DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Bibliographie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24864#0188
ANCIENNE VUE D’AMSTERDAM, EAU-FORTE PAR REMBRANDT
BIBLIOGRAPHIE
REMBRANDT, par Cari Neuhanx1.
L auteur de ce livre important nous fait part lui-même, dès le début, de
ce qu’il a voulu réaliser. Son travail n’est pas un simple « catalogue rai-
sonné » chronologique, ni une étude de l’œuvre complet, dans laquelle
on aurait mis aux bons endroits tous les renseignements historiques et biogra-
phiques possibles, rehaussés de considérations esthétiques et autres. M. Cari
Neumann, pensant que tout cela n’est que travail préparatoire, a pris comme
objet « le maître lui-même », dontles ouvrages deviennent de simples matériaux,
« d’autant plus importants », ajoute-t-il d’ailleurs, « qu’ils sont plus caractéris-
tiques ».
Au fond,c’est le but qu’ont voulu atteindre tous ceux qui ont publié un livre
sur un artiste. Ce qui distingue M. Neumann de ses prédécesseurs, c’est le cou-
rage qu’il a eu de ne pas être « complet ». 11 a jeté par-dessus bord tous les
ouvrages « non caractéristiques » de l’artiste. Son livre, par là, s’adresse à tous
les lecteurs, « travailleurs » ou non, que séduisent les considérations générales.
Et peut-être l’exagération même de ses opinions n’a-t-elle pas nui à son succès.
Le lecteur littéraire aime les idées en grand relief, les assertions frappantes. Il
ne déteste pas qu’on lui dise : « Le maître que nous allons étudier est le plus
grand de tous les maîtres ; mieux que cela, le seul. »
Ainsi s’exprime, en effet, M. Cari Neumann à propos du grand Hollandais.
Cela étail presque inévitable, car, pendant de longues années, il a vécu familiè-
rement avec l’artiste, dont il est allé étudier sur place tous les chefs-d’œuvre; il
a lu tous les documents qui le concernent, tous les jugements qu’on a portés sur
lui ; son livre n’est pas seulement une œuvre de savant, d’historien, de psycho-
logue, d’esthéticien ; c’est une partie de sa vie, c’est sa chair et son sang.
Il faudrait de longues pages pour le louer, c’est-à-dire pour l’apprécier à sa
1. 2e édition augmentée. Berlin et Stuttgart, W. Spemann, 1905. Deux vol. in-4,
de xxv-694 pages avec 5 héliogravures et 161 fig.
BIBLIOGRAPHIE
REMBRANDT, par Cari Neuhanx1.
L auteur de ce livre important nous fait part lui-même, dès le début, de
ce qu’il a voulu réaliser. Son travail n’est pas un simple « catalogue rai-
sonné » chronologique, ni une étude de l’œuvre complet, dans laquelle
on aurait mis aux bons endroits tous les renseignements historiques et biogra-
phiques possibles, rehaussés de considérations esthétiques et autres. M. Cari
Neumann, pensant que tout cela n’est que travail préparatoire, a pris comme
objet « le maître lui-même », dontles ouvrages deviennent de simples matériaux,
« d’autant plus importants », ajoute-t-il d’ailleurs, « qu’ils sont plus caractéris-
tiques ».
Au fond,c’est le but qu’ont voulu atteindre tous ceux qui ont publié un livre
sur un artiste. Ce qui distingue M. Neumann de ses prédécesseurs, c’est le cou-
rage qu’il a eu de ne pas être « complet ». 11 a jeté par-dessus bord tous les
ouvrages « non caractéristiques » de l’artiste. Son livre, par là, s’adresse à tous
les lecteurs, « travailleurs » ou non, que séduisent les considérations générales.
Et peut-être l’exagération même de ses opinions n’a-t-elle pas nui à son succès.
Le lecteur littéraire aime les idées en grand relief, les assertions frappantes. Il
ne déteste pas qu’on lui dise : « Le maître que nous allons étudier est le plus
grand de tous les maîtres ; mieux que cela, le seul. »
Ainsi s’exprime, en effet, M. Cari Neumann à propos du grand Hollandais.
Cela étail presque inévitable, car, pendant de longues années, il a vécu familiè-
rement avec l’artiste, dont il est allé étudier sur place tous les chefs-d’œuvre; il
a lu tous les documents qui le concernent, tous les jugements qu’on a portés sur
lui ; son livre n’est pas seulement une œuvre de savant, d’historien, de psycho-
logue, d’esthéticien ; c’est une partie de sa vie, c’est sa chair et son sang.
Il faudrait de longues pages pour le louer, c’est-à-dire pour l’apprécier à sa
1. 2e édition augmentée. Berlin et Stuttgart, W. Spemann, 1905. Deux vol. in-4,
de xxv-694 pages avec 5 héliogravures et 161 fig.