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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 36.1887

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Nr. 3
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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24190#0279

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CORRESPONDANCE DE BELGIQUE.

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à proximité du château de Tervueren, fabriquait des porcelaines, tandis que le
beau vase du Musée de la Porte de Hal est en faïence. Il est toutefois permis de
faire observer qu’on n’y regardait pas de si près autrefois pour confondre les deux
genres sous la commune dénomination de porcelaine. Que de fois n’arrive-t-il pas
de voir citer les porcelaines de Delft?

Depuis ma dernière lettre, la Belgique a perdu en M. Louis Alvin, conservateur
en chef de la Bibliothèque royale, une de ses notabilités littéraires. M. Alvin, né à
Cambrai, était venu tout enfant en Belgique avec son père, qui était un émigré.
Le défunt comptait une carrière administrative de plus de soixante années, dont
plus de la moitié s’écoula comme chef de notre premier dépôt littéraire. Sous
l’administration de M. Alvin la Bibliothèque royale prit une extension considérable.
Il présida notamment à la création du Cabinet des estampes dont les éléments,
puisés dans les anciens fonds, reçurent par ses soins un premier classement. Il
laisse des études importantes sur les incunables de la gravure, spécialement sur
les nielles. Sa monographie des Wiericx a donné un relief pour ainsi dire imprévu
à des œuvres que l’on avait longtemps collectionnées sans y attacher d’importance,
et dont plusieurs, — je parle surtout des portraits — atteignent aujourd’hui dans
les ventes des prix fabuleux. Le catalogue de M. Alvin est devenu le guide de tous
les amateurs pour ce qui concerne les Wiericx.

Du reste, lorsqu’il fut appelé à la direction de la Bibliothèque royale, M. Alvin
avait un passé littéraire fort sérieux. Ses goûts l’avaient porté de bonne heure vers
l’étude des choses d’art; il avait fonctionné longtemps comme secrétaire de l’admi-
nistration de l’Académie des Beaux-Arts, et quand il fut appelé des premiers à
prendre sa place à l’Académie de Belgique, ce fut co mmemembre de la classe des
Beaux-Arts qu’il siégea. Il prit une part considérable aux travaux de la compagnie,
et les nombreuses études, rapports et discours qu’il inséra au Bulletin attestent
l’étendue de ses connaissances autant que son zèle pour le développement d’une
institution dont il était le doyen.

H. HYMANS.

XXXVI — 2e PÉRIODE.

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