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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 36.1906

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Nr. 3
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Auquier, Philippe: L' exposition générale d'art provençal à Marseille, 2, Sculpture
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https://doi.org/10.11588/diglit.24818#0275

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L’EXPOSITION GÉNÉRALE D’ART PROVENÇAL

A MARSEILLE

(deuxième et dernier article1)

SCULPTURE

es monuments de sculpture les plus caractéristiques étant im-
meubles par destination, sauf à recourir au moulage, qui néces-
site d’amples ressources, on est presque toujours contraint, dans
les exhibitions d’ouvrages de cette nature, de s’en tenir à quel-
ques spécimens de dimensions réduites. A l’Art provençal on a
évidemment dû subir cette loi. Il faut le regretter d’autant plus
que dès le xine siècle l’école d’Avignon fut, on le sait, très florissante et qu’il eût
été profitable d’en affirmer la puissance et l’originalité.

De même que pour les époques primitives de la peinture, les fragments réunis
ici sont peu nombreux et peu significatifs. Cependant, il convient de noter au
passage, comme du plus sérieux intérêt, six des chapiteaux sauvés de la destruc-
tion lors de la démolition si déplorée de l’ancienne église Saint-Martin de Mar-
seille, chapiteaux exécutés à diverses époques, du moyen càge au xvie siècle, d’une
exécution aussi savante que la conception en est ingénieuse et que Louis Courajod,
le vaillant maître, eût certainement convoité pour le Louvre s’il les avait connus.
A côté de ces documents précieux, nous devons remarquer une petite Vierge en
marbre, du commencement du xive siècle, à M. de Terris; trois autres petites
Vierges, également en marbre, à M. Grobet; un Membre de l’ordre de Saint-Jean
de Jérusalem en oraison, belle pièce recueillie par le musée d’Aix, et enfin une
Vierge en pierre surmontée d’un dais ajouré, enlevée récemment à la façade
d’une maison d’Arles et à laquelle des nettoyages savants ont rendu sa primitive
polychromie.

Puget, dont la grande figure plane sur le xvn° siècle provençal, ne pouvait
avoir ici de grands ouvrages, puisque, à l’exception du bas-relief de la Peste de
Milan et des Cariatides de Toulon, ses grosses pièces sont toutes au Louvre. Toute-
fois deux maquettes le représentent. De ces maquettes très précieuses, l’une,
comme celle du Faune, si heureuse de proportions et de lignes, a été prêtée par
le musée de Longchamp; l’autre, presque inédite, exécutée par Puget en vue de

1. Y. Gazette des Beaux-Arts, 1906, t. II, p. 161.
 
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