DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Gusman, Pierre: La villa d'Hadrien
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LA VILLA D’HADRIEN
471
Rome. Des champs et des vignes couvrirent alors les décombres.
Ce n’est que plus de mille ans après, au xvic siècle, sous le règne
de Pie II, pontife éclairé, grand amateur d’œuvres d’art, que furent
faites quelques fouilles fructueuses.
C’est de la villa Hadriana que proviennent tant de belles statues :
Mnémosyne et les neuf Muses,—œuvre aujourd hui disparue,—des
statues d’Hadrien, d’Isis, une
Hécate, une Cérès, dix sta-
tuettes égyptiennes, le candé-
labre du Vatican, un Faune,
plusieurs Antinoüs et bien
d’autres bustes, statues et bas-
reliefs de réelle valeur ; puis
des mosaïques comme les co-
lombes du Capitole et les mas-
ques du Vatican. Mais ce n’est
que sous Alexandre VI, que
Pirro Ligorio, architecte na-
politain, s’occupa utilement
de la résidence de Tibur appe-
lée Vieux-Tivoli, quoique les
fouilles eussent été particuliè-
rement faites pour rechercher
les chefs-d'œuvre antiques.
Ligorio écrivit même un mé-
moire que possède la biblio-
thèque du Vatican, dédié au
cardinal d’Este, gouverneur
de Tivoli.
Ensuite, Piranèse et Canina remanièrent les plans existants, mais
un peu de fantaisie préside à ces travaux, faits superficiellement, qui
n’ont guère que le mérite de l’imagination.
Puis viennent G. Bardi, Nibby, etc. Ce dernier, en 1827, mit un
peu d’ordre dans les recherches antérieures, en y ajoutant quelques
observations qui n’ont pas toujours été reconnues exactes.
De nos jours, MM. Daumet1, Blondel, Girault et Esquié,, archi-
tectes, étant pensionnaires de l’Académie de France à Rome, étu-
dièrent la question, en se bornant chacun à une tâche déterminée,
soit que l’objet de leurs études portât sur l’ensemble des palais im-
1. Le travail de M. Daumet est le plus important qui ait été fait sur la villa.
BUSTE D’HADRIEN
(Musée du Vatican)
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Rome. Des champs et des vignes couvrirent alors les décombres.
Ce n’est que plus de mille ans après, au xvic siècle, sous le règne
de Pie II, pontife éclairé, grand amateur d’œuvres d’art, que furent
faites quelques fouilles fructueuses.
C’est de la villa Hadriana que proviennent tant de belles statues :
Mnémosyne et les neuf Muses,—œuvre aujourd hui disparue,—des
statues d’Hadrien, d’Isis, une
Hécate, une Cérès, dix sta-
tuettes égyptiennes, le candé-
labre du Vatican, un Faune,
plusieurs Antinoüs et bien
d’autres bustes, statues et bas-
reliefs de réelle valeur ; puis
des mosaïques comme les co-
lombes du Capitole et les mas-
ques du Vatican. Mais ce n’est
que sous Alexandre VI, que
Pirro Ligorio, architecte na-
politain, s’occupa utilement
de la résidence de Tibur appe-
lée Vieux-Tivoli, quoique les
fouilles eussent été particuliè-
rement faites pour rechercher
les chefs-d'œuvre antiques.
Ligorio écrivit même un mé-
moire que possède la biblio-
thèque du Vatican, dédié au
cardinal d’Este, gouverneur
de Tivoli.
Ensuite, Piranèse et Canina remanièrent les plans existants, mais
un peu de fantaisie préside à ces travaux, faits superficiellement, qui
n’ont guère que le mérite de l’imagination.
Puis viennent G. Bardi, Nibby, etc. Ce dernier, en 1827, mit un
peu d’ordre dans les recherches antérieures, en y ajoutant quelques
observations qui n’ont pas toujours été reconnues exactes.
De nos jours, MM. Daumet1, Blondel, Girault et Esquié,, archi-
tectes, étant pensionnaires de l’Académie de France à Rome, étu-
dièrent la question, en se bornant chacun à une tâche déterminée,
soit que l’objet de leurs études portât sur l’ensemble des palais im-
1. Le travail de M. Daumet est le plus important qui ait été fait sur la villa.
BUSTE D’HADRIEN
(Musée du Vatican)