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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
L’artiste, en voulant rendre un effet de nuit, a donné à ce
tableau une coloration jaunâtre qui s’est encore assombrie avec le
temps. Les personnages qui jouent un rôle dans cette composition
sont devenus très indistincts. Nous avons parlé, comme d’un parti
pris propre à Gillot, d’une manière de dessiner les types grêles et
allongés; il aimait une sveltesse un peu maigre des formes, qui fut
au reste à la mode dans l’art de la Régence. Les figures de femmes
qu’il a placées sur le rempart sont amincies et à moitié effacées,
comme des créatures un peu vagues, aperçues aux lumières de la
rampe, dans le monde conventionnel du théâtre1.
(La suite prochainement.)
1. Nous pourrions mentionner quelques autres tabkaux de Claude Gillot
chez des amateurs parisiens, mais nous n'avons pas de certitude absolue, et nous
ne saurions nous appuyer sur des analogies apparentes. Bans des catalogues de
vente ou d’expositions en province, nous relevons les attributions suivantes :
Le Bal des Amours (galerie Edmond Paix, vendue à Douai, avril 1887) ; Scène de
Carnaval, Exposition de Lille, 1889 (à M. Auguste Labittc). Une peinture repré-
sentant des Promeneurs dans les jardins de Marly est attribuée à Clau le Gillot
dans le catalogue du musée de Nantes.
AN TONY VALABRÈGUE
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
L’artiste, en voulant rendre un effet de nuit, a donné à ce
tableau une coloration jaunâtre qui s’est encore assombrie avec le
temps. Les personnages qui jouent un rôle dans cette composition
sont devenus très indistincts. Nous avons parlé, comme d’un parti
pris propre à Gillot, d’une manière de dessiner les types grêles et
allongés; il aimait une sveltesse un peu maigre des formes, qui fut
au reste à la mode dans l’art de la Régence. Les figures de femmes
qu’il a placées sur le rempart sont amincies et à moitié effacées,
comme des créatures un peu vagues, aperçues aux lumières de la
rampe, dans le monde conventionnel du théâtre1.
(La suite prochainement.)
1. Nous pourrions mentionner quelques autres tabkaux de Claude Gillot
chez des amateurs parisiens, mais nous n'avons pas de certitude absolue, et nous
ne saurions nous appuyer sur des analogies apparentes. Bans des catalogues de
vente ou d’expositions en province, nous relevons les attributions suivantes :
Le Bal des Amours (galerie Edmond Paix, vendue à Douai, avril 1887) ; Scène de
Carnaval, Exposition de Lille, 1889 (à M. Auguste Labittc). Une peinture repré-
sentant des Promeneurs dans les jardins de Marly est attribuée à Clau le Gillot
dans le catalogue du musée de Nantes.
AN TONY VALABRÈGUE