Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 36.1887

DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:
Bibliographie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24190#0288

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
258

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

-1688. — Cisèle les statues d’argent de l’Église du Jésu.

— Architecte d’une église de Livourne ?

1701. — Retour à Paris. Encensoir pour la chapelle de Fontainebleau.

— Ostensoir de Notre-Dame de Paris.

—■ Croix et 6 chandeliers en cuivre pour N.-D. à la suite de trois essais sur place.

1720. — Reçu maître, prend pour marque une toison entre les lettres T et G.

1722. — Exécute le soleil donné à la cathédrale de Reims par Louis XV lors de son sacre.

1723. — Logé au Louvre.

1726. — Toilette de la reine Marie Leczinska.

1734. — Épée offerte par la ville de Paris au Dauphin.

1738. — Conseiller de la ville de Paris et échevin.

1740. — Lampadaire de Sainte-Geneviève, achevé par François-Thomas, son fds.

— Architecte de l’Église Saint-Louis du Louvre.

1741. — Travaille pour le roi de Portugal.

1745. — Toilette de la dauphine Marie-Thérèse d’Espagne, qui servit deux ans après
à la nouvelle dauphine Marie-Josephe de Saxe et, après la mort de celle-ci, fut déposée
au garde-meuble.

1748. — Girandoles d’or pour le roi.

— 14 août, sa mort à l’âge de soixante-quinze ans.

Son fils, François Thomas, qui recevait de lui un atelier célèbre et, sinon la
fortune, du moins des affaires prospères, pour avoir voulu les faire trop impor-
tantes courut à la faillite, bien qu’il eût usé, dès ce temps-là, du procédé si fréquent
aujourd’hui de mettre par actions une entreprise qui manque de capitaux. Mais
comme les institutions decrédit étaient moins bien organisées alors qu’aujourd’hui,
le moyen ne lui réussit pas. Et puis il avait aussi des danseuses de l’Opéra à son
actif, c’est-à-dire qui augmentèrent le passif de sa faillite. François-Thomas était
un habile homme cependant dans l’art de la réclame, et était digne, on le voit, de
vivre de notre temps.

Voici d’ailleurs le sommaire de sa vie :

4726. — 48 avril. Naissance de François-Thomas Germain.

4748. — Reçu maître et logé au Louvre en survivance de son père. Achève le lampa-
daire de l’abbaye de Saint-Germain, commencé par celui-ci.

4731. — Galice d’or de l’archevêque de Cologne.

1766. — Surtout pour l’Empereur de Russie, doré par Gouthière1.

1732 à 1765. — Fourniture, à la cour de Portugal, de près de trois mille pièces de tout
genre.

— Il emploie de 60 à 80 ouvriers, et fait 3 millions d’affaires par an.

1762 à 4766. — Miroir. — Toilette et flambeaux. —• Surtouts de l’Empereur de Russie.

4765. — Mise en commandite de sa maison de commerce et faillite.— Quitte le Louvre.

4767. — Dissolution de la Société. — S’établit chez un de ses anciens apprentis.

4768. — Séjour en Angleterre.

4791. — 24 janvier, sa mort.

Le dernier des Germain, l’auteur des recueils de compositions d’orfèvrerie,
n’était pas de la famille des orfèvres parisiens. Il était né à Marseille, ce qui lui
avait valu, sans doute, le surnom de Romain. Sa maison de commerce semble
avoir été peu importante. Sa vie se résume par les dates suivantes :

1. Gouthière ne figure comme créancier de la faillite de F.-T. Germain que pour
travaux de dorure, et M. G. Bapst qui publie les noms des ouvriers qu’il y trouve comme
ciseleurs n’est pas éloigné de croire que le premier, malgré la réputation dont il jouit
aujourd’hui, n’était qu’un doreur.
 
Annotationen