SANTO DOMINGO 1)E SILOS
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Ces étranges reliefs sont certainement postérieurs aux chapi-
eaux de travail musulman exécutés à la fin du xie siècle L Le modelé
rond et sommaire, la raideur métallique de la draperie, dont les
mouvements sont indiqués simplement par des stries doubles, les
cassures des plis qui
découpent sur le bord
des vêtements une
dentelure aussi régu-
lière que celle des
voiles drapés sur les
s ta tu es archaïqu e s d ’ A-
thènes, se retrouvent
dans les œuvres pri-
mitives de la sculpture
toulousaine, telles que
les Apôtres du cloître
de Moissac, disposés
sous des arcatures
identiques à celles qui
encadrent les scènes
évangéliques du cloître
castillan. Mais le scul-
pteur des reliefs de
Silos avait un sens du
mouvement et de la
beauté plaslique qui,
dans la suite chrono-
logique des sculptures
de Moissac, ferait pen-
ser au tympan fameux
du portail bien plutôt
qu’à la série encore
barbare des Apôtres. D’ailleurs ce n’est pas Moissac qui offrira les
éléments d'un rapprochement décisif avec les reliefs de Silos. Les
Cliché de Dom A. Andrès.
L ’ INCRÉDULITÉ DE SAINT THOMAS
BAS-RELIEF, XIIe SIECLE
(Cloître de Silos.)
1. Les caractères des inscriplions gravées sur le bas-relief de la Descente de
croix diffèrent notablement de ceux de l’épitaphe de saint Dominique. En dehors
des mots qui désignent Marie, Jean, Adam, sorti du tombeau qui s’ouvre au pied
de la croix, ainsi que les figures allégoriques du Soleil et de la Lune, le vers sui-
vant, placé au-dessus du bas-relief, commente la scène dans un latin où se heur-
tent de rudes antithèses :
Hic OBIT : HEC PLORAT : CARUS DOLET : IMPICS ORAT.
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Ces étranges reliefs sont certainement postérieurs aux chapi-
eaux de travail musulman exécutés à la fin du xie siècle L Le modelé
rond et sommaire, la raideur métallique de la draperie, dont les
mouvements sont indiqués simplement par des stries doubles, les
cassures des plis qui
découpent sur le bord
des vêtements une
dentelure aussi régu-
lière que celle des
voiles drapés sur les
s ta tu es archaïqu e s d ’ A-
thènes, se retrouvent
dans les œuvres pri-
mitives de la sculpture
toulousaine, telles que
les Apôtres du cloître
de Moissac, disposés
sous des arcatures
identiques à celles qui
encadrent les scènes
évangéliques du cloître
castillan. Mais le scul-
pteur des reliefs de
Silos avait un sens du
mouvement et de la
beauté plaslique qui,
dans la suite chrono-
logique des sculptures
de Moissac, ferait pen-
ser au tympan fameux
du portail bien plutôt
qu’à la série encore
barbare des Apôtres. D’ailleurs ce n’est pas Moissac qui offrira les
éléments d'un rapprochement décisif avec les reliefs de Silos. Les
Cliché de Dom A. Andrès.
L ’ INCRÉDULITÉ DE SAINT THOMAS
BAS-RELIEF, XIIe SIECLE
(Cloître de Silos.)
1. Les caractères des inscriplions gravées sur le bas-relief de la Descente de
croix diffèrent notablement de ceux de l’épitaphe de saint Dominique. En dehors
des mots qui désignent Marie, Jean, Adam, sorti du tombeau qui s’ouvre au pied
de la croix, ainsi que les figures allégoriques du Soleil et de la Lune, le vers sui-
vant, placé au-dessus du bas-relief, commente la scène dans un latin où se heur-
tent de rudes antithèses :
Hic OBIT : HEC PLORAT : CARUS DOLET : IMPICS ORAT.