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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 5.1891

DOI issue:
Nr. 5
DOI article:
Duhousset, Émile: Proportions comparatives de l'homme et du cheval
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https://doi.org/10.11588/diglit.24449#0420

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388

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Polyclète fut l’initiateur d’un type humain symétriquement consti-
tué, selon son mécanisme général; c’était une statue nommée le Dory-
phore debout, bien campée, d’une pose très simple, qui fut regardée
comme l’étalon de mesure, canon modèle, constituant la règle de
vérité, première étape de l’exactitude et base de la représentation
humaine.

Dans les anciennes écoles de la Grèce, on joignait à l’œuvre de
-Polyclète ce qu’on appelait des types complémentaires, précisant
chaque époque de la croissance, rapports proportionnels appliqués
ensuite à l’adolescence ainsi qu’à la vieillesse.

Tout était prévu : la gymnastique, la mimique et les danses, par
le degré de tension des gestes, subordonnés à l’ostéologie et à l’effort
musculaire exigé par ces exercices. On personnifiait les dieux con-
formément au caractère de leur individualité; et, comme toutes les
figures ne devaient pas se ressembler, le canon choisi, loin d’être un
type unique, était seulement un régulateur dont la rectitude servait
d’enseignement préparatoire, un point de départ donnant confiance
à l’artiste, sans porter ombrage à l'indépendance de la composition.

Pour approfondir cet intéressant sujet et les modifications qu’il
comporte, le lecteur se souviendra des dessins de Léonard de Yinci,
d’Albert Dürer, de Jean Cousin, et des écrits de ces maîtres, univer-
sellement connus, qui se sont livrés à de minutieuses recherches sur
l’harmonie des formes humaines; nous ne les citons qu’accessoire-
ment, désirant nous borner à l’indication des mesures résumant le
plus pratiquement la question.

II

L’homme qui nous servira de modèle a été choisi bien constitué et
robuste; il a lm,65 de taille, ce qui est regardé comme moyenne, et
sa tète de 0,n,22, unité comparative admise, y est contenue sept fois
et demie.

Nous ne reviendrons pas sur les détails, précédemment donnés
dans l’étude du canon artistique (Gazette des Beaux-Arts, janvier 1890,
page 70), nous dirons seulement que, pour se rendre compte du rap-
port des extrémités inférieures au tronc, utilisé lorsqu'on mettra ce
même homme à cheval, il faudra se servir d’une hauteur prise du
sol S (fig. 4) à la ligne articulaire du genou T, limite du tibia au-
dessous de la rotule; à partir du tibia, cette longueur se trouve égaler
 
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