BAUDOUIN PEINTRE RELIGIEUX
(deuxième et dernier article1)
Nous savons donc, à première inspection des deux manuscrits de
Versailles, n’avoir point affaire à un peintre religieux dans le sens
moderne du mot ; n'y cherchons rien d’autre que ce qu’il y peut
mettre. C'est, si vous le voulez, une glose des livres saints dans la
langue de Dorât. Les thèmes italiens de la Renaissance décadente
y sont purement et simplement ramenés à la formule évaporée et
émoustillantc du temps où vit Baudouin. Mais soit qu’on le dût payer
assez cher, soit qu’il ne consentit pas à la besogne entière, on lui
adjoignit un aide, N. Le Barbier, de Rouen, miniaturiste médiocre et
inconnu, dont le travail consistai t surtout à copier en couleur des
dessins de Cochin et à en charger le parchemin aux endroits dédaignés
par Baudouin2. Je n’ai pu retrouver le marché d’origine; en étu-
diant de près les mains différentes rencontrées là, on voit que
Lartiste avait traité pour vingt gouaches par volume ; il y en a vingt
de sa façon au manuscrit des Épîtres 8896, pleines pages, en-têtes, culs-
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. XVII, p. 391.
2. J’ai retrouvé plusieurs des gravures dont s’est servi Le Barbier; elles font
partie de l’œuvre de Cochin, au département des Estampes. Quelques-unes sont
gravées en manière de crayon à la sanguine.
(deuxième et dernier article1)
Nous savons donc, à première inspection des deux manuscrits de
Versailles, n’avoir point affaire à un peintre religieux dans le sens
moderne du mot ; n'y cherchons rien d’autre que ce qu’il y peut
mettre. C'est, si vous le voulez, une glose des livres saints dans la
langue de Dorât. Les thèmes italiens de la Renaissance décadente
y sont purement et simplement ramenés à la formule évaporée et
émoustillantc du temps où vit Baudouin. Mais soit qu’on le dût payer
assez cher, soit qu’il ne consentit pas à la besogne entière, on lui
adjoignit un aide, N. Le Barbier, de Rouen, miniaturiste médiocre et
inconnu, dont le travail consistai t surtout à copier en couleur des
dessins de Cochin et à en charger le parchemin aux endroits dédaignés
par Baudouin2. Je n’ai pu retrouver le marché d’origine; en étu-
diant de près les mains différentes rencontrées là, on voit que
Lartiste avait traité pour vingt gouaches par volume ; il y en a vingt
de sa façon au manuscrit des Épîtres 8896, pleines pages, en-têtes, culs-
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. XVII, p. 391.
2. J’ai retrouvé plusieurs des gravures dont s’est servi Le Barbier; elles font
partie de l’œuvre de Cochin, au département des Estampes. Quelques-unes sont
gravées en manière de crayon à la sanguine.