DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Dimier, Louis: Le portrait de Charlotte de France: du présumé Jean Clouet
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24818#0541
LE PORTRAIT DE CHARLOTTE DE FRANCE
DU PRÉSUMÉ JEAN CLOUET
La découverte d'un document nouveau
me fait revenir sur le portrait de Charlotte
de France, fille de François Ier, apparte-
nant à MM. Agnew, de Londres, et exposé
en 1904 aux Primitifs Français L Le mé-
rite de cette pièce est considérable, et son
importance historique extrême, si l'on
songe qu’elle est un des cinq tableaux à
l'huile qu’on peut tenir avec sécurité pour
l'œuvre du présumé Jean Clouet, auteur
de quantité de crayons à Chantilly et des
miniatures des preux do Marignan dans le
manuscrit de la Guerre Gallique 1 2.
Le catalogue des Primitifs Français
avait dénommé Jeanne d’Alhret la jeune
princesse peinte dans ce portrait. J’ai donné
de ce point, dans la Chronique des Arts 3,
une réfutation depuis publiée en bro-
chure4, dont je rappellerai brièvement les
raisons.
Une chose, premièrement, empêchait de reconnaître Jeanne
d’Albret dans ce portrait : c'est le costume, certainement antérieur
à 1525. La forme de la coiffe, à elle seule, fournit un témoignage
péremptoire. Les «tempêtes» longues, descendant en pointe vers le
1. N° loi du catalogue. 11 appartient à M. Agnew.
2. V. mon ouvrage, French painting in the xvith century. Londres, Duckworth
éd., 1903, in-12, p. 32.
3. Année 1904, p. 163.
4. Le Portrait du xvie siècle aux Primitifs Français. Paris, Scliemit, 1904, in-8.
LES REINES ELÉONORE
ET CLAUDE
LES TROIS FILLES
DE FRANÇOIS Ier
ET LA DUCHESSE DE FERRARE
(Miniature du Livre d’Heures de
Catherine de Médicis.— Musce du Louvre.)
DU PRÉSUMÉ JEAN CLOUET
La découverte d'un document nouveau
me fait revenir sur le portrait de Charlotte
de France, fille de François Ier, apparte-
nant à MM. Agnew, de Londres, et exposé
en 1904 aux Primitifs Français L Le mé-
rite de cette pièce est considérable, et son
importance historique extrême, si l'on
songe qu’elle est un des cinq tableaux à
l'huile qu’on peut tenir avec sécurité pour
l'œuvre du présumé Jean Clouet, auteur
de quantité de crayons à Chantilly et des
miniatures des preux do Marignan dans le
manuscrit de la Guerre Gallique 1 2.
Le catalogue des Primitifs Français
avait dénommé Jeanne d’Alhret la jeune
princesse peinte dans ce portrait. J’ai donné
de ce point, dans la Chronique des Arts 3,
une réfutation depuis publiée en bro-
chure4, dont je rappellerai brièvement les
raisons.
Une chose, premièrement, empêchait de reconnaître Jeanne
d’Albret dans ce portrait : c'est le costume, certainement antérieur
à 1525. La forme de la coiffe, à elle seule, fournit un témoignage
péremptoire. Les «tempêtes» longues, descendant en pointe vers le
1. N° loi du catalogue. 11 appartient à M. Agnew.
2. V. mon ouvrage, French painting in the xvith century. Londres, Duckworth
éd., 1903, in-12, p. 32.
3. Année 1904, p. 163.
4. Le Portrait du xvie siècle aux Primitifs Français. Paris, Scliemit, 1904, in-8.
LES REINES ELÉONORE
ET CLAUDE
LES TROIS FILLES
DE FRANÇOIS Ier
ET LA DUCHESSE DE FERRARE
(Miniature du Livre d’Heures de
Catherine de Médicis.— Musce du Louvre.)