llme ANNEE. — N° 528
PARIS ET DEPARTEMENTS : 15 CENTIMES LE NUMERO
22 mai 4881.
RÉDACTION
81, r. Neme-des-Petits-Champs
PARIS
ABONNEMENTS
PARIS ET DÉPARTEMENTS
Un an....... 8 fr. >
Six mois..... 4 ï
Trois mois... * »
ADRESSER
Lettres et Mandats à M. Madrk
directeur-gérant
81, r Neuve-des-Petits-Champs
ADMINISTRATION
81, r. Neuve-des-Petits-Ckampi
PARIS
ABONNEMENTS
PAYS DE L'UNION POSTALE
Un an....... 10 fr. »
Six mois..... 5 »
Trois mois... 2 50
ANNONCES
Au bureau du Journal
et chez
M. Baudouin, 9, pl. de la Bours*
PRIME GRATUITE
a tous les abonnés des journaux parisiens
Toute personne de la Province ou de l'un des
ï*ays de l'Union postale qui s'abonne par l'entre-
jaise de M. Madré, directeur-gérant du Grelot, à
' un des journaux désignés ci-après, a droit à un
abonnement gratuit au journal le Grelot, savoir :
Pour un abonnement d'un an
de six mois
6 mois au Grelot.
3 mois —
1 mois 1/j —
_ — de 3 mois
L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.
MM. les Gérants de Cercles, Casinos, Cafés,
Hôtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
à de nombreux journaux, peuvent obtenir, outre
l'abonnement gratuit au GRELOT, certains avan-
tages qui leur seront indiqués sur demande.
PRIX D'ABONNEMENT
Aux différents Journaux
Charivari.............
Civilisation...........
Constitutionnel.......
J*éfense...............
■Jix-Neuvième Siècle.
Mroit..................
événement............
Estafette.....,........
Figaro.................
•rancais..............
France ................
gazette de France,...
J"»ulois................
*»ai. des Tribunaux.
«Hobe.................
«il Blas..............
*Hus»ration...........
■Humt. Liondon News.
Intransigeant.........
•tournai des Débats ..
Justice................
liberté...............
Marseillaise...........
Moniteur universel...
Monde.................
Monde Illustré........
Mot d'Ordre..........
Nouvelle Revue.......
Parlement...........
Paris-Journal........
<*atrie.................
£»y..................
■ resse ................
"oir..................
télégraphe..........
Temps.. .............
*>me», de Londres...
Univers...............
Union................
Vérité................
■oitaire..............
^Les prix qui précèdent sont ceux de la province,
four 1 étranger, les demander par carte postale.
' -Pris par "entremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
"loins long.
Les demandes d'abonnements ainsi que les
Mandats ou chèques doivent être au nom de
M. MADRE, gérant du Grelot, 81, rue Neuve-des-
80
40
»
20 »
40
»
20
10 »
64
V
32
»
16 »
39
»
20
»
10 »
62
32
16 »
64
32
»
16 »
64
32
»
16 »
48
»
25
»
13 »
78
39
19 50
58
31
16 »
48
»
24
12 »
66
35
»
18 »
64
»
32
*
16 »
72
36
18 »
48
24
12 »
60
32
16 »
36
18
9 »
45
23
12 »
40
»
20
10 »
80
40
20 »
48
24
12 »
48
25
13 »
36
19
10 »
72
38
20 »
45
23
12 w
24
»
13
7 »
36
19
»
10 »
56
•
29
•
15 ,
60
30
15 »
48
25
»
13 5o
64
»
32
16 »
64
32
»
16 »
48
25
13 »
54
27
13 5o
64
32
»
16 „
56
29
15 »
64
32
16 »
30
»
16
8 ,
48
24
12 »
68
34
*
17 »
140
72
36 »
55
28 50
15 »
68
35
18 »
36
18
9 .
60
»
30
»
15
etits-Champs, a Paris.
ZIG-ZAGS
Anatole candidat.
Le sort en est jeté.
C'est le sympathique Anatole de la Forge,
dit le Rempart de Saint-Quentin, qui parait
décidément être le candidat le plus sérieux à
la succession Thiers-Girardin dans le IXe ar-
rondissement.
Nous serions impardonnables de laisser pas-
ser cette élection sans dire tout le bien que
Qous pensons de notre ami Anatole.
C'est un bel homme et un très grand cœur.
Quand il était chef de la censure, il nous a
coupé nombre de dessins, c'est vrai.
Mais avec quel tact, avec quelle délica-
tesse 1
— Us sont charmants, nous disait-il, vos
jeanboutd'hommes. Je donnerais je ne sais
îuoi pour qu'ils puissent paraître 1
— Votre autorisation?
— Ah, non. Tout, sauf ça.
— t Ça » suffirait.
— Aussi croyez bien que c'est avec un pro-
fond regret...
— La mort dans l'âme 1
— Justement, la mort dans l'âme. Ah ! quel
Métier, messieurs, quel métier?
*- Qui vous force à le faire?
Durant un an, Anatole feignit ne pas enten-
dre. Puis, un beau jour, une place de rédac-
teur étant devenue vacante au Siècle, ii se dé-
clara carrément partisan de la liberté illimitée
de la presse, flanqua sa démission au profond
ahurissement de tous, et fila majestueuse-
ment, aux acclamations du bon public gogo,
toujours ignorant et gobeur.
Être député... et mourir financier
Aujourd'hui, faut-il croire que la rédaction
du Siècle va voir s'abaisser ses prix ?
Faut-il supposer qu'Anatole, devenu vieux,
songe, grâce à un titre d'ex-député, à se reti-
rer en pieux ermite dans un Conseil d'Admi-
nistration de banque franco— N'importe quoi,
— franco fournissant l'argent et n'importe
quoi en faisant... n'importe quoi?
Toujours est-il que de la Forge paraît prêt
à tous les sacrifices pour siéger comme dé-
puté in-extremis, trois mois durant, à peine le
temps d'obtenir une validation qui lui per-
mette de toucher ses appointements.
Il s'est tout d'abord, livré à un éloge bien
senti de Thiers et Girardin.
Puis, comme quelqu'un lui demandait s'il
avait un programme.
— Non, a répondu le candidat, mais j'accep-
terai celui que vous voudrez.
On n'est pas plus accommodant, n'est-il pas
vrai ?
Aussi notre intime persuasion est-elle qu'on
ne saurait refuser la députation à Anatole.
Un homme si aimable !
Si propre à tout faire !
Si sympathique, enfin 1
Rempart de Saint-Quentin, tes Vœux seront
comblés 1
Tu seras le dernier élu des 363 comme Girar-
din fut le dernier sénateur de l'Empire.
Ce sera bien faitl
Victimes avec préméditation
La police des mœurs, quoique supprimée,
comme chacun sait, continue à faire parler
d'elle en arrêtant, comme prostituées, des
femmes honnêtes.
Selon mon humble avis, on exagère beaucoup
les torts des policiers en semblable occurren-
ce.
Les femmes honnêtes sont seules coupables.
Si elles n'empruntaient pas la mise, la
démarche et les manières des catins, tout cela
ne leur arriverait pas.
Jusqu'à preuve formelle du contraire, je res-
terai persuadé d'une façon intime que l'admi-
nistration de la Lanterne soudoie les vierges
qui vont ensuite se faire arrêter par les limiers
de M. Macé, exprès dans le but de faire de la
peine à ce bénin M. Andrieux.
Aussi ne serai-je satisfait que lorsqu'on aura
sévèrement puni les auteurs féminins de ces
inqualifiables guet-apens d'un nouveau genre.
Quand elles poussent la préméditation jus-
qu'à être sourd-muettes afin de se dispenser
de répondre à l'interrogatoire primitif et de
faire ainsi durer plus longtemps l'erreur fâ-
cheuse dont elles pasent pour les victimes, les
travaux forcés au moins à perpétuité me sem-
blent seuls une récompense digne de leur
conduite 1
Gringoire.
BLAGUES ET GNONS
à chaque tribunal pour faire déférer les ser-
ments.
X
Celui r'e la lenteur:
M. Boisset rédigeant son rapport sur les
deux scrutins.
X
Il paraît que le bey de Tunis aurait, à la
dernière heure, essayé de se placer sous le
protectorat de l'Angleterre.
Le bey Mohammed-el-Saddock est, — c'est
certain, — proche parent de Gribouille.
X
Le général Chanzy a quitté Pétersbourg
f pour se diriger sur Paris.
| C'est à peu près la cinquantième fois que le
\ vaincu du Mans se livre à ce petit déplace-
ment.
Quand il sera à cent nous ferons une croix...
| et on lui donnera celle de commandeur de la
S Légion d'honneur.
Décidément les fonctions d'ambassadeur
sont faciles à remplir, même en voyage!
X
Les Japonais, paraît-il, sont en train de co-
pier l'organisation de la police française.
Quel malheur qu'ils n'aientpassongéà nous
emprunter l'original. Gomme on le leur eût
cédé de bon cœur, avec le mandarin à bouton
de sonnette An-Dri-Eux en tète 1
X
La Chambre, à laquelle il reste si peu de
temps à vivre, n'en remet pas moins au len-
demain la solution de toutes les affaires pen-
dantes dans les commissions depuis si long-
temps. '
J'ai une vague idée que moins de projets
seraient ajournés si nos honorables étaient
payés à la journée.
X
Jules Vallès essaie de rentrer en scène.
Vaine tentative.
L'ex-rédacteur en chef de la Hue n'est plus
qu'une mâchoire édentée.
X
M. Ranc est opposé aux réunions publiques.
Sans doute qu'il croit que les dites réunions
où l'on n'aime pas beaucoup les changements
de front, seraient opposées à M. Ranc.
x
Le comble de la précaution :
Avant de se battre, ôter son osanore pour
être plus sûr de ne pas mordre la poussière.
Don Luis de Portugal traduit Shakespeare.
Georges de Prusse termine une drame :
Catherine de Médicis.
Prévoyant l'époque prochaine où ils me pour-
ront plus plumer leurs sujets, les grands de la
terre se préparent à vivre de leur plume.
X
La paix est signée en Tunisie.
Espérons que maintenant la guerre contre
les Kroumirs va sérieusement commencer.
X
Le comble de la naïveté :
Croire qu'une maréchal-ferrant est attache
X
Bourbaki refusant l'épée d'honneur que
Saint-Genest voulait lui offrir, le Figaro nous
apprend que l'objet de la souscription va être
changé.
Nous votons pour qu'on offre au général un
pistolet de précision, avec lequel il soit im-
possible de se blesser à l'épaule en voulant se
faire sauter la cervelle.
Buridan.
GAZETTE DE MONTRETOUT
Aboiements.
Ah ça! est-ce que tous ces John Bull, ces
choucroutmen et ces macaronari ne vont pas
bientôt nous f... icher la paix 1
On dirait parole d'honneur que la France est
en tutelle
Et qu'elle ne saurait faire acte qui vaille sans
la permission de dame Europe.
Parce que pendant dix ans nous avons dé-
daigné de nous mêler aux querelles de nos
turbulents voisins ils croyaient tous que nous
nous étions désintéressés des questions étran-
gères.
— Pauvre France ! disaient-ils, la voilà reti-
rée dans son fromage de Hollande,. Elle n'est
plus bonne à rien, nous pouvons l'humilier,
la molester, l'insulter tant qu'il nous plaira.
Pas de danger qu'elle s'émeuve.
Ouais ! Venez-y voir, Messieurs les aboyeurs.
Le bey de Tunis n'a signé, disent-ils, que
contraint et forcé. Le général Bréart lni a mis
son sabre sous la gorge.
Eh bien ! ce reproche est le comble de la
naïveté.
Y a-t-il au monde un exemple d'une nation
vaincue signant un traité de paix avec une
nation victorieuse, autrement que par force et
contrainte ?
Est-ce que nous n'avons pas été, nous autres,
en 1870, « contraints et forcés » quand nous
avons accepté les conditions du prince de
Bismark 1
L'Italie s'agite. Laissons-la s'agiter. Laissons-
la à ses crises ministérielles. Que gagnera-t-
elle à nous montrer les dents? Rien, absolu-
ment rien. La pauvre vielle botte éculée n'a
pas un sou vaillant pour se faire ressemeler
et c'est à nous qu'elle compte emprunter
quelques millions I
Messieurs de Rothschild, et nous les en féli-
citons hautement, ont fermé leurs guichets.
L'emprunt n'aura pas lieu chez nous. Par
conséquent il ne sera pas couvert. Libre à sa
majesté Humbert d'aller mendier en Prusse
où le peuple crève de faim. Il y a longtemps
que nos six milliards se sont en allés en fu-
mée... de poudre à canon 1
Quant aux anglais, inutile de faire attention
à leurs cris de rage. Us crient : au voleur! Eux
qui ont volé le Transvaal, Chypre, Malte et
Gibraltar. — Honte à l'Europe de leur laisser
la clef de la Méditerrannée ! — John Bull
écume. Laissons-le écumer. Sa colère nous
fait rire en vérité. C'est toujours la vieille his-
toire du chaudron qui dit à la poêle : « tu as le
cul noir ! »
Seulement, M. Grévy devrait bien consigner
aux portes de l'Elysée le Polonais-Prussien
Oppert dit de Blowitz.
Quand je pense que ce particulier déverse
chaque matin deux colonnes de fiel à notre
adresse dans ses lettres au Times et que notre
Président a malgré cela la bonté de le recevoir
chez lui!
La semaine dernière deux ministres se pré-
sentent à l'Elysée, on les fait attendre une
heure; ils s'impatientent.
— Que fait donc M. le Président, dirent-ils à
l'huissier de service?
— 11 en conférence avec le correspondant du
Times.
Et en effet, M. Grévy reconduit jusqu'à la
porte le sieur Oppert de Blowitz en lui faisant
mille politesses.
Et le lendemain le Times imprime :
« La France est une nation abjecte, sans
courage ni honneur, et son Président est un
homme de paille, un polichinelle dont Mes-
sieurs Gambetta et Jules Ferry tirent les fi-
celles. »
C'est gentil, n'est-ce pas?
Si j'étais le gouvernement, quel joli coup de
botte je flanquerais au boau milieu de Vinex-
pressiUe de M. de Blowitz le jour où il oserait
se présenter dans un ministère!
lie retour de Sarah
Elle arrive! elle arrive!
Manibus date liliaplenis.
Qu'on lui jette des fleurs'; qu'on lui dresse-
des arcs de triomphe.
Sarah vient de toucher de son pied léger la
terre de France.
Cette gloire nationale nous est rendue. Mais
nous ne la posséderons pas longtemps, car
dans quinze jours elle ira commencer sa
campagne d'Angleterre.
Après les dollars les livres sterling.
Après Jonathan, John Bull.
Quant à la France, elle s'en fiche un peu
pour l'instant, mademoiselle Sarah I
N'importe, il est convenu de lui faire une
entrée un peu chouette.
Tous ses chefs de claque, du Figaro, du
Gaulois, du Paris-Journal et de l'Evénement se
sont donnés le mot d'ordre.
Des reporters ont été envoyés au Havre pour
y rendre compte de ses faits et gestes.
Le bey de Tunis pâlit devant Sarah Ber-
nhardt.
Le paquebot transatlantique n'a pas eu be-
soin de lest. Les dollars de Sarah sont à fond
de cale.
Habitants du Havre, Havrais! Réjouissez-
vous. Vous allez pouvoir la contempler dans
toute sa plendeur.
Les autorités civiles et militaires se sont
rendues au port. Les musiques ont fait enten-
dre leurs sons les plus mélodieux. Gounod a
composé pour la circonstance un hymne
touchant que moudront bientôt tous les orgues
de barbarie. C'est la Sarahbernhardaise.
La reverrons-nous jamais à la Comédie-
Française, cette enfant prodigue dont le
retour est le signal de tant de jubilation?
Non. Sarah a déclaré qu'elle ne jouerait plus
en France.
Et, comme Aristide elle s'est écriée:
Ingrate patrie tu n'auras pas mes os 1
Un duel au chocolat
I Les duels se suivent et ne se ressemblent
! pas.
I Le tribunal d'Alexandrie vient de juger une
bien amusante affaire.
Un nommé Bénédetti (rien du célèbre diplo-
I mate), est allé sur le terrain à la suite d'un
1article publié dans le Staffetta dont il est
rédacteur en chef.
Le duel a eu lieu et l'honneur a été déclaré
, satisfait. Il n'est pas difficile l'honneur car,
PARIS ET DEPARTEMENTS : 15 CENTIMES LE NUMERO
22 mai 4881.
RÉDACTION
81, r. Neme-des-Petits-Champs
PARIS
ABONNEMENTS
PARIS ET DÉPARTEMENTS
Un an....... 8 fr. >
Six mois..... 4 ï
Trois mois... * »
ADRESSER
Lettres et Mandats à M. Madrk
directeur-gérant
81, r Neuve-des-Petits-Champs
ADMINISTRATION
81, r. Neuve-des-Petits-Ckampi
PARIS
ABONNEMENTS
PAYS DE L'UNION POSTALE
Un an....... 10 fr. »
Six mois..... 5 »
Trois mois... 2 50
ANNONCES
Au bureau du Journal
et chez
M. Baudouin, 9, pl. de la Bours*
PRIME GRATUITE
a tous les abonnés des journaux parisiens
Toute personne de la Province ou de l'un des
ï*ays de l'Union postale qui s'abonne par l'entre-
jaise de M. Madré, directeur-gérant du Grelot, à
' un des journaux désignés ci-après, a droit à un
abonnement gratuit au journal le Grelot, savoir :
Pour un abonnement d'un an
de six mois
6 mois au Grelot.
3 mois —
1 mois 1/j —
_ — de 3 mois
L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.
MM. les Gérants de Cercles, Casinos, Cafés,
Hôtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
à de nombreux journaux, peuvent obtenir, outre
l'abonnement gratuit au GRELOT, certains avan-
tages qui leur seront indiqués sur demande.
PRIX D'ABONNEMENT
Aux différents Journaux
Charivari.............
Civilisation...........
Constitutionnel.......
J*éfense...............
■Jix-Neuvième Siècle.
Mroit..................
événement............
Estafette.....,........
Figaro.................
•rancais..............
France ................
gazette de France,...
J"»ulois................
*»ai. des Tribunaux.
«Hobe.................
«il Blas..............
*Hus»ration...........
■Humt. Liondon News.
Intransigeant.........
•tournai des Débats ..
Justice................
liberté...............
Marseillaise...........
Moniteur universel...
Monde.................
Monde Illustré........
Mot d'Ordre..........
Nouvelle Revue.......
Parlement...........
Paris-Journal........
<*atrie.................
£»y..................
■ resse ................
"oir..................
télégraphe..........
Temps.. .............
*>me», de Londres...
Univers...............
Union................
Vérité................
■oitaire..............
^Les prix qui précèdent sont ceux de la province,
four 1 étranger, les demander par carte postale.
' -Pris par "entremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
"loins long.
Les demandes d'abonnements ainsi que les
Mandats ou chèques doivent être au nom de
M. MADRE, gérant du Grelot, 81, rue Neuve-des-
80
40
»
20 »
40
»
20
10 »
64
V
32
»
16 »
39
»
20
»
10 »
62
32
16 »
64
32
»
16 »
64
32
»
16 »
48
»
25
»
13 »
78
39
19 50
58
31
16 »
48
»
24
12 »
66
35
»
18 »
64
»
32
*
16 »
72
36
18 »
48
24
12 »
60
32
16 »
36
18
9 »
45
23
12 »
40
»
20
10 »
80
40
20 »
48
24
12 »
48
25
13 »
36
19
10 »
72
38
20 »
45
23
12 w
24
»
13
7 »
36
19
»
10 »
56
•
29
•
15 ,
60
30
15 »
48
25
»
13 5o
64
»
32
16 »
64
32
»
16 »
48
25
13 »
54
27
13 5o
64
32
»
16 „
56
29
15 »
64
32
16 »
30
»
16
8 ,
48
24
12 »
68
34
*
17 »
140
72
36 »
55
28 50
15 »
68
35
18 »
36
18
9 .
60
»
30
»
15
etits-Champs, a Paris.
ZIG-ZAGS
Anatole candidat.
Le sort en est jeté.
C'est le sympathique Anatole de la Forge,
dit le Rempart de Saint-Quentin, qui parait
décidément être le candidat le plus sérieux à
la succession Thiers-Girardin dans le IXe ar-
rondissement.
Nous serions impardonnables de laisser pas-
ser cette élection sans dire tout le bien que
Qous pensons de notre ami Anatole.
C'est un bel homme et un très grand cœur.
Quand il était chef de la censure, il nous a
coupé nombre de dessins, c'est vrai.
Mais avec quel tact, avec quelle délica-
tesse 1
— Us sont charmants, nous disait-il, vos
jeanboutd'hommes. Je donnerais je ne sais
îuoi pour qu'ils puissent paraître 1
— Votre autorisation?
— Ah, non. Tout, sauf ça.
— t Ça » suffirait.
— Aussi croyez bien que c'est avec un pro-
fond regret...
— La mort dans l'âme 1
— Justement, la mort dans l'âme. Ah ! quel
Métier, messieurs, quel métier?
*- Qui vous force à le faire?
Durant un an, Anatole feignit ne pas enten-
dre. Puis, un beau jour, une place de rédac-
teur étant devenue vacante au Siècle, ii se dé-
clara carrément partisan de la liberté illimitée
de la presse, flanqua sa démission au profond
ahurissement de tous, et fila majestueuse-
ment, aux acclamations du bon public gogo,
toujours ignorant et gobeur.
Être député... et mourir financier
Aujourd'hui, faut-il croire que la rédaction
du Siècle va voir s'abaisser ses prix ?
Faut-il supposer qu'Anatole, devenu vieux,
songe, grâce à un titre d'ex-député, à se reti-
rer en pieux ermite dans un Conseil d'Admi-
nistration de banque franco— N'importe quoi,
— franco fournissant l'argent et n'importe
quoi en faisant... n'importe quoi?
Toujours est-il que de la Forge paraît prêt
à tous les sacrifices pour siéger comme dé-
puté in-extremis, trois mois durant, à peine le
temps d'obtenir une validation qui lui per-
mette de toucher ses appointements.
Il s'est tout d'abord, livré à un éloge bien
senti de Thiers et Girardin.
Puis, comme quelqu'un lui demandait s'il
avait un programme.
— Non, a répondu le candidat, mais j'accep-
terai celui que vous voudrez.
On n'est pas plus accommodant, n'est-il pas
vrai ?
Aussi notre intime persuasion est-elle qu'on
ne saurait refuser la députation à Anatole.
Un homme si aimable !
Si propre à tout faire !
Si sympathique, enfin 1
Rempart de Saint-Quentin, tes Vœux seront
comblés 1
Tu seras le dernier élu des 363 comme Girar-
din fut le dernier sénateur de l'Empire.
Ce sera bien faitl
Victimes avec préméditation
La police des mœurs, quoique supprimée,
comme chacun sait, continue à faire parler
d'elle en arrêtant, comme prostituées, des
femmes honnêtes.
Selon mon humble avis, on exagère beaucoup
les torts des policiers en semblable occurren-
ce.
Les femmes honnêtes sont seules coupables.
Si elles n'empruntaient pas la mise, la
démarche et les manières des catins, tout cela
ne leur arriverait pas.
Jusqu'à preuve formelle du contraire, je res-
terai persuadé d'une façon intime que l'admi-
nistration de la Lanterne soudoie les vierges
qui vont ensuite se faire arrêter par les limiers
de M. Macé, exprès dans le but de faire de la
peine à ce bénin M. Andrieux.
Aussi ne serai-je satisfait que lorsqu'on aura
sévèrement puni les auteurs féminins de ces
inqualifiables guet-apens d'un nouveau genre.
Quand elles poussent la préméditation jus-
qu'à être sourd-muettes afin de se dispenser
de répondre à l'interrogatoire primitif et de
faire ainsi durer plus longtemps l'erreur fâ-
cheuse dont elles pasent pour les victimes, les
travaux forcés au moins à perpétuité me sem-
blent seuls une récompense digne de leur
conduite 1
Gringoire.
BLAGUES ET GNONS
à chaque tribunal pour faire déférer les ser-
ments.
X
Celui r'e la lenteur:
M. Boisset rédigeant son rapport sur les
deux scrutins.
X
Il paraît que le bey de Tunis aurait, à la
dernière heure, essayé de se placer sous le
protectorat de l'Angleterre.
Le bey Mohammed-el-Saddock est, — c'est
certain, — proche parent de Gribouille.
X
Le général Chanzy a quitté Pétersbourg
f pour se diriger sur Paris.
| C'est à peu près la cinquantième fois que le
\ vaincu du Mans se livre à ce petit déplace-
ment.
Quand il sera à cent nous ferons une croix...
| et on lui donnera celle de commandeur de la
S Légion d'honneur.
Décidément les fonctions d'ambassadeur
sont faciles à remplir, même en voyage!
X
Les Japonais, paraît-il, sont en train de co-
pier l'organisation de la police française.
Quel malheur qu'ils n'aientpassongéà nous
emprunter l'original. Gomme on le leur eût
cédé de bon cœur, avec le mandarin à bouton
de sonnette An-Dri-Eux en tète 1
X
La Chambre, à laquelle il reste si peu de
temps à vivre, n'en remet pas moins au len-
demain la solution de toutes les affaires pen-
dantes dans les commissions depuis si long-
temps. '
J'ai une vague idée que moins de projets
seraient ajournés si nos honorables étaient
payés à la journée.
X
Jules Vallès essaie de rentrer en scène.
Vaine tentative.
L'ex-rédacteur en chef de la Hue n'est plus
qu'une mâchoire édentée.
X
M. Ranc est opposé aux réunions publiques.
Sans doute qu'il croit que les dites réunions
où l'on n'aime pas beaucoup les changements
de front, seraient opposées à M. Ranc.
x
Le comble de la précaution :
Avant de se battre, ôter son osanore pour
être plus sûr de ne pas mordre la poussière.
Don Luis de Portugal traduit Shakespeare.
Georges de Prusse termine une drame :
Catherine de Médicis.
Prévoyant l'époque prochaine où ils me pour-
ront plus plumer leurs sujets, les grands de la
terre se préparent à vivre de leur plume.
X
La paix est signée en Tunisie.
Espérons que maintenant la guerre contre
les Kroumirs va sérieusement commencer.
X
Le comble de la naïveté :
Croire qu'une maréchal-ferrant est attache
X
Bourbaki refusant l'épée d'honneur que
Saint-Genest voulait lui offrir, le Figaro nous
apprend que l'objet de la souscription va être
changé.
Nous votons pour qu'on offre au général un
pistolet de précision, avec lequel il soit im-
possible de se blesser à l'épaule en voulant se
faire sauter la cervelle.
Buridan.
GAZETTE DE MONTRETOUT
Aboiements.
Ah ça! est-ce que tous ces John Bull, ces
choucroutmen et ces macaronari ne vont pas
bientôt nous f... icher la paix 1
On dirait parole d'honneur que la France est
en tutelle
Et qu'elle ne saurait faire acte qui vaille sans
la permission de dame Europe.
Parce que pendant dix ans nous avons dé-
daigné de nous mêler aux querelles de nos
turbulents voisins ils croyaient tous que nous
nous étions désintéressés des questions étran-
gères.
— Pauvre France ! disaient-ils, la voilà reti-
rée dans son fromage de Hollande,. Elle n'est
plus bonne à rien, nous pouvons l'humilier,
la molester, l'insulter tant qu'il nous plaira.
Pas de danger qu'elle s'émeuve.
Ouais ! Venez-y voir, Messieurs les aboyeurs.
Le bey de Tunis n'a signé, disent-ils, que
contraint et forcé. Le général Bréart lni a mis
son sabre sous la gorge.
Eh bien ! ce reproche est le comble de la
naïveté.
Y a-t-il au monde un exemple d'une nation
vaincue signant un traité de paix avec une
nation victorieuse, autrement que par force et
contrainte ?
Est-ce que nous n'avons pas été, nous autres,
en 1870, « contraints et forcés » quand nous
avons accepté les conditions du prince de
Bismark 1
L'Italie s'agite. Laissons-la s'agiter. Laissons-
la à ses crises ministérielles. Que gagnera-t-
elle à nous montrer les dents? Rien, absolu-
ment rien. La pauvre vielle botte éculée n'a
pas un sou vaillant pour se faire ressemeler
et c'est à nous qu'elle compte emprunter
quelques millions I
Messieurs de Rothschild, et nous les en féli-
citons hautement, ont fermé leurs guichets.
L'emprunt n'aura pas lieu chez nous. Par
conséquent il ne sera pas couvert. Libre à sa
majesté Humbert d'aller mendier en Prusse
où le peuple crève de faim. Il y a longtemps
que nos six milliards se sont en allés en fu-
mée... de poudre à canon 1
Quant aux anglais, inutile de faire attention
à leurs cris de rage. Us crient : au voleur! Eux
qui ont volé le Transvaal, Chypre, Malte et
Gibraltar. — Honte à l'Europe de leur laisser
la clef de la Méditerrannée ! — John Bull
écume. Laissons-le écumer. Sa colère nous
fait rire en vérité. C'est toujours la vieille his-
toire du chaudron qui dit à la poêle : « tu as le
cul noir ! »
Seulement, M. Grévy devrait bien consigner
aux portes de l'Elysée le Polonais-Prussien
Oppert dit de Blowitz.
Quand je pense que ce particulier déverse
chaque matin deux colonnes de fiel à notre
adresse dans ses lettres au Times et que notre
Président a malgré cela la bonté de le recevoir
chez lui!
La semaine dernière deux ministres se pré-
sentent à l'Elysée, on les fait attendre une
heure; ils s'impatientent.
— Que fait donc M. le Président, dirent-ils à
l'huissier de service?
— 11 en conférence avec le correspondant du
Times.
Et en effet, M. Grévy reconduit jusqu'à la
porte le sieur Oppert de Blowitz en lui faisant
mille politesses.
Et le lendemain le Times imprime :
« La France est une nation abjecte, sans
courage ni honneur, et son Président est un
homme de paille, un polichinelle dont Mes-
sieurs Gambetta et Jules Ferry tirent les fi-
celles. »
C'est gentil, n'est-ce pas?
Si j'étais le gouvernement, quel joli coup de
botte je flanquerais au boau milieu de Vinex-
pressiUe de M. de Blowitz le jour où il oserait
se présenter dans un ministère!
lie retour de Sarah
Elle arrive! elle arrive!
Manibus date liliaplenis.
Qu'on lui jette des fleurs'; qu'on lui dresse-
des arcs de triomphe.
Sarah vient de toucher de son pied léger la
terre de France.
Cette gloire nationale nous est rendue. Mais
nous ne la posséderons pas longtemps, car
dans quinze jours elle ira commencer sa
campagne d'Angleterre.
Après les dollars les livres sterling.
Après Jonathan, John Bull.
Quant à la France, elle s'en fiche un peu
pour l'instant, mademoiselle Sarah I
N'importe, il est convenu de lui faire une
entrée un peu chouette.
Tous ses chefs de claque, du Figaro, du
Gaulois, du Paris-Journal et de l'Evénement se
sont donnés le mot d'ordre.
Des reporters ont été envoyés au Havre pour
y rendre compte de ses faits et gestes.
Le bey de Tunis pâlit devant Sarah Ber-
nhardt.
Le paquebot transatlantique n'a pas eu be-
soin de lest. Les dollars de Sarah sont à fond
de cale.
Habitants du Havre, Havrais! Réjouissez-
vous. Vous allez pouvoir la contempler dans
toute sa plendeur.
Les autorités civiles et militaires se sont
rendues au port. Les musiques ont fait enten-
dre leurs sons les plus mélodieux. Gounod a
composé pour la circonstance un hymne
touchant que moudront bientôt tous les orgues
de barbarie. C'est la Sarahbernhardaise.
La reverrons-nous jamais à la Comédie-
Française, cette enfant prodigue dont le
retour est le signal de tant de jubilation?
Non. Sarah a déclaré qu'elle ne jouerait plus
en France.
Et, comme Aristide elle s'est écriée:
Ingrate patrie tu n'auras pas mes os 1
Un duel au chocolat
I Les duels se suivent et ne se ressemblent
! pas.
I Le tribunal d'Alexandrie vient de juger une
bien amusante affaire.
Un nommé Bénédetti (rien du célèbre diplo-
I mate), est allé sur le terrain à la suite d'un
1article publié dans le Staffetta dont il est
rédacteur en chef.
Le duel a eu lieu et l'honneur a été déclaré
, satisfait. Il n'est pas difficile l'honneur car,