CHARGES D’HORACE VERNET
d’après ses confrères de l’institut
I
La charge est le calembour du peintre ; un calem-
bour qui reste, et qui se bonifie en vieillissant. 11 va
juste au rebours de l’autre.
Il y a, chez les artistes, les professionnels
et les inattendus de la caricature. Les profes-
sionnels s’attaquent aux mœurs ou aux per-
sonnes ; ils sont Daumier, Gavarni, Forain,
ou bien Dantan jeune, Daumier encore, Gill
ou Léandre. Dans ces histoires, ne met pas de
l’esprit qui veut, mais qui peut.
Restent les imprévus, ceux qu'on ne
croirait pas, les tristes, les sévères, les subli-
mes ! En est-il beaucoup, depuis Léonard de
Vinci, qui aient dédaigné ce badinage innocent ? Sur ce point les
austères paraissent tenir le pas, et ceci prête à philosopher. C’est
comme si, d’être enfermé et contenu, leur esprit tendait à prendre
l’escampette de temps à autre. Les dieux sont si malheureux de ne
XVIII. — 3e PÉRIODE.
d’après ses confrères de l’institut
I
La charge est le calembour du peintre ; un calem-
bour qui reste, et qui se bonifie en vieillissant. 11 va
juste au rebours de l’autre.
Il y a, chez les artistes, les professionnels
et les inattendus de la caricature. Les profes-
sionnels s’attaquent aux mœurs ou aux per-
sonnes ; ils sont Daumier, Gavarni, Forain,
ou bien Dantan jeune, Daumier encore, Gill
ou Léandre. Dans ces histoires, ne met pas de
l’esprit qui veut, mais qui peut.
Restent les imprévus, ceux qu'on ne
croirait pas, les tristes, les sévères, les subli-
mes ! En est-il beaucoup, depuis Léonard de
Vinci, qui aient dédaigné ce badinage innocent ? Sur ce point les
austères paraissent tenir le pas, et ceci prête à philosopher. C’est
comme si, d’être enfermé et contenu, leur esprit tendait à prendre
l’escampette de temps à autre. Les dieux sont si malheureux de ne
XVIII. — 3e PÉRIODE.