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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
races, tout cela dans des proportions stupéfiantes... Quelle doit être la pein-
ture de cet homme à en juger par les gravures que nous avons vues aujour-
d’hui?...1 » Hélas! on la connaît cette peinture et nous ne sommes plus faits
pour comprendre un tel emballement.
Cette exposition d’un demi-siècle de peinture bavaroise a voulu tout montrer.
Pour notre part, nous le regrettons. Chacun, il est vrai, pouvait y chercher ce
dont il avait cure. Mais, si l’on avait voulu se montrer habile et élire seulement
une cinquantaine de très bons tableaux et peut-être une autre cinquantaine de
tableaux estimables ou simplement curieux pour quelque trait de mœurs ou d’his-
toire, on aurait pu créer l’illusion d’une véritable époque d’art. L’intérêt de la
vérité nous force à déclarer que cet ensemble ne donne pas seulement l’illusion
d’une très suffisante médiocrité... Et cette fastidieuse énumération donnera
une idée très suffisante aussi à nos lecteurs de l’ennui qu’il dégage pour qui ne
se force pas un peu, comme nous, à s’y intéresser.
WILLIAM R I T T E P
i. Mémorandum de 1850.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
races, tout cela dans des proportions stupéfiantes... Quelle doit être la pein-
ture de cet homme à en juger par les gravures que nous avons vues aujour-
d’hui?...1 » Hélas! on la connaît cette peinture et nous ne sommes plus faits
pour comprendre un tel emballement.
Cette exposition d’un demi-siècle de peinture bavaroise a voulu tout montrer.
Pour notre part, nous le regrettons. Chacun, il est vrai, pouvait y chercher ce
dont il avait cure. Mais, si l’on avait voulu se montrer habile et élire seulement
une cinquantaine de très bons tableaux et peut-être une autre cinquantaine de
tableaux estimables ou simplement curieux pour quelque trait de mœurs ou d’his-
toire, on aurait pu créer l’illusion d’une véritable époque d’art. L’intérêt de la
vérité nous force à déclarer que cet ensemble ne donne pas seulement l’illusion
d’une très suffisante médiocrité... Et cette fastidieuse énumération donnera
une idée très suffisante aussi à nos lecteurs de l’ennui qu’il dégage pour qui ne
se force pas un peu, comme nous, à s’y intéresser.
WILLIAM R I T T E P
i. Mémorandum de 1850.