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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 36.1887

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Nr. 3
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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24190#0273

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CORRESPONDANCE DE BELGIQUE

a première place revient, dans cette chronique, à deux événements qui
étaient en expectative : la réouverture du Musée ancien de peinture
et l’inauguration du Musée communal de Bruxelles.

Inutile de s’étendre encore sur les difficultés de cette élaboration
d’un plan nouveau d’arrangement pour une collection dont les éléments, néces-
sairement disparates, doivent, comme une condition essentielle, former un ensemble
harmonieux. Disons, sans plus attendre, que le public a éprouvé une surprise fort
agréable quand les portes du Palais des Beaux-Arts, maintenant dépositaire de
nos trésors artistiques, se sont ouvertes pour lui.

Le Palais des Beaux-Arts, inauguré en 1880, avait pour destination originelle
de servir aux expositions d’œuvres modernes, accessoirement à des auditions
musicales. Un immense hall en forme, dès lors, la partie centrale. C’est ici qu’en
temps d’expositions étaient réunies les sculptures.

A l’étage, plus spécialement réservé aux peintures, de spacieuses galeries
encadrent ce cortile. Par leurs entrecolonnements l’œil embrasse, sinon l’ensemble
du musée, tout au moins sa partie la plus considérable. Deux salles indépendantes
sont affectées à l’exhibition des primitifs, fort bien représentés au Musée de
Bruxelles. Enfin, un immense salon carré abrite les toiles de Rubens et des
principaux représentants de son École. Il n’a été fait d’exception que pour le
Couronnement de la Vierge.

Conçu pour servir à des expositions temporaires d’œuvres modernes, le local a
été aménagé en vue de ce besoin avec une remarquable entente. Nul doute que
l’architecte, M. Balat, s’il eût été appelé à construire un musée proprement dit,
ne se fût préoccupé des exigences d’une répartition méthodique des œuvres par
écoles et par époques. Il n’avait point à en tenir compte alors qu'il s’agissait de
l’exhibition de toiles contemporaines. Il est à peine besoin d’insister là-dessus,
puisque ce sont les circonstances qui se sont chargées de faire du musée, jadis
ancien, un musée moderne, et de déposséder nos contemporains au profit de leurs
aînés. Félicitons-nous de voir nos œuvres anciennes mieux en sécurité — premier
et inestimable avantage — et constatons ensuite l’aspect satisfaisant des grandes
galeries des Beaux-Arts, sous leur nouvelle et royale parure.
 
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