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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 3
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Lemonnier, Henry: Jean Goujon et la salle des Cariatides au Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0194

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

dans l’origine à servir de salle des Gardes et, à l’occasion, de salle
de cérémonie, elle communiquait avec une autre pièce plus élevée
de cinq degrés qui, dans certains documents du temps, porte le nom
de « Tribunal » : toutes dispositions indiquées dans deux planches
des Plus excellents Bastiments de France1 et conformes, sauf quel-
ques détails, à l’état de choses actuel.

Mais on s’est demandé si tout d’abord la salle des Cariatides
était, comme aujourd’hui, recouverte d’une voûte en pierre. Palustre
a écrit2 : « Primitivement, la salle des Cariatides n’était pas, comme
de nos jours, alourdie par une voûte à plein cintre (elle est, dit-il en
note, de Percier et Fontaine, qui réparèrent la salle vers 1806). »
Cette observation est d’accord avec une gravure de du Cerceau, où

PLAN DE LA SALLE DES CARIATIDES ET DU TIU B UN AL AU LOUVRE,
d'après DU CERCEAU

l’on voit, au-dessus des entrccolonnements séparant le Tribunal de
la salle, deux frontons, qui ne pourraient trouver place sous la
retombée de la voûte et qui, en effet, n’existent plus.

D’autre part, on a constaté que les piliers cantonnés de colonnes
qui aujourd’hui reçoivent les arcs de la voûte ne se raccordent pas
dans leur appareillage avec celui des murs extérieurs, preuve qu’ils
auraient été ajoutés après coup : de fait, ils ne sont pas figurés
sur le plan de du Cerceau que, jusqu’à nouvel ordre, on doit consi-
dérer comme exact. Berty, de son côté3, avait observé que « la ma-

1. J. A. Du Cerceau, Les plus excellents Bastiments de France, Paris. I.e
lome Ier, qui contient le Louvre, parut en 1576; le lome II en 1579.

2. La Renaissance en France, Paris, 1881, t. II, p. 163. Le Tribunal, au con-
traire, fut voûté dès le début. Palustre le reconnaît, et une gravure de du Cer-
ceau ne laisse pas de doute sur ce point.

3. Berty, Le Louvre et les Tuileries, Paris, 1866, I. Ier, p. 226-229.
 
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