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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
riste par des épreuves de remarque qui proviennent de la collectio
Ph. Burty et appartiennent aujourd’hui à M. Beurdeley.
Puis les paysagistes de 1830, Paul Huet, Jules Dupré, Decamps,
Isabey, Roqueplan, Le Poitevin, Dauzats. Citons deux très curieux
panoramas, de plusieurs mètres de long, représentant la flotte réunie
à Toulon pour l’expédition d’Alger, et cette même flotte devant
Alger : les vues ont été prises d’après nature par Eugène Isabey et
lithographiées par Isabey père, les vaisseaux par Beaupoil Saint-
Aulaire.
Les portraitistes : Gigoux, avec le portrait de sa mère, qui est un
chef-d’œuvre, et ceux des Frères Johannot, de Delacroix, de David d’An-
gers, d’Antonin Moine, du libraire Renduel, de Caroline Murat, etc. —
Achille Devéria, ressuscitant pour un moment à nos yeux, avec
quarante portraits, le monde littéraire et artiste de 1830. On ne peut
tout citer, mais comment passer sous silence les portraits des Sœurs
Grisi, à’Alexandre Dumas assis, de 31me Huerla avec ses enfants ; enfin
une petite Étude de femme tenant une ombrelle (portrait de M“° de Nis-
dal), œuvre tout simplement exquise. — Grévedon, Léon Noël,
Julien, etc.
Les plmnistes : Eugène Lami, Henry Monnier, Grandville, avec
leurs spirituelles lithographies au trait coloriées.
Les collaborateurs de Y Artiste : Yictor Adam, Alophe, André
Durand, Godefroy, Hirson, Lefranc, Challamel, Cattermole, etc.
Un peu plus tard arrive Aimé de Lemud, représenté ici par le Retour
en France des cendres de Napoléon, son chef-d’œuvre, et par d’autres
pièces qui ont joui d’une si grande vogue : Maître Wolfram, Hélène
Adelsfreidt, VEnfance de Callot.
Les lithographes de traduction : — Sudre avec la Chapelle Sixtine,
Y Angélique et le portrait de Mme Sudre, d’après Ingres ; — Aubry-Le
comte avec Psyché et l’Amour de Gérard, et ses fines reproductions de
Prudhon, — quelques spécimens de Maurin, Marin-Lavigne, Llanta.
Ici, on pourra poser une question : pourquoi les grandes litho-
graphies de traduction, qui dominent dans l’exposition contem-
poraine, sont-elles rares dans la partie rétrospective, formée surtout
de pièces originales et d’un format petit ou moyen ? Réponse : parce
que ce sont les collectionneurs qui font les expositions rétrospectives
et que les collectionneurs ne possèdent guère que des pièces originales
— lesquelles sont généralement d’une dimension non excessive, ce
qui ne les rend que plus susceptibles d’entrer dans leurs portefeuilles
et de s’y conserver. La lithographie, d’ailleurs, semblait faite pour
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
riste par des épreuves de remarque qui proviennent de la collectio
Ph. Burty et appartiennent aujourd’hui à M. Beurdeley.
Puis les paysagistes de 1830, Paul Huet, Jules Dupré, Decamps,
Isabey, Roqueplan, Le Poitevin, Dauzats. Citons deux très curieux
panoramas, de plusieurs mètres de long, représentant la flotte réunie
à Toulon pour l’expédition d’Alger, et cette même flotte devant
Alger : les vues ont été prises d’après nature par Eugène Isabey et
lithographiées par Isabey père, les vaisseaux par Beaupoil Saint-
Aulaire.
Les portraitistes : Gigoux, avec le portrait de sa mère, qui est un
chef-d’œuvre, et ceux des Frères Johannot, de Delacroix, de David d’An-
gers, d’Antonin Moine, du libraire Renduel, de Caroline Murat, etc. —
Achille Devéria, ressuscitant pour un moment à nos yeux, avec
quarante portraits, le monde littéraire et artiste de 1830. On ne peut
tout citer, mais comment passer sous silence les portraits des Sœurs
Grisi, à’Alexandre Dumas assis, de 31me Huerla avec ses enfants ; enfin
une petite Étude de femme tenant une ombrelle (portrait de M“° de Nis-
dal), œuvre tout simplement exquise. — Grévedon, Léon Noël,
Julien, etc.
Les plmnistes : Eugène Lami, Henry Monnier, Grandville, avec
leurs spirituelles lithographies au trait coloriées.
Les collaborateurs de Y Artiste : Yictor Adam, Alophe, André
Durand, Godefroy, Hirson, Lefranc, Challamel, Cattermole, etc.
Un peu plus tard arrive Aimé de Lemud, représenté ici par le Retour
en France des cendres de Napoléon, son chef-d’œuvre, et par d’autres
pièces qui ont joui d’une si grande vogue : Maître Wolfram, Hélène
Adelsfreidt, VEnfance de Callot.
Les lithographes de traduction : — Sudre avec la Chapelle Sixtine,
Y Angélique et le portrait de Mme Sudre, d’après Ingres ; — Aubry-Le
comte avec Psyché et l’Amour de Gérard, et ses fines reproductions de
Prudhon, — quelques spécimens de Maurin, Marin-Lavigne, Llanta.
Ici, on pourra poser une question : pourquoi les grandes litho-
graphies de traduction, qui dominent dans l’exposition contem-
poraine, sont-elles rares dans la partie rétrospective, formée surtout
de pièces originales et d’un format petit ou moyen ? Réponse : parce
que ce sont les collectionneurs qui font les expositions rétrospectives
et que les collectionneurs ne possèdent guère que des pièces originales
— lesquelles sont généralement d’une dimension non excessive, ce
qui ne les rend que plus susceptibles d’entrer dans leurs portefeuilles
et de s’y conserver. La lithographie, d’ailleurs, semblait faite pour