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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 11.1881

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https://doi.org/10.11588/diglit.6800#0182
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15; ÛE-NTMES

LE &RELOT

l u GEN-TÎMES '

•PBÏIÏE GRATUITE

a TOtJS les abonnes des journaux parisiens

refusé au rôle d'accusateur, pa^sé à celui
d'accusé.

mal irréparable

prendre au sérieux la bouiade l'un de nos
confrères, et, vu l'absence d'illustration, érige
une statue avec le nom en blanc, voici Limoges
qui emploie la matière d'un nombre respec-
tacle de sujets de pendules, à transmettre à.
l'immortalité les traits de M. Adrien Dubou-
cbé.

Or. savez-vous ce qu'a fait M. Andrien Du-
bouché, pour mériter cet honneur impéris-
sable?

Comme M. de Montyon, il a fort bien vécu,
sans jamais donner grand chose aux pauvres
durant toute «a vie.

Puis, par testament, il a prélevé, sur le ma-
got de ses héritiers, 500,000 francs, dont il a
fait don à la ville de Limoges, pour aider à la
formation d'un musée de porcelaine.

J'aurais, à la rigueur, compris qu'on récom-
pensât un semblable bienfait en moulant, sur
les augustes traits de cet homme magnanime,
un vase — diurne ou nocturne, — qui, placé
sus un socle sous le péristyle, eût constitué
l'un des plus beaux attraits du musée.

Mais que la cité si célèbre par sa rue des
Bouchers érige une statue à M. Dubouché,
non, c'est vraiment trop d'honneur pour un
homme à peine digne de faire un passable sé-
nateur 1

Le Père « Cogito. »

Ajoutons, du reste, comme correctif, que la
statue donne, à celui qu'elle représente une
notoriété bien moindre qu'un vain peuple ne
pense.

Ainsi, à l'entrée du pont monumental de
Tours, au milieu de ravissants quinconces,
s'élève la statue de Descartes.

Certes, l'auteur du Discours de la Méthode et
l'inventeur de la Géométrie analytique, mérite,
lui, les honneurs du bronze et ceux de l'im-
mortalité.?

Eh bien ! demandez aux habitants de Tours
quelle est cette illustration de leur cité qu'ils
ont ainsi potraicturée?

Se basant sur l'inscription de la face du pié-
destal :

Cogito]
Ego sum

Quatre-vingt-quinze sur cent vous répon-
dront :
— C'est le père Cogito !

Gringoire.

BLAGUES ET GNONS

On va mettre à la retraite une douzaine
d'employés de la préfecture de police.

Tous seront remplacés, sauf un, dont l'em-
ploi est supprimé.

C'est toujours ca.

X

L'Alsace et la Lorraine ont élu une par-
faite unanimité de députés protestataires.

Pour être frères, les Alsaciens et les Prus-
siens sont peut-être frères. Mais pour être
cousins, non, à coup sûr, ils ne sont pas cou-
sins.

X

Les arrestations d'Irlandais continuent.
C'est, un tort.

La seule chose que l'on devrait arrêter et
que l'on se gardera bien d'arrêter, ce sont jus-
tement les arrestations.

X

•-Jp al

On affirme que Gambetta va acheter une
maison, non dans.un but dt spéculation, mais
dans le louable but de placer sa tante Molinari
comme concieige.

, } ^ x

Le cabinet Ferry aura peut-être vécu quand
ces lignes seront sous les yeux des lecteurs.

On aura d'ailleurs un excellent moyen de
prévoir deux jours d'avance cette catastro-
phe (?!).

Elle sera précédée, suivant l'invariable habi-
tude des ministres en train de lâcber leur
portefeuille, d'un inergique bombardement de
décorations, tombant dru comme grêle sur les
parents et amis des excellences.

Tant pis pour ceux qui se trouveront sous
la gouttière où dégoulineront des flots de
rubans violets qui signalent les officiers
d'académie à l'admiration de leurs contempo-
rains. \

X

Cochery songea faire vendre dans les bureaux
de poste des bandes de journaux tout affran-
chies.

Calino espère que bientôt on les vendra
aussi tout imprimées.

— Ce seraif. bien commode, dit-il, pour les
personnes ne sachant pas écrire.

X

On affirme qu'un sénateur de droite, jaloux

des lauriers de Gavardie, va se livrer prochai-
nement à une véritable orgie de questions au
gouvernement.

Comme cet estimable inamovible "hégàie
légèrement, il écrira d'avance son discours et
le lira à la tribune.

— Ce ne sera plus une interpellation, disait
un bon confrère, ce sera une .interépellation 1

x . i

La veuve Bonaparte est passée dernièrement
a Paris. .. •

. Elle a gardé tout le temps le plus strict
incognito, ce qui était prudent et un fiacie à
1 heure, ce qui est économique.
Quelle dêche, mon ex-impératrice! ■

x .;: -

On ne parle plus seulement du. Grrrand
Ministère, tnais bien du Grrrand parti qui le
soutiendra.

Avant, même de savoir ce que sera ce
Grrrand parti, les rôacs en font des gorges
chaudes.

A les entendre eux seuls composent des
claHS sérieux.

Prudhomme seul serait assez bête pour les
croire et gravement écrire sur ses tablettes
cette belle pensée:

— H n'y a de partis vraiment dignes de ce
nomqueceux quifesontpour ne plus revenir.

Une pensée de X..., le bohème:

— La faim justifie..., qu'on n'a pas les
moyens.

X

L'Exprès, qui ne sait à quel saint se vouer,
afin de ne pas disparaître, essaye d'allécher le
lecteur récalcitrant en profitant, du succès de
Monte-Christo à la Gai té pour donner une suite
au roman portaut ce titre célèbre,

Lermina, qu'on a chargé de ce travail, n'aura
pas grand'peine à la mener à bien. ' »

il lui suffit de plagier la Main sanglante, de
Dumas et Maquet, si je ne me trompe.

Dans ce roman, presque inconnu, Andréa Ca-
valcanti prend.sa revanche, et Monte-Christo,
ruiné, meurt assassiné par ce jeûne et remar-
quable eredin.

X

Désireux de ne rien perdre de leur renom-
mée de parfaits imitateurs, les Belges vien-
nent de décréter la suppression des tambours.

Nous doutons cependant que les progrès de
la laïcisation de renseignement aient déjà oc-
casionné chez nos Voisins une pénurie de peau
d'àne assez considérable pour motiver l'ur-
gence de cette mesure.

X

Suite de cette fureur d'imitation.

VEurope affirme avoir entendu le dialogue
suivant, entre deux fillettes aux chapeaux ex-
travagants, à VE(kn-Théâtre :.

—Comment peux-tu ai mer ce mulâtre, Irma'
• Voilà un goût que je;rie te connaissais pas !

— Ah! ma ehèré,. lui répondit la belle en-
fant, je suis blonde.... et le noir me va si
bien.' . ' ■

Or.il y alrois mois," un échotier. d'un journal
parisien sténographiait la même demande et
la même réponse aux Folies-Bergères.

X

On prend la peine de déranger dé pauvres
employés de télégraphe peut-être conscien-
cieusement plongés dans le dernier roman
d'Hector Françie, pour leur faire expédier des
dépêches comme celle-ci :

? Vienne.

| S. M. François-Joseph avait offert un magni-
fique cheval au roi Humbert. Celui-ci a été dé-
sai ço-nné par le fougueux animal, effrayé par
l'aïUforme-ilalien.
Cette fois l'agence Havas a raison. Avouons-

: le, pour que l'animal fût effrayé par l'uniforme

; italien, il fallait que ce fût une rude bête !

X

On vient de terminer, au Luxembourg, la
i cueillette des pommes. C'est dans un coin du
jardin du Luxembourg, qui fait face aux ter-
rains retranchés que les horticulteurs de la
Ville cultivent les 232 variétés de pommes
existantes, et c'est â cette pépinière, unique
dans son genre, que tous nos grands jardiniers
viennent demander des greffes.

X

La récolte est divisée en trois parts : l'une,
celle qui tomprend les plus belles d'entre el-
les, est destinée à figurer dans les grandes ré-
ceptions du palais du Luxembourg; une autre
part est donnée à l'hôpital du Val-de-Gràce,
et la troisième est vendue aux grands restau-
rateurs de Paris.

Il va sans dire que les fruits offerts à l'hô-
pital du Val-de-Grâce sont ceux de rebut.

C'est une manière opportuniste de compren-
dre la philanthropie qui ne me paraît pas dé-
pourvue de charmes..-

Qu'en pensez-vous ?

! " ; x

Lv.IlépuMigue Française accuse M. de Dqu-
ville-Maillefeu d'avoir crié au centre oppor-
tuniste :

— Vous poussez des cris d'animaux.

Le Petit Parisien rappelle que cette excla-
mation, a été poussée par Léon le cadurcien
dans la dernière séance de la Chambre de
1876.

Il tant -rendre à César ce qui appartient à
César et ,au dijeu de l'opportunisme ce qui ap-
partient à l'ancien radical,' si fort pour reven-
diquer la perpétuité du programme de Belle-
ville.

X

Le Clairon prend la peine de démentir le

Toute personne de la Province ou de l'un des
JPays de l'Union postale qui s'abonue par l'entre-
mise de M. Madi^e, directeur-gérant du Grelot, à
l'un des journaux désignés ci-après, a droit à un
abonnement gratuit au journal le Grelot, savoir :

Pour un abonnement d'un an : 6 mois au Grelot.

— — de six mois : 3 mois —

— — de 3 mois : 1 mois 1/2 —

L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera là durée de l'envoi gratuit du GRELOT.

MM. les Gérants de Cercles, Casinos, Cafés,
Hôtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
à de nombreux journaux, peuvent obtenir, outre
l'a'bonnement gratuit au GRELOT, certains avan-
tages qui leur seront indiqués sur demande.

PRIX D'ABONNEMENT

Aux différents Journaux



80



40



20 »

Civilisation...........

40

»

20

»

l'O »

Constitutionnel.

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»

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16 »



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20

»

10 »

Dix-Neuvième Siècle.

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16 »



64

»

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16 »



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16 »



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»

39



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16 »



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12 »

Gazette de France,...

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18 »



64

»

32



16 »

Gaz. des Tribunaux.

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18 »

Globe.................

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S

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16 »



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»

9 »

■Ilust. I.ondon News.

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12 »



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10 »

Journal des Débats ..

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10 »

Moniteur universel...

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»

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République française

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»

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»,

16 »

Hevue des Deux-lion.

56



29

»

15 »

Siècle.................

64



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16 *



30

»

16

»

8 »



48

» .

24



12 ».



68



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17 »

Times, de Londres....

140



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»

36 »



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»

28 50

15 »



68

* t

35



18 »

Union Républicaine..

48



25

»

12 50

Vérité.................

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18



9 .



60

»

3fi

% ..

15 »

JLes prix qui précèdent sont ceux de la province.
Pour 1 étranger, les demander par carte postale.

Pris par Ventremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.

Les demandes d'abonnements ainsi que les
mandats ou chèques doivent être au nom de
M. MADRE, gérant du Grelot, 81, rue Neuve-des-
Petits-Champs, à Paris.

BBH9RS9B9S

ZIG-ZAGS

gomme rien ne produit les pétitions de
principes comme le manque de principes.

Nos honorables de la Chambre nouvelle
semblent avoir hérité de toutes les admirables
qualités négatives de leurs devanciers.

Comme ceux-ci, ils débutent non par un
coup de maître, mais par se donner un maître,
ce qui est tout bonnement un coup de lar-
bins.

Sous le spécieux prétexte de désigner M.
Gambetta à l'attention de M. Grévy, lequel
doit cependant en avoir un peu entea/du par-
ler, ils se sont choisi ce personnage pour
Président provisoire.

Autrement, sous prétexte de le pousser au
ministère, on le replace dans l'emploi, dont il
s'est targué durant quatre ans pour ne pas
accepter la responsabilité d'un pouvoir, qu'il
préférait exercer d'une façon occulte, plus
commode pour un homme aimant à voyager.

Il faut être absolument abruti par un oppor-
tunisme aigu pour ne pas voir qu'il y a là
une évidente absurdité.

Et, tout bipède ayant autre chose que du
sirop de parapluie dans la calebasse cérébrale,
le comprendra :

Le seul but de M. Gambetta, en se faisant
élire président provisoire de la Chambre, a été
de se tenir en dehors de la charge à fond qui
s'engagera inévitablement à propos de cette
campagne de Tunisie, où, sans l'autorijation
du parlement, des ministres se sont permis de
nous faire manger tant de millions, entourés
d'un nombre respectable de pauvres diables
coupés en morceaux d'une irrégularité pleine,
d'ailleurs, de pittoresque,

Nous ne chercherons en rien à dissimuler
la joie avec laquelle nous verrions ce petit
calcul déjoué et M.. Gambetta, après s'être

Malheureusement, nous l'avons déjà dit
, plusieurs fois ici, le dernier rôle nous paraît,
sinon aussi agréable, du moins aussi peu
dangereux que le premier.

A toutes les critiques formulées par Fextrême-
gauche, auxquelles il sera impossible de
répliquer, tous les opportunards secoueront
les bidons hydrocéphales qui leur servent de
têle et bredouilleront:

— Oui, tout cela est vrai. On a commis des
fautes. Mais maintenant, s'en aller serait pire
encore.

Le vin est tiré, il faut le boire.

Le raisonnement ne manque pas de poids;
Lamentablement hélas !

Car ce n'est pas du vin, qui a coulé, c'est du
sang.

Et, pour ma part, je ne puis me défendre
d'éprouver une sérieuse rôpugnanceà calculer
si, dans l'avenir, l'élevage des porcs, exercé
paisiblement par nos colons en Tunisie, four-
nira une quantité de boudin proportionnée au
sang de nos soldats, répandu pour en arriver
à ce patriotique résultat.

pas de choix libre sans droit de ne pas
choisir.

Vous connaissez le raisonnement des bour-
geois réactionnaires.

Ne pouvant nier que la monarchie opprime
la classe moyenne comme les autres, ils
ripostent que la République fait opprimer la
dite classe moyenne par les couches « d'esclaves
ivres »

Et ils ajoutent :

— Opprimés pour opprimés, nous aimons
mieux l'être sous des hottes vernies que sous
des espadrilles achetées trois sous au Temple.

Les opportunistes commencent à être de
cette force.

— Qu'est-ce que cela fait, disent-ils, que
nous employions les procédés des jésuites,
puisque c'est pour combattre ceux-ci ?

Qn'importe que vous ayiez un dictateur, s'il
est républicain ?

Le peu de développement de nos facultés
intellectuelles nous empêche de comprendre
ce raisonnement d'une façon suffisante pour
être amenés à le partager.

Aliéner notre libre-arbijtre au profit de M.
Anténor de Castelamousse ou de Zidore Cu-
cuplé nous déplaît également.

Ce que nous voulons , c'est garder notre
liberté envers et contre tous.

Si les lapins parlaient, nous n'en doutons
nullement, supérieurs en intelligence à nom-
bre de gauchers, à cette question posée par-
Trompette :

— Le lapin, demande-t-il, à être mangé au
vin blanc ou au vin rouge ?

Ils répondraient :

— Le lapin se fiche du Bordeaux autant que
du Pouilly. Ce qu'il demande, c'est à n'être
pas mangé du tout.

Clarence aurait vraisemblablement été d'un
avis identique.

En remarquable ivrogne qu'il était, le choix
du moyen par lequel il devait prendre l'express
pour un monde meilleur, lui étant laissé, il a
opté pour être noyé dans une barrique de
Malvoisie.

Mais il est probable que si^n lui en avait
laissé la lattitude, il aurait préféré se retirer
dans ses terres pour y déguster peu à. peu la
barrique au. lieu d'être avalé d'un seul, coup
par elle...

Et voilà pourquoi, nous autres, nous tenons
expressément à ne pas voir nos libertés en-
gloutis dans le tonneau qui sert d© ventre à
M. Gambetta 1

on demande dus statuts contre les statues.

La statuornanie continue à faire des ravages
considérables, surtout dans les villes de 4 à
80.000 âmes.

Avoir un monsieur, couleur de pain d'épices,
posé sur caillou, au milieu de la grande place
de sa patrie, donne une fierté inimaginable à
tout insulaire, originaire d'une localité de
l'importance ■ de Carpentras-les-bancs-pour-
s'asseoir ou Landemeau-les-marchands-de--
Saumure.

Pour s'offrir cette gloire, on ne recule devant
aucun sacrifice.

Qui pis est, on n'hésite à affronter aucun
ridicule.

En attendant que Pontois„e. ,en vienne à
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