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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 37.1907

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Nr. 2
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Klingsor, Tristan: Un protecteur de l'art français dans la vallée d'Aoste au XVe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24864#0143

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COFFRE EN BOIS SCULPTÉ AUX ARMES d’aMÉDÉE IX DE CH ALLANT
ET DE SA FEMME
(Musée civique, Turin.)

UN PROTECTEUR DE L’ART FRANÇAIS

DANS LA VALLÉE D’AOSTE AU XV« SIÈCLE

I. - LA MAISON DE CHALLANT ET SES VIEUX CHATEAUX

La vallée d’Aoste fut pendant tout le moyen âge et est encore
pays de langue française. Elle dépendait autrefois de la mai-
son de Savoie, mais l'autorité des ducs y était plus nominale
que réelle. Les Challant, qui étaient les principaux seigneurs de la
vallée, entendaient y gouverner à leur guise et vider entre eux leurs
querelles. Quand le comte François de Challant mourut en 1442, sans
enfant mâle, ses fi 1J es Catherine, veuve de Jean de Challant, et Mar-
guerite, veuve du seigneur d’Entremont, Antoine de Montbel, vou-
lurent recueillir son héritage. Le duc de Savoie, Ludovic, fit déclarer
nul le testament. Alors Catherine racheta la part de Marguerite pour
onze mille florins, épousa son cousin le batailleur Pierre d’Introd,
et se moqua du duc qui temporisait et faisait rendre des jugements.
Cependant Jacques de Challant, encore en faveur à la cour de Savoie,
avait fini par décider Ludovic à envahir le comté. Tombé en disgrâce
après sa révolte contre Anne de Lusignan, il sut user du crédit du
roi de France pour obtenir son pardon et se faire déclarer l'unique
héritier du comte François. Naturellement Pierre d’Introd refusa de
se soumettre. Mais, comme sa femme s’était enfermée dans le
château de Châtillon, elle appela son mari à son secours, et celui-ci
 
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