BIBLIOGRAPHIE
LA GALERIE DE TABLEAUX ALEXANDRE TRITSCH
par M. Gustav Gluck 1
a Société des Arts graphiques de Vienne, dont l’admirable revue
Die graphischen K ans te et les portefeuilles d’estampes ont tant fait,
pour la renaissance de la gravure originale en Autriche et en Alle-
magne, n’a pas cependant borné là son activité : l’art ancien,
également, a été l’objet de ses préoccupations, et pai ticulièrement
la publication, avec texte critique dû aux historiens d’art les plus éminents, des
richesses que renferment les galeries privées, trésors peu connus, souvent même
inaccessibles, et dont la divulgation est pour le travailleur précieuse à tant de
titres. Après un somptueux album consacré à la galerie Liechtenstein, d’autres
sur des collections moins célèbres, ont suivi, dont nous signalerons surtout celui
qu’a inspiré la galerie parisienne Rodolphe Kann1 2, magnifique monument à la
gloire de cette collection dont la dispersion cause en ce moment tant de regrets et
dont il perpétuera dignement la mémoire.
Aujourd’hui, c’est une autre galerie privée — celle de M. Alexandre Tritsch,
de Vienne — qui continue la série si brillamment inaugurée. Elle est peu impor-
tante, mais c’est une des plus choisies d’Autriche. Elle se compose — en dehors
de quelques bonnes toiles modernes — uniquement de tableaux hollandais et
flamands des xvie et xvne siècles : quaiante-six peintures, pour la plupart de
petite dimension, que leur propriétaire fait servir à l’ornement des pièces de
sa demeure et qui, ainsi présentées dans ce cadre restreint qui leur va si bien,
laissent mieux goûter leurs qualités intimes. Le collectionneur s’est appliqué
moins, d’ailleurs, à réunir de grands noms qu’à rassembler des œuvres d'une
réelle valeur artistique et d’une excellente conservation, et le texte savant de
M. Gustav Glück, l’érudit conservateur du Musée impérial de Vienne, qui com-
mente ces divers ouvrages, joint aux belles reproductions — héliogravures et
photogravures directes ou eaux-fortes du maître William Unger — qui sont
données de tous ces tableaux, nous permet d’en apprécier pleinement les mérites.
Ce sont les peintres de mœurs surtout qui ont eu les préférences de M. Tritsch.
1. Niederlcindische Gemülde aus der Sammlung des Ilerrn Alexander Tritsch in Wien,
von Gustav Glück. Wien, 1907, Verlag der Gesellschaft für vervielfâltigende Ivunst.
In-folio, 51 p. av. 16 fig. et 5 eaux-fortes dans le texte et 25 héliogravures hors texte.
(75 exemplaires seulement mis dans le commerce : 75 francs.)
2. V. Gazette des Beaux-Arts, 1901, t. T, p. 385 et 493.
LA GALERIE DE TABLEAUX ALEXANDRE TRITSCH
par M. Gustav Gluck 1
a Société des Arts graphiques de Vienne, dont l’admirable revue
Die graphischen K ans te et les portefeuilles d’estampes ont tant fait,
pour la renaissance de la gravure originale en Autriche et en Alle-
magne, n’a pas cependant borné là son activité : l’art ancien,
également, a été l’objet de ses préoccupations, et pai ticulièrement
la publication, avec texte critique dû aux historiens d’art les plus éminents, des
richesses que renferment les galeries privées, trésors peu connus, souvent même
inaccessibles, et dont la divulgation est pour le travailleur précieuse à tant de
titres. Après un somptueux album consacré à la galerie Liechtenstein, d’autres
sur des collections moins célèbres, ont suivi, dont nous signalerons surtout celui
qu’a inspiré la galerie parisienne Rodolphe Kann1 2, magnifique monument à la
gloire de cette collection dont la dispersion cause en ce moment tant de regrets et
dont il perpétuera dignement la mémoire.
Aujourd’hui, c’est une autre galerie privée — celle de M. Alexandre Tritsch,
de Vienne — qui continue la série si brillamment inaugurée. Elle est peu impor-
tante, mais c’est une des plus choisies d’Autriche. Elle se compose — en dehors
de quelques bonnes toiles modernes — uniquement de tableaux hollandais et
flamands des xvie et xvne siècles : quaiante-six peintures, pour la plupart de
petite dimension, que leur propriétaire fait servir à l’ornement des pièces de
sa demeure et qui, ainsi présentées dans ce cadre restreint qui leur va si bien,
laissent mieux goûter leurs qualités intimes. Le collectionneur s’est appliqué
moins, d’ailleurs, à réunir de grands noms qu’à rassembler des œuvres d'une
réelle valeur artistique et d’une excellente conservation, et le texte savant de
M. Gustav Glück, l’érudit conservateur du Musée impérial de Vienne, qui com-
mente ces divers ouvrages, joint aux belles reproductions — héliogravures et
photogravures directes ou eaux-fortes du maître William Unger — qui sont
données de tous ces tableaux, nous permet d’en apprécier pleinement les mérites.
Ce sont les peintres de mœurs surtout qui ont eu les préférences de M. Tritsch.
1. Niederlcindische Gemülde aus der Sammlung des Ilerrn Alexander Tritsch in Wien,
von Gustav Glück. Wien, 1907, Verlag der Gesellschaft für vervielfâltigende Ivunst.
In-folio, 51 p. av. 16 fig. et 5 eaux-fortes dans le texte et 25 héliogravures hors texte.
(75 exemplaires seulement mis dans le commerce : 75 francs.)
2. V. Gazette des Beaux-Arts, 1901, t. T, p. 385 et 493.