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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
do ces luxueuses publications avec riches frontispices et bordures; à
côté d’elle et comme lui faisant cortège, se placent le Dante de 1491
et le Boccace de 1492; le Saint Jérôme, de Ferrare, n’est évidemment
qu’une fort belle imitation de ces livres vénitiens.
Bien des conjectures ont été hasardées sur le maître b, qui,
signant ou ne signant pas, a été le grand illustrateur des livres
vénitiens de cette époque, le fournisseur attitré des imprimeurs et
des éditeurs vénitiens, des Luc-Antonio Giunta, des frères Gregorius,
DANTE ET VIRGILE DANS LE CERCLE DES GÉANTS.
(Comedia di Dante. Pielro Crcmoncse, Venise, 1491.)
de Ragazo, do Yeronese et de Matlieo de Capcasa. Nagler croit que
cet énigmatique b désigne le peintre Bernardus, associé de l’impri-
meur allemand Erliart Ratdolt, établi à Venise jusqu’en 1486, suppo-
sition inadmissible, puisque les gravures signées b ne foisonnent que
de 1489 à 1498. Zani pense que cette marque est celle de Giovanni
Buonconsigiio ditto il Marescalco, assertion judicieusement réfutée
par Passavant *, qui d’ailleurs ne lui oppose aucune solution. Lais-
sons de côté bon nombre d’autres conjectures aussi aventureuses pour
G Peintre graveur, t. I, p. 138.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
do ces luxueuses publications avec riches frontispices et bordures; à
côté d’elle et comme lui faisant cortège, se placent le Dante de 1491
et le Boccace de 1492; le Saint Jérôme, de Ferrare, n’est évidemment
qu’une fort belle imitation de ces livres vénitiens.
Bien des conjectures ont été hasardées sur le maître b, qui,
signant ou ne signant pas, a été le grand illustrateur des livres
vénitiens de cette époque, le fournisseur attitré des imprimeurs et
des éditeurs vénitiens, des Luc-Antonio Giunta, des frères Gregorius,
DANTE ET VIRGILE DANS LE CERCLE DES GÉANTS.
(Comedia di Dante. Pielro Crcmoncse, Venise, 1491.)
de Ragazo, do Yeronese et de Matlieo de Capcasa. Nagler croit que
cet énigmatique b désigne le peintre Bernardus, associé de l’impri-
meur allemand Erliart Ratdolt, établi à Venise jusqu’en 1486, suppo-
sition inadmissible, puisque les gravures signées b ne foisonnent que
de 1489 à 1498. Zani pense que cette marque est celle de Giovanni
Buonconsigiio ditto il Marescalco, assertion judicieusement réfutée
par Passavant *, qui d’ailleurs ne lui oppose aucune solution. Lais-
sons de côté bon nombre d’autres conjectures aussi aventureuses pour
G Peintre graveur, t. I, p. 138.