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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 3.1910

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Nr. 3
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Monod, François: L' exposition nationale de maîtres anciens à Londres, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24873#0282

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L’EXPOSITION NATIONALE DE MAITRES ANCIENS 261

coquet, vif et aigu. Le reste, emprunté au cabinet de M. J. P. Hesel-
tine, composait toute une salle de dessins français, depuis le portrait
de cardinal à la pointe d’argent attribué à Jean Fouquet, et déjà
exposé aux Primitifs français, jusqu’à Ingres et Georges Michel,
plus de cent numéros, dont beaucoup ont appartenu à des collec-
tions connues, anglaises et françaises : les collections Lawrence,
Spencer, James, Seymour-Haden, celles de Walferdin, de Gigoux, du
baron Schwiter, des Goncourt, d’Eudoxe Marcille, etc., etc. Précédé
de vingt-trois compositions ou études de paysage de Lorrain, le gros
de cette collection offre l'ensemble le plus complet de dessins français
du xvme siècle qui existe aujourd’hui dans une galerie privée, douze
Boucher, sept Fragonard, des pièces de Lancret, de Tournières, de
De Troy, d’Oudry, de Baudouin, de Moreau le jeune, de Gravelot,
de Gabriel et d’Augustin de Saint-Aubin, de Cochin, de Trinquesse,
de Carmontelle, de Drouais, de Pierre, de Greuze, de Danloux, de
Boilly, de Louis Moreau, et — la gloire du cabinet Heseltine —
l’incomparable série de ses vingt crayons de Watteau.

Il serait vain d’essayer de présenter sans illustrations et briève-
ment cette suite presque tout entière, insigne non seulement par le
nombre et la variété, mais par le choix et la rareté des pièces, et
qu'aucun amateur de l’art du xvme siècle ne saurait négliger de
consulter. Les seuls Watteau, études d’enfants, tètes, figures de
caractère, costumes, figures de femmes, pour la plupart de premier
ordre, demanderaient une description et un examen détaillés, et
l’Exposition de Londres nous fait appeler de nos vœux, une fois de
plus, le jour où un investigateur patient entreprendra ce répertoire
critique de l’œuvre dessiné de Watteau qui manque encore à l’histoire
de l'art français1.

FRANÇOIS MONOD

I. Sans toucher aux morceaux les plus importants, on peut noter dans la col-
lection Heseltine, entre autres pièces curieuses, deux petites aquarelles de
paysages de Louis Moreau, poussées et très fines (nos 106, 107),une Route de Georges
Michel, minutieuse étude d’après nature, datée de 1813 (n° \ 17;, La Dévideuse, signée
L. Aubert et datée de 174G, charmante petite étude rustique, aux crayons de cou-
leurs, grave et tranquille comme un Millet, une étude de Prud’hon pour la pre-
mière pensée de la Justice poursuivant le Crime (n° 109), etc. Le n° 99, une
sépia (deux figures en pied, une jeune femme de profil, et une vieille dame, le
dos tourné, occupées à lire), est une répétition d’un dessin de la collection du
Louvre (exposé, n° 722). Le portrait aux deux crayons donné à Largillière et
intitulé Louis le Dauphin (n° 23), paraît être de Nicolas Maes. Enfin, il faut rendre
à Wilkie une médiocre feuille de croquis (têtes et figures, n° 62), mise, par une
étrange méprise, dans la collection Heseltine, sous le nom de Watteau.
 
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