DEUX TABLEAUX DE FRANÇOIS GUÉRIN
Dans une notice sur François Guérin1, où, à propos du por-
trait de Mme de Pompadour (collection du baron Edmond de
Rothschild) nous avions réuni les renseignements très suc-
cincts que l’on a sur ce peintre, nous signalions, d’après les livrets
du Salon, divers tableaux, parmi lesquels un Concert et une Joueuse
de clominos.
Notre regretté directeur, M. Charles Eplmissi, qui s’intéressait
beaucoup à François Guérin, eut la bonne fortune de découvrir
dans la collection de Mme de R... deux petits panneaux qui sem-
blaient répondre à ces titres; malheureusement, après vérification,
ni ce Concert, ni cette Joueuse de dominos ne peuvent s'identifier
avec les croquis de Saint-Aubin (livrets des Salons de 1769 et 17772).
Il n’en est pas moins vrai que ces deux tableaux sont d’une
authenticité non douteuse; outre qu’ils rappellent l’ordonnance et
la facture du portrait de Mme de Pompadour, ils sont signés.
Le Concert est une fort gracieuse composition ; Je sujet est agréa-
ble, sans révéler une grande originalité. La lumière ambrée qui
enveloppe les principaux personnages met en valeur un fond taché
d’ombres transparentes. Ce contraste technique se double d’un
contraste moral, peut-on dire; aux élégances mondaines Guérin a
1. Voir Gazette des Beaux-Arts. 1902, t. II, p. 307.
2. Au Cabinet des estampes, Yb, 121 b et 122 a. En 1769 le Concert, d’après le
croquis de Saint-Aubin, est donné par une harpiste, de même en 1777; quant à
la Joueuse de dominos, elle ne se rapporte pas à notre tableau.
Dans une notice sur François Guérin1, où, à propos du por-
trait de Mme de Pompadour (collection du baron Edmond de
Rothschild) nous avions réuni les renseignements très suc-
cincts que l’on a sur ce peintre, nous signalions, d’après les livrets
du Salon, divers tableaux, parmi lesquels un Concert et une Joueuse
de clominos.
Notre regretté directeur, M. Charles Eplmissi, qui s’intéressait
beaucoup à François Guérin, eut la bonne fortune de découvrir
dans la collection de Mme de R... deux petits panneaux qui sem-
blaient répondre à ces titres; malheureusement, après vérification,
ni ce Concert, ni cette Joueuse de dominos ne peuvent s'identifier
avec les croquis de Saint-Aubin (livrets des Salons de 1769 et 17772).
Il n’en est pas moins vrai que ces deux tableaux sont d’une
authenticité non douteuse; outre qu’ils rappellent l’ordonnance et
la facture du portrait de Mme de Pompadour, ils sont signés.
Le Concert est une fort gracieuse composition ; Je sujet est agréa-
ble, sans révéler une grande originalité. La lumière ambrée qui
enveloppe les principaux personnages met en valeur un fond taché
d’ombres transparentes. Ce contraste technique se double d’un
contraste moral, peut-on dire; aux élégances mondaines Guérin a
1. Voir Gazette des Beaux-Arts. 1902, t. II, p. 307.
2. Au Cabinet des estampes, Yb, 121 b et 122 a. En 1769 le Concert, d’après le
croquis de Saint-Aubin, est donné par une harpiste, de même en 1777; quant à
la Joueuse de dominos, elle ne se rapporte pas à notre tableau.