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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 5.1891

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Nr. 5
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Duhousset, Émile: Proportions comparatives de l'homme et du cheval
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https://doi.org/10.11588/diglit.24449#0426

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394

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Cependant, pour mettre régulièrement en selle un homme de haute
taille, il sera bon de se servir de la mesure BÀ', prolongée jusqu’au-
dessus du coude, qui a en outre l’avantage d’être, à peu près, le double
de PB.

J’ajouterai, comme longueur de jambe, que c’est une rare exception
de voir l’étrier se dégager tout entier, au-dessus du profil de la
botte, sous la ligne du passage des sangles; il est même peu commun
que cette silhouette laisse voir, entièrement, la hauteur du cou-de-
pied.

Nous signalerons, à ce propos, une exagération dans les admi-
rables bas-reliefs du Parthénon; car, il ne suffirait pas d’arguer de
la petitesse des chevaux, pour justifier l’artiste de faire dépasser, à
partir du mollet, la courbe de leur ventre par les jambes des cava-
liers, malgré que celles-ci soient naturellement tombantes, faute
d’étriers pour les soutenir.

Lorsque l’homme est en selle, la hauteur du garrot du cheval
correspond à peu près au point supérieur de son articulation fémo-
rale, qu’on trouve, avec notre longueur de 0m,45, à partir de la
jonction des clavicules en descendant jusqu'à son entrée dans le
bassin. Ensuite, le fémur, porté légèrement un peu en dehors, perd de
sa mesure linéaire réelle; à cause de la demi-épaisseur de l’animal,
on se rendra facilement compte de cette petite déperdition occasionnée
par la perspective.

La rencontre du fémur avec la rotule se fera plus ou moins en
avant du côté de l’épaule du cheval, suivant l’assiette de l’homme;
car celui-ci peut tenir du cavalier arabe, avec les genoux très en
l’air (fig. 6) ou monter avec les principes absolument opposés de
l’équitation italienne, professée par Newcastle et Pluvinel, disant
qu’il faut « tenir les jambes droit en bas, comme étant à pied ». Nous
avons placé un cavalier russe, comme intermédiaire. Enfin, le troi-
sième emploi de la mesure de 0m,45, c’est-à-dire PB, sera de la ligne
supérieure du tibia à la plante du pied.

La jambe, à partir du genou, tombera naturellement en faisant,
avec ce dernier, un angle légèrement ouvert, et, comme il y a toujours
un étrier, le pied s’y engagera jusqu’à son premier tiers, de façon
que la pointe ne dépasse pas la verticale tangente au genou; tels sont
les bons principes généralement admis.
 
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