11™ ANNEE. — Na boO
PARIS ET DEPARTEMENTS : 15 CENTIMES LE NUMERO
23 octobre 1881.
RÉDÂCTSGN
81. me des Petits-Champ!, 81
PARIS
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PARIS ET DEPARTEMENTS
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Généreuse,,, nais pas pratique
Madempiselle Hubertine Auclerc, vient d'é-
crire une lettre au général Farre.
Noire aimable confrère a eu une idée.
Or, quand on a une idée, il est bien«dur de
la garder pour soi I
Mlle Auclerc s'est donc empressée d'en faire
part au ministre de la guerre, que cette idée
ne peut manquer d'intéresser vivomeut.
Voici la lettre d'IIubertine :
Monsieur le ministre,
Je viens vous proposer d'utiliser le con-
coure des femmes dans vos opérations mili-
taires en Afrique.
Pour que nos soldats soient en état de com-
battre, il faut qu'un personnel nombreux et
dévoué veille à leur bien-être matériel.
Pour que nos soldats puissent vaincre les
maladies, « plus redoutables que le feu. de
l'ennemi », il faut qu'un sérieux personnel
de secours soit attaché à l'armée d'Afrique.
Les femmes, qui revendiquent l'égalité de-
vant le droit, revendiquent aussi l'égalité de-
vant la devoir. Qu'on les appelle à faire leur
service humanitaire — pendant du service
militaire des hommes — et l'on aura ce per-
sonnel.
Les médecins se plaignent de manquer
d'aides-majors et d'infirmiers pour distribuer
en temps utile les aliments et les médicaments
aux malades. Les femmes suppléeront aux
aides-majors et infirmiers, elles ranimeront à
force de soins les malades, qui aiment mieux
mourir que de boire des potions mal apprê-
tées, dans lesquelles « nagent les mouches ».
Décemment, monsieur le ministre, vous ne
pouvez continuer à laisser mourir nos natio-
naux sans secours. Faites appel aux femmes,
et une armée de volontaires de dévouement
s'offrira pour aller changer ces séjours de
mort, les ambulances et les hôpitaux d'Afri-
que, en séjours de vie et de régénération.
J'espère, monsieur le ministre, que dans
l'intérêt du succès de vos opérations mili-
taires et par humanité, vous accueillerez fa-
vorablement ma proposition.
Recevez mes empressées salutations.
HUliERTINE AUCXERG,
13, rue Gail, Paris.
Loin de moi, certes, la pensée de nier l'in-
fluence bienfaisante que pourraient avoir les
sœurs de Mlle Auclerc sur le moral de nos
petits fantassins.
Évidemment un rigollot appliqué par une
main aimée doit avoir une efficacité double
du rigollot offert par un simple artilleur de la
pièce humide.
Moutarde et amour!
Mais, ô douce Hubertine, vous n'avez pas
réfléchi en envoyant votre missive au brave
général auquel nous devons un des plus vastes
fours de notre histoire militaire, aux graves
inconvénients qui pourraient résulter de l'ap-
plication de votre projet.
Vous n'êtes pas sans savoir, je le présup-
pose, à quel point le troupier français a le
cœur seusible.
Eh bien, supposez qu'un Dumanet (fuel-
conque se laisse toquer par une de vos char-
mantes iniirmières.
Savez-vous, en ce cas, quelles funestes con-
séquences peuvent en découler?
Quand j'y pense, moi, j'avoue que je n'ai
pas un fil de sec.
Permettez-moi de dérouler devant vos beaux
yeux, ô Hubertine, le tableau suivant.
Dumanet a reçu dans les fesses ce qu'on ap-
pelle vulgairement un pruneau.
Le chirurgien a prescrit sur la partie of-
fensée une large application de cataplasmes.
La jeune sœur, la graine de lin d'une main
et la mousseline de l'autre, s'approche du lit
où gémit Dumanet.
Mais ce n'est pas seulement la douleur qui
cause les soupirs de notre brave !
L'amour le calcine.
Et l'idée que les nécessités de sa cruelle
position vont le forcer à montrer à, la. femme
adorée la partie de son individu sur laquelle
il place sa gibarno, cette idée le rend fou!
Non... jamais... jamais il ne consentira à se
faire voir de celle qu'il idolâtre dans une po-
sition aussi... risquée.
Il en mourrait de honte 1
La jeune femme s'approche de son lit et
d'une vojx basse :
— Allons, mon ami, allons... le cataplasme
refroidit. Voyons, tournez-vous.
— Jamais, mam'selle.
— Mais pourtant... lo chirurgien...
— Je me fiche du chirurgien... aïe!...
— Ne faites pas l'enfant, voyons...
— Vous montrer mon... plutôt claquer cent
fois... manquer ainsi de respect à celle que
j'isole'?... exposer à vos yeux si doux un... et
dans cet état-là, encore... ah, mais non...
— Cependant...
. — Mais vous ne savez dcoio p«xs que votre
vue a fait;'passer,-, aïe !... du pélrole dans mes
veines... ouf.., et j'irais vous... jamais vous
dis-je !
— 'Enfant!,,, que cela ne vous trouble pas...
dans mon état, j'en ai bien vu d'autres, allez!
Dumanet, à ces mots, pousse un rugisse-
ment.
— Oh 11!
— Calmez-vous... et laissez-vous soigner.
— Non... je vous l'ai dit... j'aimerais mieux
avaler la bretelle de mon fusil... j'en mourrai,
je le sens... mais au moins, je vous aurai res-
pectée jusqu'au dernier soupir.
Et l'amoureux Dumanet s'enveloppe avec
rage dans sa couverture.
Le lendemain!...
L'armée d'occupation compte un fantassin
de moins et lo paradis des amants infortunés
un ange de plus.
*
* »
Voyons, belle Hubertine, est-ce que vous ne
frémissez pas à ce spectacle navrant?
Et avec ça que ça n'arriverait pas tous les
jours.
Allons, Hubertine, reconnaissez avec moi
que si votre idée est généreuse.,, elle n'est pas
pratique.
C'est égal, tous mes compliments.
NICOLAS FLAMMÈCHE.
BLAGUES ET GNONS
La Patrie, journal parfois — bien que très-
rarement — patriotique, nous révèle que le
gouvernement français charge l'industrie
privée anglaise de fabriquer les canons des-
tinés à notre flotte anglaise.
Nous sera-t-il permis de demander aux
hommes éminents qui nous gouvernent s'ils
ont songé au pétrin dans lequel nous nous
trouverions si par aventure nous nous trou-
vions en guerre avec la perfide Albion avant
la livraison des canons ainsi commandés?
X
Le Nain Jaune se préoccupe des moyens
par lesquels on pourrait arriver à supprimer
l'adultère.
Je n'en vois qu'un, radical et infaillible :
Supprimer le mariage.
X
Les journaux opportunistes exultent 'en
annonçant que Tunis est occupé par les Fran-
çais.
" J'estime moi, que, les Allemands doivent
bien plus jubiler encore, on voyant à quel
point Tunis nous occupe.
X
MM. Bouchet et Clovis Hugues vont pré-
senter à la Chambre un projet de loi défendant
les intérêts des cochers.
MM. Bouchet et Clovis Hugues sont évi-
demment d'honnêtes gens qui ne vont jamais
qu'à pied, — tout comme Jenny l'ouvrière.
Sans quoi ils n'auraient sûrement pas pris
la défense des gaillards à face rubiconde
auxquels nous devons tant d'insultes, tant de
coups de fouet... et Collignon.
X
Les électeurs toulousains offrent un banquet
à M. Constans.
Celui-ci a accepté, mais sans fixer le jour.
M'est avis qu'il fera bien de se hâter s'il
tient à présider ces agapes en qualité de mi-
nistre et non de simple député.
On ji'a toujours pas de nouvelles du général
Lambert, envoyé en Tunisie avec une mission
aussi spéciale que mystérieuse.
Cela va èlre le moment de reprendre la
fameuse scie qui fit tant florès en 6a ou 06 :
Avez-vous vu Lambert
Y la gare du chemin d'fer ?
S'est-il noyé dans la mer?
S''est-il perdu dans l'désert?
Ohé Lambert l
X
Les députés de FextrOme-gauche fondent
une Société contre les abus, dont chacun peut
devenir membre moyennant 6 francs par au.
C'est, comme on voit, de la philanthropie à.
la portée des pauvres.
Malheureusement nous craignons que les
braves sociétaires fassent moins de bruit que
ceux qu'ils combattront.
Vous connaissez le proverbe :
— Qui abuse... aboiera I
X
VBxpress prend l'initiative de l'érection
d'une statue a Danton.
— Pour faire une réclame à Danton?
— Non. Pour se faire une réclame avec
Danton 1
X
M. Schœnch, conseiller d'appel à la cour de
Strasbourg écrit au Figaro qu'il est heureux
d'être devenu Allemand parce que les Fran-
çais sont impies.
El les ultramontains se fâchent quand on
dit qu'il n'ont dans le cœur aucune vibra-
tion au nom de la patrie I
X
Une jolie coquille d'un de nos confrères :
« M. le Président de la République a fait man-
ger M. Gambetta »
A sa table ou par ses de gues ?
Banquet à St-Quentin !
Banquet à Niort !
Banquet à Ghâteaudun !
Faites-vous donc tuer , pour que dix ans
après^ voâ concitoyens ne se souviennent de
votre héroïsme que pour en faire un prétexte
à gueuleton !
X
Une institutrice congréganiste des environs
d'Angers, qui avait envoj'é à confesse deux
fillettes, en dépit de l'ordre contraire des pa-
rents, vient d'être cassée par le Préfet.
Le Préfet a bien fait de prendre les devants,
sans quoi le père, justement irrité, eût fort
bien pu casser lui-même la « chère sœur ».....
en pas mal de morceaux.
X
Par un récent décret inséré à l'Officiel, les
sous-directrices laïques recevront un traite-
ment minimum de 600 francs par an.
Là dessus, les feuilles cléricales de crier à la
prodigalité.
Or, 600 francs par an, cela fait 38 sous par
jour.
Et un archevêque se fait ses petits 30,000 fr.
par an.
Or, pour ma part, je préfère de beaucoup
bO sous-maitresses môme grêlées, à un seul
archevêque.
X
Aleajacta est !
Gambettâ" et Grévy ont échangé leurs vues.
Ne serait-il pas plus exact de dire qu'ils
ont échangé leurs ie'vues ?
X
Mustapha a loué 78, boulevard Malesherbes,
au prix de 2S00 fr. par mois, un appartement
meublé contenant six chambres à coucher.
Schaunard , qui s'indignait déjà qu'un hom-
me eût trois chapeaux n'aurait pas manqué
de protester énergiquement contre cet inebm-
préhensible luxe d'un homme s'offrant six
lits alors qu'il n'a qu'un seul corps 1
X
On affirme qu'au prochain remaniement
ministériel, Farre quittera le ministère et sera
fait gouverneur des Invalides.
Farre n'est, en effet, bon qu'à cela.
Et encore 1
X
Le 27 octobre, l'académie nommera trois
immortels.
On dit qu'il se pourrait que M. Guibert
remplaçât Littré.
Cela prouverait que l'académie n'a rien ga-
gné, comme intelligence, à la mort de Du-
faure.
Buridan.
ZIG-ZAGS
tas de haifs 1
C'est bien à tort que les journaux opportun
nistes et réactionnaires se sont mis à invecti-
ver, avec cette grossièreté dont les gens bien
élevés ont seuls le secret, les ultra-radicaux
et leurs meetings de Rivoli et Tivoli.
Ces fameux braillards ne me paraissent ni
des buveurs de sang, ni des esclaves ivres, ni
des fous furieux.
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PARIS ET DEPARTEMENTS : 15 CENTIMES LE NUMERO
23 octobre 1881.
RÉDÂCTSGN
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— — de six mois : 3 mois —
— — de 3 mois : 1 mois 1/2 —
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triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.
MM. les Gérants de Cercles, Casinos, Cafés,
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Les prix qui précèdent sont ceux de la province.
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lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
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Les demandes d'abonnements ainsi que les
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Petits-Champs, à Paris.
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Généreuse,,, nais pas pratique
Madempiselle Hubertine Auclerc, vient d'é-
crire une lettre au général Farre.
Noire aimable confrère a eu une idée.
Or, quand on a une idée, il est bien«dur de
la garder pour soi I
Mlle Auclerc s'est donc empressée d'en faire
part au ministre de la guerre, que cette idée
ne peut manquer d'intéresser vivomeut.
Voici la lettre d'IIubertine :
Monsieur le ministre,
Je viens vous proposer d'utiliser le con-
coure des femmes dans vos opérations mili-
taires en Afrique.
Pour que nos soldats soient en état de com-
battre, il faut qu'un personnel nombreux et
dévoué veille à leur bien-être matériel.
Pour que nos soldats puissent vaincre les
maladies, « plus redoutables que le feu. de
l'ennemi », il faut qu'un sérieux personnel
de secours soit attaché à l'armée d'Afrique.
Les femmes, qui revendiquent l'égalité de-
vant le droit, revendiquent aussi l'égalité de-
vant la devoir. Qu'on les appelle à faire leur
service humanitaire — pendant du service
militaire des hommes — et l'on aura ce per-
sonnel.
Les médecins se plaignent de manquer
d'aides-majors et d'infirmiers pour distribuer
en temps utile les aliments et les médicaments
aux malades. Les femmes suppléeront aux
aides-majors et infirmiers, elles ranimeront à
force de soins les malades, qui aiment mieux
mourir que de boire des potions mal apprê-
tées, dans lesquelles « nagent les mouches ».
Décemment, monsieur le ministre, vous ne
pouvez continuer à laisser mourir nos natio-
naux sans secours. Faites appel aux femmes,
et une armée de volontaires de dévouement
s'offrira pour aller changer ces séjours de
mort, les ambulances et les hôpitaux d'Afri-
que, en séjours de vie et de régénération.
J'espère, monsieur le ministre, que dans
l'intérêt du succès de vos opérations mili-
taires et par humanité, vous accueillerez fa-
vorablement ma proposition.
Recevez mes empressées salutations.
HUliERTINE AUCXERG,
13, rue Gail, Paris.
Loin de moi, certes, la pensée de nier l'in-
fluence bienfaisante que pourraient avoir les
sœurs de Mlle Auclerc sur le moral de nos
petits fantassins.
Évidemment un rigollot appliqué par une
main aimée doit avoir une efficacité double
du rigollot offert par un simple artilleur de la
pièce humide.
Moutarde et amour!
Mais, ô douce Hubertine, vous n'avez pas
réfléchi en envoyant votre missive au brave
général auquel nous devons un des plus vastes
fours de notre histoire militaire, aux graves
inconvénients qui pourraient résulter de l'ap-
plication de votre projet.
Vous n'êtes pas sans savoir, je le présup-
pose, à quel point le troupier français a le
cœur seusible.
Eh bien, supposez qu'un Dumanet (fuel-
conque se laisse toquer par une de vos char-
mantes iniirmières.
Savez-vous, en ce cas, quelles funestes con-
séquences peuvent en découler?
Quand j'y pense, moi, j'avoue que je n'ai
pas un fil de sec.
Permettez-moi de dérouler devant vos beaux
yeux, ô Hubertine, le tableau suivant.
Dumanet a reçu dans les fesses ce qu'on ap-
pelle vulgairement un pruneau.
Le chirurgien a prescrit sur la partie of-
fensée une large application de cataplasmes.
La jeune sœur, la graine de lin d'une main
et la mousseline de l'autre, s'approche du lit
où gémit Dumanet.
Mais ce n'est pas seulement la douleur qui
cause les soupirs de notre brave !
L'amour le calcine.
Et l'idée que les nécessités de sa cruelle
position vont le forcer à montrer à, la. femme
adorée la partie de son individu sur laquelle
il place sa gibarno, cette idée le rend fou!
Non... jamais... jamais il ne consentira à se
faire voir de celle qu'il idolâtre dans une po-
sition aussi... risquée.
Il en mourrait de honte 1
La jeune femme s'approche de son lit et
d'une vojx basse :
— Allons, mon ami, allons... le cataplasme
refroidit. Voyons, tournez-vous.
— Jamais, mam'selle.
— Mais pourtant... lo chirurgien...
— Je me fiche du chirurgien... aïe!...
— Ne faites pas l'enfant, voyons...
— Vous montrer mon... plutôt claquer cent
fois... manquer ainsi de respect à celle que
j'isole'?... exposer à vos yeux si doux un... et
dans cet état-là, encore... ah, mais non...
— Cependant...
. — Mais vous ne savez dcoio p«xs que votre
vue a fait;'passer,-, aïe !... du pélrole dans mes
veines... ouf.., et j'irais vous... jamais vous
dis-je !
— 'Enfant!,,, que cela ne vous trouble pas...
dans mon état, j'en ai bien vu d'autres, allez!
Dumanet, à ces mots, pousse un rugisse-
ment.
— Oh 11!
— Calmez-vous... et laissez-vous soigner.
— Non... je vous l'ai dit... j'aimerais mieux
avaler la bretelle de mon fusil... j'en mourrai,
je le sens... mais au moins, je vous aurai res-
pectée jusqu'au dernier soupir.
Et l'amoureux Dumanet s'enveloppe avec
rage dans sa couverture.
Le lendemain!...
L'armée d'occupation compte un fantassin
de moins et lo paradis des amants infortunés
un ange de plus.
*
* »
Voyons, belle Hubertine, est-ce que vous ne
frémissez pas à ce spectacle navrant?
Et avec ça que ça n'arriverait pas tous les
jours.
Allons, Hubertine, reconnaissez avec moi
que si votre idée est généreuse.,, elle n'est pas
pratique.
C'est égal, tous mes compliments.
NICOLAS FLAMMÈCHE.
BLAGUES ET GNONS
La Patrie, journal parfois — bien que très-
rarement — patriotique, nous révèle que le
gouvernement français charge l'industrie
privée anglaise de fabriquer les canons des-
tinés à notre flotte anglaise.
Nous sera-t-il permis de demander aux
hommes éminents qui nous gouvernent s'ils
ont songé au pétrin dans lequel nous nous
trouverions si par aventure nous nous trou-
vions en guerre avec la perfide Albion avant
la livraison des canons ainsi commandés?
X
Le Nain Jaune se préoccupe des moyens
par lesquels on pourrait arriver à supprimer
l'adultère.
Je n'en vois qu'un, radical et infaillible :
Supprimer le mariage.
X
Les journaux opportunistes exultent 'en
annonçant que Tunis est occupé par les Fran-
çais.
" J'estime moi, que, les Allemands doivent
bien plus jubiler encore, on voyant à quel
point Tunis nous occupe.
X
MM. Bouchet et Clovis Hugues vont pré-
senter à la Chambre un projet de loi défendant
les intérêts des cochers.
MM. Bouchet et Clovis Hugues sont évi-
demment d'honnêtes gens qui ne vont jamais
qu'à pied, — tout comme Jenny l'ouvrière.
Sans quoi ils n'auraient sûrement pas pris
la défense des gaillards à face rubiconde
auxquels nous devons tant d'insultes, tant de
coups de fouet... et Collignon.
X
Les électeurs toulousains offrent un banquet
à M. Constans.
Celui-ci a accepté, mais sans fixer le jour.
M'est avis qu'il fera bien de se hâter s'il
tient à présider ces agapes en qualité de mi-
nistre et non de simple député.
On ji'a toujours pas de nouvelles du général
Lambert, envoyé en Tunisie avec une mission
aussi spéciale que mystérieuse.
Cela va èlre le moment de reprendre la
fameuse scie qui fit tant florès en 6a ou 06 :
Avez-vous vu Lambert
Y la gare du chemin d'fer ?
S'est-il noyé dans la mer?
S''est-il perdu dans l'désert?
Ohé Lambert l
X
Les députés de FextrOme-gauche fondent
une Société contre les abus, dont chacun peut
devenir membre moyennant 6 francs par au.
C'est, comme on voit, de la philanthropie à.
la portée des pauvres.
Malheureusement nous craignons que les
braves sociétaires fassent moins de bruit que
ceux qu'ils combattront.
Vous connaissez le proverbe :
— Qui abuse... aboiera I
X
VBxpress prend l'initiative de l'érection
d'une statue a Danton.
— Pour faire une réclame à Danton?
— Non. Pour se faire une réclame avec
Danton 1
X
M. Schœnch, conseiller d'appel à la cour de
Strasbourg écrit au Figaro qu'il est heureux
d'être devenu Allemand parce que les Fran-
çais sont impies.
El les ultramontains se fâchent quand on
dit qu'il n'ont dans le cœur aucune vibra-
tion au nom de la patrie I
X
Une jolie coquille d'un de nos confrères :
« M. le Président de la République a fait man-
ger M. Gambetta »
A sa table ou par ses de gues ?
Banquet à St-Quentin !
Banquet à Niort !
Banquet à Ghâteaudun !
Faites-vous donc tuer , pour que dix ans
après^ voâ concitoyens ne se souviennent de
votre héroïsme que pour en faire un prétexte
à gueuleton !
X
Une institutrice congréganiste des environs
d'Angers, qui avait envoj'é à confesse deux
fillettes, en dépit de l'ordre contraire des pa-
rents, vient d'être cassée par le Préfet.
Le Préfet a bien fait de prendre les devants,
sans quoi le père, justement irrité, eût fort
bien pu casser lui-même la « chère sœur ».....
en pas mal de morceaux.
X
Par un récent décret inséré à l'Officiel, les
sous-directrices laïques recevront un traite-
ment minimum de 600 francs par an.
Là dessus, les feuilles cléricales de crier à la
prodigalité.
Or, 600 francs par an, cela fait 38 sous par
jour.
Et un archevêque se fait ses petits 30,000 fr.
par an.
Or, pour ma part, je préfère de beaucoup
bO sous-maitresses môme grêlées, à un seul
archevêque.
X
Aleajacta est !
Gambettâ" et Grévy ont échangé leurs vues.
Ne serait-il pas plus exact de dire qu'ils
ont échangé leurs ie'vues ?
X
Mustapha a loué 78, boulevard Malesherbes,
au prix de 2S00 fr. par mois, un appartement
meublé contenant six chambres à coucher.
Schaunard , qui s'indignait déjà qu'un hom-
me eût trois chapeaux n'aurait pas manqué
de protester énergiquement contre cet inebm-
préhensible luxe d'un homme s'offrant six
lits alors qu'il n'a qu'un seul corps 1
X
On affirme qu'au prochain remaniement
ministériel, Farre quittera le ministère et sera
fait gouverneur des Invalides.
Farre n'est, en effet, bon qu'à cela.
Et encore 1
X
Le 27 octobre, l'académie nommera trois
immortels.
On dit qu'il se pourrait que M. Guibert
remplaçât Littré.
Cela prouverait que l'académie n'a rien ga-
gné, comme intelligence, à la mort de Du-
faure.
Buridan.
ZIG-ZAGS
tas de haifs 1
C'est bien à tort que les journaux opportun
nistes et réactionnaires se sont mis à invecti-
ver, avec cette grossièreté dont les gens bien
élevés ont seuls le secret, les ultra-radicaux
et leurs meetings de Rivoli et Tivoli.
Ces fameux braillards ne me paraissent ni
des buveurs de sang, ni des esclaves ivres, ni
des fous furieux.
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