PAUL VÉRÔNÈSE AU PALAIS DUCAL DE VENISE. 13
génie que Paolo conquit la place la plus noble dans la décoration
du palais ducal, mais le crédit de son ancien ennemi ne fut point
étranger à ce succès.
L’œuvre du Paolo dans l’ensemble du monument se répartit de la
façon suivante : dans la Salle clu Grand Conseil, sur la muraille qui
regarde la Lagune, à droite du trône, il a peint Pietro Mocenigo
FIGURE DÉCORATIVE, PAR PAUL VÉRÔNÈSE.
(Salle du Collège au Palais Ducal de Venise.)
enlevant Srnyrne aux Turcs en 1471 ; et au centre du plafond, le Triomphe
de Venise, encadré, comme nous l’avons dit, par des épisodes dus
aux pinceaux de Tintoret et du Bassan. La Salle du Scrutin,
consacrée tout entière à des faits de guerre, à de vastes machines
tumultueuses, d’un caractère pour ainsi dire panoramique, n’était
pas faite pour lui. Les Bellotti, Lazarini, Andrea Yicentino, Palma
le Jeune, le Bassan, Santa-Peranda et l’Aliense, tous, moins le
Palma, peintres de race relativement inférieure, y célébrèrent la
Descente de Pépin, la Prise de Zara, celles de Cattaro et de Jaffa, la
Bataille de Lépante, toute récente alors, la Défaite de Roger, roi de
Sicile, en Morée, etc., etc. Paolo avait eu la belle part à la pleine
lumière, dans le milieu le plus noble et le plus solennel.
génie que Paolo conquit la place la plus noble dans la décoration
du palais ducal, mais le crédit de son ancien ennemi ne fut point
étranger à ce succès.
L’œuvre du Paolo dans l’ensemble du monument se répartit de la
façon suivante : dans la Salle clu Grand Conseil, sur la muraille qui
regarde la Lagune, à droite du trône, il a peint Pietro Mocenigo
FIGURE DÉCORATIVE, PAR PAUL VÉRÔNÈSE.
(Salle du Collège au Palais Ducal de Venise.)
enlevant Srnyrne aux Turcs en 1471 ; et au centre du plafond, le Triomphe
de Venise, encadré, comme nous l’avons dit, par des épisodes dus
aux pinceaux de Tintoret et du Bassan. La Salle du Scrutin,
consacrée tout entière à des faits de guerre, à de vastes machines
tumultueuses, d’un caractère pour ainsi dire panoramique, n’était
pas faite pour lui. Les Bellotti, Lazarini, Andrea Yicentino, Palma
le Jeune, le Bassan, Santa-Peranda et l’Aliense, tous, moins le
Palma, peintres de race relativement inférieure, y célébrèrent la
Descente de Pépin, la Prise de Zara, celles de Cattaro et de Jaffa, la
Bataille de Lépante, toute récente alors, la Défaite de Roger, roi de
Sicile, en Morée, etc., etc. Paolo avait eu la belle part à la pleine
lumière, dans le milieu le plus noble et le plus solennel.