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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 5
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Michel, André: Les récentes acquisitions du départment de la sculpture (Moyen Âge, Renaissance et temps modernes) au Musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0421

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RÉCENTES ACQUISITIONS DELA SCULPTURE AU LOUVRE 395

La salle des Cariatides, c’est par excellence la salle de Jean Goujon.
Il est là chez lui, il a le droit de s’y établir avec ses contemporains
et ses amis! Cette salle, communiquant par le guichet de l’Horloge
avec la salle Coysevox, pourrait aussi recevoir, jusqu'à Henri IV,
tous les monuments de la Renaissance proprement dits et du début
du xvuc siècle, et la salle Coysevox, aujourd’hui encombrée au
point que les chefs-d’œuvre qu’elle contient sont à peu près invi-
sibles, serait du même coup dégagée. Le musée de la sculpture
française prendrait alors un autre aspect!...

Je reprends donc simplement mon rapport au point où je l’avais
interrompu — et, suivant l’ordre des séries chronologiques plutôt
que celui de l’inscription des monuments sur les inventaires du
musée, je mets à jour la liste toujours ouverte des dons et acquisi-
tions qui, depuis trois ans, ont enrichi le département de la sculp-
ture du moyen âge, de la Renaissance et des temps modernes.

Un reporter obligeant signalait doctement, à propos de l’arrivée
des deux colonnes romanes offertes par les Amis du Louvre, l’in-
térêt de ces « époques trop négligées ». Courajod s’en était cepen-
dant avisé, qui avait recueilli dans son musée jusqu’à de simples
débris de chapiteaux ramassés au cours de ses pèlerinages dans les
chantiers des monuments historiques. Hélas! c’étaient encore des
débris qui nous arrivaient, mais d’une importance exceptionnelle
et bien dignes du sacrifice que nos « Amis du Louvre » n’hésitèrent pas
à faire pour nous en assurer la possession.

Ces deux colonnes, d’ailleurs, n’étaient pas inconnues, ni même
inédiles. La Société archéologique d’Eure-et-Loir en avait publié,
par les soins de M. L. Merlet, une reproduction dans ses Mémoires1
et c’est d’après ces documents qu’elles avaient été étudiées et « pro-
jetées» il y a quelques années à l’Ecole du Louvre. Le Musée possé-
dait déjà, provenant de la même abbaye, une Vierge de la fin du
xme ou du commencement du xivc siècle (n° 75 du catalogue som-
maire) que Courajod avait pu acquérir sur les arrérages du legs
Sevène, en 1891.

L’abbaye de Notre-Dame de Coulombs ( Abbalia Beatæ Mariæ
de columbis), de l’ordre de Saint-Renoît, au diocèse de Chartres,

I. Tome III, p. 24, 28 et 36, Chartres, 1863, in-8.
 
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