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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 38.1907

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Nr. 5
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Pératé, André: Le Salon d'Automne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24865#0433

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LE SALON D’AUTOMNE

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Derain et Vlaminck, quelques réserves que l’on puisse faire sur
l’esprit de leurs arabesques, ont-ils mieux respecté la matière même
de la porcelaine que MM. Maurice Denis, Puy et Rouault, qui en ont
fait le support de tableaux véritables ; et pourtant les poteries et les
plaques émaillées de M. Rouault sont en leur genre des chefs-
d’œuvre. L’essai d’art populaire de M. André Methey mérite les
plus vifs encouragements; il nous ramène aux saines traditions du
vieux temps, en aidant l’artiste à redevenir ce qu’il devrait être
avant tout, un bon et soigneux artisan.

Ce Salon d’Automne, si vite ouvert, si tôt fermé, termine une
année dont on ne saurait dire qu’elle laisse des œuvres consi-
dérables. Cependant elle ne sera pas oubliée, et l’exposition des
œuvres de Cézanne aura marqué une date dans l’évolution de notre
art. Les jeunes peintres yontpris conscience de leurs revendications;
ils y ont connu le secret d’une technique simplifiée et robuste, qui
doit leur permettre de tout exprimer. « Se servir de matériaux
grossiers, » disait le bon Cézanne; oui, mais à l’usage d’œuvres
délicates ; et ce Salon d’Antomne sera béni, pour avoir corrigé
Cézanne par Rerthe Morisot. Au sortir des peintures littéraires et
vaines, de l’académisme et du théâtre, nous cueillerons une pomme
de Cézanne; mais ne serait-il pas plus doux de s’asseoir sous le
pommier en fleurs?

ANDRÉ PÉRATÉ

Kcho Druct.

PLAT EK FAÏENCE S T A N N I FÈR E

PAU M. ANDRÉ METHEY
(Salon d'Automne
 
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