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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 37.1907

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https://doi.org/10.11588/diglit.24864#0276

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BIBLIOGRAPHIE

HISTOIRE DES PEINTRES IMPRESSIONNISTES, par Théodore Duret'

Peut-être les lecteurs de la Gazette ont-ils gardé
souvenir du livre de M. Théodore Duret sur Edouard
Manet; il en fut question ici à son apparition1 2 et sa for-
tune ne laissa pas d’être brillante3 4; en voici aujour-
d’hui le complément, la suite. S’étant acquitté envers
Manet, M. Duret veut honorer à leur tour les peintres
de la pléiade impressionniste, ou du moins certains
d’entre eux, car, loin de les retenir globalement, il
procède par tri préalable. « Nous devons», dit-il (p. 49)
« réserver le nom d’impressionnistes aux artistes qui
l’ont d’abord suggéré et fait naître, aux hommes qui,
sous Tinlluence immédiate deManet, ontadopté,de 1865
à 1870, la technique des tons clairs débarrassés des
ombres traditionnelles, puis qui, l’ayant appliqué à la
peinture de plein air, directement devant la nature, se
sont révélés avec éclat par des œuvres d’un caractère
neuf et original.» Sans contredit c’est faire preuve d’un
esprit libre et lucide que se refuser à confondre dans un même examen des
peintres sous prétexte qu’ils ont montré jadis leurs toiles côte à côte. Dès 1897,
VImage dénonçait l’illogisme d’affilier Degas au groupe impressionniste, « son
œuvre étant bien plutôt le résultat d’une déduction patiente que le jet d’une
impression première » ; il n’en va pas autrement pour Miss Mary Cassatt, dont
le noble talent offre, à notre gré, la plus haute expression de l’art féminin du
temps présent. Passons encore que M. Duret était fondé à isoler de son étude
les inventeurs du néo-impressionisme, bien que leurs exemples n’aient pas
été sans agir sur Pissarro. Le parti de l’auteur s’explique moins quand on le
voit admettre Paul Cézanne, si peu immédiat, et ne point s’arrêter à Caille-
botte, à Vignon, et surtout à Frédéric Razille dont M. Duret n’a certes point
ignoré les tableaux significatifs exposés à la Centennale de 1900 '".

1. Paris, Floury 1906. Un volume petit in-4, 212 p. avec 26 planches hors texte et
nombreuses gravures dans le texte.

2. 1902, t. II, p. 427 et suiv.

3. L’ouvrage est épuisé; une nouvelle édition, de format in-16, a paru chez I éditeur
Fasquelle en 1906.

4. Voir, sur Bazille, Gazette des Beaux-Arts, 1900, p. 480 et suiv., et nos Études sur
l'école française, p. 36 : «Peut-être Bazille posséda-t-il, avant et plus que Manet, l’intui-

DESSIN

PAR BERTHE MORISOT
 
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