les variétés du siège propre à la
causerie, introduites par la mode et par les mœurs.

Seule, la province fournit encore des modèles de luxe, mais ce
sont en général des coffres de mariage, sur lesquels on ne s’avise
pas de s’asseoir.

La Normandie a produit un grand nombre de ces meubles et
M. Roussel en conserve un magnifique échantillon de chêne, à quatre
cariatides, représentant les quatre saisons. Le panneau central, en-
cadré de moulures et d’une frise marquetée de bois de couleur, con-
tient le sujet de la mort d’Adonis. Entre les panneaux sont les
figures de Mars et de Vulcain 3.

L Reproduit dans le Recueil de VExposition lyonnaise.

2. hiv. de Catherine de Médicis, Paris, Aubry.

'*• Dessiné dans Y Art. Un modèle analogue, mais très inférieur,
de Cluny, n° 1341.

existe au Musée
 
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