L’EXPOSITION CHARDIN-FRAGONARD
exposition ouverte du 11 juin au
12 juillet à la galerie Georges Petit
avait été projetée dès 1899, lors du
second centenaire de la naissance de
Chardin. L’idée, mise en circulation
par la presse quotidienne, ne rencon-
tra pas la faveur qui l’aurait certai-
nement accueillie si l’attention pu-
blique n’avait pas été absorbée tout
entière par les péripéties du procès
de Rennes, et elle dut être ajournée
à des temps moins troublés. La Gazette célébra du moins le retour
de cet anniversaire par une étude très documentée et très perspi-
cace, comme toujours, de notre collaboratrice, lady Dilke, sur les
tableaux du maître conservés à Vienne, à Berlin et à Stockholm1,
tandis que la Revue de l'art ancien et moderne résumait par la plume
de M. L. de Fourcaud la vie et les travaux de l’artiste. En 1904,
un comité présidé par M. Georges Berger s’était proposé de réunir
en un même local les œuvres de Chardin, de Fragonard, de La Tour
et de Perronneau appartenant à des particuliers; mais, cette fois
encore, des obstacles imprévus barrèrent la route aux organisateurs,
qui se séparèrent avant d’avoir rien pu tenter. Il n’est que juste de
louer M. Armand Dayot de sa persévérance, puisque ses démarches
lui ont, en lin de compte, permis de grouper rue de Sèze près de
deux cents tableaux et dessins de Chardin et de Fragonard : obtenir
une seconde fois que l’empereur Guillaume envoyât de Berlin la
Ratisseuse de navets, la Pourvoyeuse, le Dessinateur qu’il avait déjà
prêtés en 1900, déterminer le prince de Liechstenstein à laisser sortir
1. V. Gazelle des Beaux-Arts, 1899, t. II, p. 177, 333 et 390.
xxxviii. — 3e PÉRIODE.
12
exposition ouverte du 11 juin au
12 juillet à la galerie Georges Petit
avait été projetée dès 1899, lors du
second centenaire de la naissance de
Chardin. L’idée, mise en circulation
par la presse quotidienne, ne rencon-
tra pas la faveur qui l’aurait certai-
nement accueillie si l’attention pu-
blique n’avait pas été absorbée tout
entière par les péripéties du procès
de Rennes, et elle dut être ajournée
à des temps moins troublés. La Gazette célébra du moins le retour
de cet anniversaire par une étude très documentée et très perspi-
cace, comme toujours, de notre collaboratrice, lady Dilke, sur les
tableaux du maître conservés à Vienne, à Berlin et à Stockholm1,
tandis que la Revue de l'art ancien et moderne résumait par la plume
de M. L. de Fourcaud la vie et les travaux de l’artiste. En 1904,
un comité présidé par M. Georges Berger s’était proposé de réunir
en un même local les œuvres de Chardin, de Fragonard, de La Tour
et de Perronneau appartenant à des particuliers; mais, cette fois
encore, des obstacles imprévus barrèrent la route aux organisateurs,
qui se séparèrent avant d’avoir rien pu tenter. Il n’est que juste de
louer M. Armand Dayot de sa persévérance, puisque ses démarches
lui ont, en lin de compte, permis de grouper rue de Sèze près de
deux cents tableaux et dessins de Chardin et de Fragonard : obtenir
une seconde fois que l’empereur Guillaume envoyât de Berlin la
Ratisseuse de navets, la Pourvoyeuse, le Dessinateur qu’il avait déjà
prêtés en 1900, déterminer le prince de Liechstenstein à laisser sortir
1. V. Gazelle des Beaux-Arts, 1899, t. II, p. 177, 333 et 390.
xxxviii. — 3e PÉRIODE.
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