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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 36.1906

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https://doi.org/10.11588/diglit.24818#0189

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BIBLIOGRAPHIE

LA SCULPTURE ATTIQUE AYANT PHIDIAS, par Henri Léchât1.


es fouilles profondes entreprises depuis 1882 sur l’Acropole
d’Athènes ont été l’un des événements les plus mémorables dans
l’histoire de l’archéologie classique. Elles nous ont révélé un art
attique que Ton peut, à bon droit, qualifier de primitif, un art
d’inspiration ionienne ou insulaire, superposé au premier, et

enfin un art attique archaïque, formé sous des influences doriennes et ioniennes,
qui précède et prépare directement celui de Phidias.

Le premier archéologue qui ait présenté sur ces découvertes des vues d’en-
semble est M. Doublet, membre de l’Ecole française d’Athènes à l’époque des
fouilles; il en rendit compte, sous le pseudonyme de Théoxenou, dans la Gazette
archéologique et mit en avant certaines idées qui sont encore aujourd’hui dignes
d'attention. Mais, pour écrire quelque chose de définitif sur un sujet aussi
nouveau et aussi vaste, il fallait attendre la fin des fouilles ; il fallait surtout que
les milliers de fragments épars, recueillis dans la couche de débris accumulés
par les Perses de Xerxès, eussent été nettoyés, rapprochés, publiés ou du
moins exposés en bonne lumière. Ce travail considérable a été accompli à
Athènes sous la direction de M. Cavvadias et de ses collaborateurs, auxquels la
science en sera toujours reconnaissante. Déjà, pendant que l’œuvre de triage et
d’installation était en cours, M. Léchât, membre de l’École d’Athènes, avait
commencé à donner au Bulletin cle Correspondance hellénique des articles profon-
dément pensés, dans un style ennemi de toute expression vague et de toute
rhétorique, sur les pièces capitales du nouveau musée que les flancs de l’Acro-
pole venaient de nous rendre. De ces premiers essais sont sortis un livre excel-
lent : Au musée de l’Acropole d’Athènes, où les descriptions ont le pas sur les
théories, puis l’ouvrage de doctrine qui fera désormais autorité sur la matière,
que l’auteur a intitulé : La Sculpture attique avant Phidias.

Une idée directrice relie tous les chapitres de ce livre : c’est celle de l’exis-
tence d’une véritable école attique qui, bien qu’ouverte aux influences du dehors,
a eu de bonne heure sa personnalité, dont les qualités et les défauts sont bien à
elle, qui reflète le tempérament athénien aussi fidèlement que l’école de Venise,
par exemple, offre l’image des mœurs et des goûts des Vénitiens.

M. Léchât a beaucoup et très justemen t insisté sur les questions de technique ;

1. Paris, Fontemoing, 1904. ln-8, vm-510 p., avec 48 figures dans le texte.
 
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