DOI issue:
Nr. 3
DOI article:Marx, Roger: Un album de M. A. Mayeur
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24865#0268
UN ALBUM DE M. A. MAYEUR
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plaine,— restes de l’abbaye de Saint-Winoc, —tontes proches, l’une
carrée, l’autre hexagonale et surmontée d’un cône allongé, assez
semblable au bonnet pointu dont se coiffent les médecins de
Molière; les voici représentés par un artiste, dans la plénitude de
leur style, avec l’usure du temps, le respect du climat, du ciel
septentrional gris, chargé de brumes ou do nuages, parfois même
sous l’averse de la pluie fouettante.
L’amusante recherche d’archaïsme — caractères d’imprimerie
gothiques avec initiales enluminées à la main, portefeuille recou-
vert de grosse toile bise, scellé d’un vaste cachet de cire rouge, et
fermé par des lanières de cuir en guise de rubans — dit assez de
quels soins amoureux a été entourée, jusqu’en son moindre détail,
la présentation de ce recueil. A peine sied-il d’insister sur ceci,
que le sujet des planches n’est pas seul à en justifier l’intérêt : elles
valent par la pratique souple, aisée d’un métier pleinement possédé,
Varié, nuancé, coloré à l’extrême. Sans déflorer l’étude que la
Gazette projette sur un collaborateur d’élection, signalons dès main-
tenant que l’album des Beffrois du Nord de la France fournit un
précieux état du talent de son auteur; ou y constate l’autorité gran-
dissante du graveur original dont se double, chez M. Mayeur, l’in-
terprète aimé des maîtres mystérieux du clair-obscur; comme un
présage d’heureux augure, le désir de renouvellement s’y manifeste,
par l’abord victorieux do thèmes imprévus; et plus d’un, avec nous,
saura gré au bel artiste d’avoir, en utilisant les ressources d’un
vaste acquis, prouvé du même coup une rare intelligence de ces
monuments séculaires où semble s’être réfugiée la poésie du passé
et de l’histoire.
ROGER MARX
X XXVIII.
3° Pli II I O D E.
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plaine,— restes de l’abbaye de Saint-Winoc, —tontes proches, l’une
carrée, l’autre hexagonale et surmontée d’un cône allongé, assez
semblable au bonnet pointu dont se coiffent les médecins de
Molière; les voici représentés par un artiste, dans la plénitude de
leur style, avec l’usure du temps, le respect du climat, du ciel
septentrional gris, chargé de brumes ou do nuages, parfois même
sous l’averse de la pluie fouettante.
L’amusante recherche d’archaïsme — caractères d’imprimerie
gothiques avec initiales enluminées à la main, portefeuille recou-
vert de grosse toile bise, scellé d’un vaste cachet de cire rouge, et
fermé par des lanières de cuir en guise de rubans — dit assez de
quels soins amoureux a été entourée, jusqu’en son moindre détail,
la présentation de ce recueil. A peine sied-il d’insister sur ceci,
que le sujet des planches n’est pas seul à en justifier l’intérêt : elles
valent par la pratique souple, aisée d’un métier pleinement possédé,
Varié, nuancé, coloré à l’extrême. Sans déflorer l’étude que la
Gazette projette sur un collaborateur d’élection, signalons dès main-
tenant que l’album des Beffrois du Nord de la France fournit un
précieux état du talent de son auteur; ou y constate l’autorité gran-
dissante du graveur original dont se double, chez M. Mayeur, l’in-
terprète aimé des maîtres mystérieux du clair-obscur; comme un
présage d’heureux augure, le désir de renouvellement s’y manifeste,
par l’abord victorieux do thèmes imprévus; et plus d’un, avec nous,
saura gré au bel artiste d’avoir, en utilisant les ressources d’un
vaste acquis, prouvé du même coup une rare intelligence de ces
monuments séculaires où semble s’être réfugiée la poésie du passé
et de l’histoire.
ROGER MARX
X XXVIII.
3° Pli II I O D E.
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